Latium

L’ancien ghetto juif et le théâtre de Marcellus à Rome : visite en photos

théâtre de Marcellus à Rome

L’ancien ghetto de Rome se situait à côté du théâtre de Marcellus.

La communauté juive de Rome est une des plus anciennes d’Europe (161 av. J.-C !). Elle arriva en plusieurs vagues, de l’Antiquité jusqu’en 1492 quand ils furent chassés d’Espagne par Isabelle la Catholique.

D’abord installés dans le Trastevere, ils traversèrent le Tibre au XIIIe siècle avant que le ghetto ne fut officiellement créé en 1555.

Pendant des siècles il fut insalubre et surpeuplé ! Les murs de l’enceinte du ghetto furent abattus en 1870 après la réunification italienne. 20.000 représentants de la communauté juive demeurent à Rome.

Mais le quartier lui a bien changé ! Petite visite en photos avec la souris… 😉

Plan du quartier du ghetto à Rome


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La synagogue de Rome

En retraversant le Tibre pour repartir dans le centre historique, on arrive désormais dans ce qui fut l’ancien ghetto juif de Rome.

C’est donc naturellement qu’on y trouve la Synagogue de Rome, sur les bords du fleuve. Elle fut construite en 1904, première grande synagogue car avant il était interdit qu’elles dépassent les églises ! Elle abrite le musée hébraïque de Rome.

La zone archéologique du théâtre de Marcellus

On arrive alors sur une zone de ruines antiques et moyenâgeuses.

L’édifice principal en est le théâtre de Marcellus (ou Marcello en italien), commencé par César et terminé par Auguste qui le dédia à un de ses neveux. S’il est si bien conservé c’est qu’il fut converti en forteresse au Moyen-Âge par la puissante famille Savelli !

Il fut encore plus transformé au XVIe siècle lorsque la famille Orsini y fit implanter un palais, ce qui lui donne un aspect étrange et prouve bien que Rome est un vrai palimpseste historique ! Aux alentours on peut également voir :

  • Le portique d’Octavie (édifié par Auguste pour sa sœur) qui abrite la petite église Sant’Angelo in Pescheria, datant du Moyen-Âge (un marché au poisson de tenait devant, d’où le nom). Malheureusement le portique était en travaux les deux fois où nous nous sommes rendus dans le quartier (un an et demi séparant nos deux passages…).
  • Les colonnes du temple d’Apollon, au pied desquelles on peut se promener dans un « jardin archéologique ».
  • L’église San Nicola in Carcere, construite sur les reste de trois anciens temples païens dont on peut encore voir les vestiges grâce à des accès souterrains.

Le Largo Torre Argentina

Remontons un peu plus haut, vers l’aire sacrée du Largo Torre Argentina. Là encore, des vestiges de la Rome antique !

On peut y voir des ruines de quatre temples du IIIe ou IVe siècle avant J.-C (donc très anciens même pour des ruines !).

Ce qui m’a moins plu ici ce sont les chats qui ont littéralement colonisé la zone ! Une association s’en occupe d’ailleurs et les Romains peuvent venir les adopter.

D’une manière générale, j’ai trouvé qu’il y avait trop de chats dans cette ville ! Ils envahissent les ruines, les cimetières, pff, je n’étais jamais tranquille !

Au nord de l’ancien ghetto (le quartier est d’ailleurs officiellement renommé Sant’Angelo) on trouve la jolie piazza Mattei et son originale fontaine des tortues.

On dit que les tortues, en haut de la fontaine, ont été rajoutées plus tard mais qu’il devait s’agir de dauphins…

En prenant la via dei Funari, on peut entrer dans le palais Mattei et sa très belle cour intérieure de style Renaissance. Le palais abrite une bibliothèque.

En continuant encore en direction du Capitole, on arrive devant l’église Santa Maria in Campitelli.

Elle est de grandes proportions car bon nombre de Romains y contribuèrent financièrement pour remercier la Vierge de les avoir sauvés de la peste en 1656 (et oui, l’époque baroque n’est pas gaie du tout !). Elle est l’œuvre des élèves du Bernin.

Je vous emmène à présent à travers Rome du circo Massimo, au sud du Palatin, à l’ancien ghetto juif en passant par le Vélabre où se trouve la célèbre bocca della verita (bouche de la vérité) et l’île tibérine.

Nous y verrons donc des vestiges de la Rome antique, des bâtiments du Moyen-Âge, les bords du Tibre, et des édifices Renaissance. Bon, suivez-moi ! 😉


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Le Circo Massimo à Rome

Vue sur le Palatin depuis le circo Massimo
Vue sur le Palatin depuis le circo Massimo

Pour débuter notre promenade nous sommes partis du circo Massimo, ou circus Maximus, auquel on peut accéder soit par le métro (ligne B) soit par le tramway (Ligne 3).

Il s’agissait du plus grand hippodrome de la Rome antique, pouvant accueillir jusqu’à 250.000 personnes lors des courses de chars.

Puis 385.000 (rien que ça !) après avoir été élargi au IVe siècle (Ben Hur pouvait donc avoir des fans…). Et dire qu’on nous vante les stades géants aujourd’hui, les Romains faisaient bien plus grand !

Il n’en reste malheureusement qu’une vaste pelouse qui fait surtout le bonheur des promeneurs, mais s’y tiennent encore des spectacles et autres concerts.

L’intérêt réside surtout dans la superbe vue du Palatin qui s’offre à nous, ainsi que d’une partie du verdoyant Celio.

Le Vélabre à Rome


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Nous remontons vers le Vélabre, ancienne zone marécageuse située sur les rives du Tibre, au sud-ouest du Capitole, qui fut un temps le port fluvial de Rome.

Il en reste plusieurs édifices antiques bien conservés (pour leur âge) : le temple d’Hercule Vainqueur, tout rond et très ancien puisque le dernier remaniement daterait de l’an 15, et le temple de Portunus, en sont les parfaits exemples.

Il s’agissait de l’emplacement du forum boarium, ou forum du marché aux bœufs (le premier forum romain !).

Certains de ses éléments ont été récupérés pour édifier les églises du quartier. Au nord on peut voir ce qu’il reste de la casa dei Crescenzi, ancienne maison d’une famille noble du Moyen-Âge qui jouxtait un des premiers ponts à traverser le Tibre.

De l’autre côté de l’horrible « boulevard à bagnoles » qui défigure traverse la place, trône l’arc de Janus. Il cache la petite église romane San Georgio in Velabro, dont l’intérieur reste très dépouillé hormis quelques fresques anciennes.

L’église Santa Maria in Cosmedin et la bocca della verita

Bien sûr, la « star » du quartier est la bocca della verita !

Véritable symbole de Rome, on ignore s’il s’agit d’une plaque d’égout ou d’une fontaine du 1er siècle. Mais selon la légende elle peut détecter les menteurs qui oseraient y mettre la main ! (un lieu à déconseiller aux politiques, donc) 😉

Depuis qu’Audrey Hepburn a tenté sa chance dans le film Vacances Romaines, la bouche de la vérité s’est convertie en une attraction pour touristes.

Ils n’hésitent pas à faire la queue pendant un bon moment pour y espérer mettre la main et se faire prendre en photo. Ah, la mode du selfie et l’effervescence des réseaux sociaux n’ont pas arrangé l’affaire !

Pour ma part même si j’aime me voir en photo sur ce blog j’ai préféré passer mon tour plutôt que de perdre mon temps dans la file d’attente. En voyage le temps est souvent précieux ! (même si j’aime flâner, je n’aime pas le perdre pour autant).

L’église (qui ferme à 17 h, attention !) Santa Maria in Cosmedin abrite dans son porche la bocca della verita. Elle a gardé son beau et grand campanile roman.

Elle abrita pendant longtemps un rite grecque catholique, et aujourd’hui la messe y a lieu certains jours en arabe !

Plutôt sobre à l’intérieur, elle se distingue tout de même par ses mosaïques cosmatesques au sol et quelques fresques byzantines. Les colonnes furent récupérées du forum boarium.

Bords du Tibre et l’île Tibérine

Nous traversons ensuite le ponte Palatino pour admirer la vue d’un côté sur l’île Tibérine et de l’autre, sur le quartier de l’Aventin, en hauteur.

On aperçoit d’ailleurs un bout du ponte Emilio, surnommé le « ponte rotto » (pont brisé), un des plus vieux ponts en pierre de Rome. Il reliait le forum boarium au quartier du Trastevere (que nous verrons dans un autre article).

On déplore quand même de voir des détritus flotter sur le Tibre ou stagner au bas du pont et de l’île… Les quais ne sont d’ailleurs pas vraiment aménagés. Dommage, une balade ici aurait pu être sympathique.

L’île Tibérine est la seule île de Rome, reliée à la terre ferme par les ponts Cestio et Fabricio.

Toute petite (on ne va pas comparer avec l’île de la cité de Paris, ou même l’île Saint-Louis !). Elle ne fut pas habitée avant le Moyen-Âge. On y installa ensuite un hôpital puis la basilique Saint-Barthélemy-en-l’Île.

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