Le Viminal est à l’origine la plus petite colline de la Rome antique, située entre le Quirinal et l’Esquilin.
Ses principaux centres d’intérêt sont les thermes de Dioclétien, reconvertis en église et en musée, le palazzo Massimo qui abrite le musée national romain, l’église Sainte-Marie-des-Anges et la belle église baroque Santa Maria della Vittoria.
Nous poursuivrons la balade dans le quartier de l’Esquilin à Rome, autour de la superbe basilique Sainte-Marie-Majeure.
Que voir, que visiter dans le quartier du Viminal ? Suivez la balade en photos de la souris ! 😉
Table of Contents
Plan du quartier du Viminal à Rome
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Curiosités du Viminal à Rome
Depuis le Quirinal, en remontant la via XX Settembre, on arrive dans le quartier historique du Viminal, une autre colline de petite taille.
Bordant la piazza San Bernardo, on peut visiter l’église Santa Susanna, malheureusement fermée lors de nos deux passages (pas de bol, mais il semblerait qu’il y ait des travaux à l’intérieur).
Un peu plus au sud sur la via Torino, se trouve l’église San Bernardo alle Terme (mais pourquoi n’est-elle pas sur la place San Bernardo ? Dur de se repérer à force, ils sont fous ces Romains !)
Son architecture évoque le Panthéon (en version plus baroque) avec une coupole du même type, mais l’oculus étant fermé.
Cette église fait partie de l’ensemble des thermes de Dioclétien, puisqu’elle fut édifiée en 1598 dans le bâtiment circulaire des jeux de balle.
Juste à côté, j’ai remarqué une boutique un peu originale, avec des petites souris ! (et de vilains chats, grrr), ça change !
Bordant la place San Bernardo, on retrouve la fontaine dell’acqua Felice, ainsi nommée en l’honneur du pape Sixte V dont c’était le prénom !
En 1583 Ce dernier chargea l’architecte Fontana (ça ne s’invente pas !) de créer une fontaine monumentale pour amener de l’eau potable dans le quartier.
Le « Moïse » se veut être une copie de celle de Michel-Ange (que l’on retrouve dans l’église Saint-Pierre-aux-liens un peu plus loin).
Mais on dira poliment que le résultat ne fut pas à la hauteur, et fut par ailleurs sujet à bien des moqueries de la part des Romains !
Pour ma part, je préfère quand même cette statue un peu grossière à celles des félins qui ornent également la fontaine ! (Marre de voir des félins partout, il y en a trop dans cette ville…)
Église Santa Maria della Vittoria
En face de la fontaine, toujours sur la via XX Settembre, on accède à la très baroque Santa Maria della Vittoria. C’est une église modeste par la taille mais certainement pas par sa décoration !
Son aspect actuel date du début du XVIIe, d’après un projet du grand architecte Carlo Maderno. Si l’église vaut le coup d’œil pour sa richesse intérieure (le summum du baroque !
On aime ou on n’aime pas, amateurs de simplicité, cela n’est pas pour vous !) elle est surtout connue pour abriter une célèbre statue du Bernin : l’Extase de Sainte-Thérèse.
Située au centre d’une chapelle aménagée comme un théâtre, avec des spectateurs sculptés qui semblent l’admirer, l’œuvre sculptée fit scandale à son époque : en effet, l’expression de la sainte peut évoquer une forme d’extase pas seulement religieuse ! Hum…
En redescendant un peu on arrive alors sur la jolie piazza del Viminale, cœur du quartier.
Piazza del Viminale
Au nord-ouest on retombe sur la via Nazionale, qui relie la piazza della Republica à la piazza Venezia, principal axe permettant de rejoindre le « centre » de Rome depuis la gare Termini.
Cette longue avenue est très élégante et offre une jolie perspective. On notera l’église anglicane du XIXe siècle de styles néo-roman et néo-gothique San Paolo dentro le Mura.
Via Nazionale à Rome
Piazza della Republica à Rome
Au bout de la via Nazionale, la place de la République à Rome est typique de l’architecture turinoise d’après la réunification italienne.
On y trouve deux palais en arc de cercle, la fontaine des Naïades au milieu (dont la nudité des nymphes choqua l’opinion publique à l’époque !) et on y voit surtout ce qu’il reste des thermes de Dioclétien !
Ici encore se mélangent donc les époques, en parfaite harmonie. S’y mélangent également les nuisances de notre époque car la place est un rond-point automobile pas très agréable…
Église Santa Maria degli angeli
L’église Sainte-Marie-des-Anges constitue une curiosité même si dans ce palimpseste qu’est Rome plus rien ne surprend !
Elle fut édifiée à partir de 1561 sur les ruines des thermes de Dioclétien (enfin, une partie, tellement c’était immense). C’est Michel-Ange qui fut chargé du projet, respectant le plus possible le monument antique.
L’église fut cependant remaniée en 1749, ce qui lui confère un plan un peu particulier (et difficile à rendre en photo !) puisque la nef devint le transept et que l’entrée fut modifiée. À en perdre son latin !
On notera la méridienne au sol, décidée par le pape Clément XI pour établir avec exactitude la date de l’équinoxe de printemps et par conséquent celle de Pâques.
Musée des thermes de Dioclétien
L’église n’occupe qu’une (petite) partie des thermes. En effet, ces derniers étaient immenses, les plus grands de Rome !
En plus de l’église, une chartreuse fut intégrée aux vestiges. Ce complexe abrite aujourd’hui un musée, faisant partie des quatre sites du « musée national romain« , avec le palazzo Massimo à côté, la crypte Balbi, et le palazzo Altemps (près de la piazza Navona).
Un billet unique donne accès une fois à chaque site pour une durée de validité de trois jours en tout. Bien trop peu, à moins de courir un marathon !
Nous avons donc profité de la gratuité du premier dimanche du mois pour y faire un tour, ainsi qu’au palazzo Massimo, après avoir visité le palais Barberini non loin de là. Impossible d’y passer beaucoup de temps, il a fallu sélectionner, et « courir » !
Nous avons donc surtout vu les deux cloîtres de l’ancienne chartreuse, dans lesquels se trouvent principalement des sarcophages et sculptures funéraires antiques.
Le musée est bien plus grand que ce que nous imaginions, il faudrait bien 2 h pour tout voir ! Le musée est surtout dédié à l’écriture romaine, mais ce sera pour une autre fois…
Quartier de l’Esquilin à Rome
L’Esquilin est le quartier de Rome situé au sud de la gare Termini. Les Romains y jetaient leurs détritus et les cadavres d’esclaves avant que le coin ne fut transformé en jardins d’agrément, et d’être ensuite délaissé au Moyen-Âge.
Il fut plus ou moins reconstruit à la fin du XIXe siècle après la réunification italienne dans un style « turinois » plutôt homogène et classe.
Le quartier a malheureusement perdu de sa superbe et traîne aujourd’hui une mauvaise réputation.
Il est vrai que les alentours de la gare Termini ne donnent pas trop envie, et que le quartier devient le refuge des SDF, immigrés et sans-papiers.
Mais ne paniquons pas, il ne s’agit pas non plus d’un coupe-gorge, pour nous y être baladés de nuit, nous ne nous sommes pas sentis en insécurité.
Le quartier comporte quelques éléments intéressants, comme la basilique Sainte-Marie-Majeure, les églises Santa Prassede et Santa Pudenzia.
Mais aussi la belle place Vittorio Emanuele et son jardin de ruines romaines, et tout au sud, les vestiges de la porta Maggiore, où s’arrête le mur Aurélien.
En se dirigeant vers le Colisée nous traverserons aussi le quartier Monti (de nuit).
Plan du quartier de l’Esquilin à Rome
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Gare Termini à Rome
Difficile de ne pas en parler !
Centre de convergence des deux lignes de métro, de différents trams, de nombreuses lignes de bus et bien sûr des trains régionaux, nationaux ou internationaux, la gare Termini de Rome est immense, avec ses deux km de long !
Elle gagne quand même la palme dans la catégorie des gares qui auraient pu être mieux intégrées à l’esthétique de la ville.
En effet, il ne reste plus rien de la gare d’origine (bien trop petite) et on n’est pas fan de la façade fin années 1940…
Pour la petite anecdote, son nom ne provient pas du pluriel du mot « terminus », mais du quartier des thermes de Dioclétien, juste au nord. On dira que le jeu de mot était sans doute tentant…
À l’intérieur de la gare se trouve un véritable centre commercial, des cafés, restos, etc. C’est très propre en tout cas.
Débutons la balade par là avant de redescendre progressivement vers la porta Maggiore, à la limite du mur Aurélien.
Église Santa Pudenzia
Santa Pudenzia se situe au sud-ouest de Termini, à la limite de l’Esquilin et du Viminal.
Cette église très ancienne (IVe siècle) fut selon la légende fondée par sainte Pudentienne, la sœur de sainte Praxède (qui a son église un peu plus loin), à l’intérieur de la maison de leur père, le sénateur Pudens.
Mais cela reste une légende, et on ignore jusqu’à l’existence de la sainte !
L’intérêt réside surtout dans les mosaïques de l’abside, où on retrouve le Christ entouré des deux sœurs.
Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver des éléments de la maison d’origine, mais elles sont inaccessibles au public.
Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome
Sainte-Marie-Majeure, ou Santa Maria Maggiore en italien, est une des quatre basiliques majeures de la ville de Rome (avec Saint-Pierre, Saint-Paul-hors-les-murs et Saint-Jean-de-Latran).
Et c’est la principale « attraction touristique » du quartier. Son campanile est le plus haut de la ville !
Elle doit son premier nom « Sainte-Marie-des-neiges » à une apparition de la vierge au pape Libère en plein été 356, pour lui demander d’édifier une église là où tomberait de la neige ! Poétique, non ?
La façade de l’entrée date de 1741 et laisse toujours entrevoir la précédente. Le chevet de l’église date quant à lui de 1670.
L’intérieur est évidemment richement décoré ! Avec ses colonnes de marbre, le plafond à caisson, le sol en marbre et motifs « cosmatesques », son magnifique baldaquin, ses splendides chapelles baroques…
Au-dessus des colonnes on peut admirer 36 mosaïques dont certaines datent du Ve siècles (très anciennes donc !), relatant des passages de l’Ancien Testament.
On remarque également les mosaïques de l’arc triomphal (elles aussi très anciennes) et de l’abside plus « récentes » car remontant au XIIIe siècle.
Les mosaïques de l’arc triomphal retracent l’enfance du Christ alors que celles de l’abside montre le couronnement de la Vierge (cette basilique lui étant dédiée).
On trouve également les tombeaux du Bernin et du cardinal Rodriguez, archevêque de Tolède, en Espagne.
La basilique abrite un petit musée payant. Un conseil : ne faites pas comme les touristes (trop) pressés et prenez le temps d’admirer les détails ! 😉
Basilique Santa Prassede à Rome
La basilique Sainte-Praxède – ou Santa Prassede – est une petite église située à côté de Sainte-Marie-Majeure.
Il s’agit d’une des plus anciennes de Rome (reconstruite au IXe siècle), notable pour ses magnifiques mosaïques de style byzantin.
Sur le premier arc triomphal on peut voir illustrés plusieurs passages de l’Apocalypse, sur le second, les vingt-quatre vieillards de l’Apocalypse offrant au Christ des couronnes d’or.
Sont également représentés les quatre évangélistes et les sept candélabres symbolisant l’ensemble de la communauté chrétienne.
Les mosaïques de l’abside quant à elles montrent saint Paul et saint Pierre présentant les sœurs sainte Praxède et Sainte Pudentienne (qui a donc sa propre église un peu plus loin) au Christ.
La chapelle Saint-Zénon offre également de belles mosaïques anciennes, et la nef centrale de jolies fresques.
Bref, à ne pas manquer ! Attention aux horaires d’ouverture… (fermée entre 12 h et 16 h).
Piazza Vittorio Emanuele et alentours
En redescendant un peu on arrive alors sur l’élégante piazza Vittorio Emanuele et ses belles arcades. Le centre de la place est en fait un jardin où trônent des vestiges romains et la « porta magica », aux symboles ésotériques.
C’est aussi un lieu de refuge pour chats… Pff, ils sont vraiment trop présents dans cette ville !
La place autrefois chic abrite aujourd’hui de petits magasins bon marché. Après tout, il en faut pour tous les goûts et toutes les bourses !
En se baladant dans les rues alentours on se rend compte que le quartier est en effet populaire et multiculturel. On notera un joli théâtre de style Liberty, l’Art nouveau italien.
Les immeubles sont jolis et colorés, et dans ce quartier vous trouverez de quoi vous restaurer ou faire une pause café sans vous ruiner.
Pour la petite anecdote, dans l’église Sant’Eusebio all’Esquilino, juste à côté de la place, les animaux peuvent être bénis une fois par an.
Parc del Colle Oppio
Situé non loin de la piazza Vittorio Emanuele, l’Oppius constitue un sommet de l’Esquilin, désormais aménagé en parc offrant une jolie vue sur le Colisée (entre autre !).
On peut y découvrir quelques ruines romaines, notamment celles des thermes de Trajan, et surtout les restes de la Domus Aurea, ancienne demeure de l’empereur Néron, gigantesque complexe toujours ensevelie !
Elle se visite les week-ends (visites guidées et réservation préalable), mais pour nous ce sera une autre fois !
Par contre j’ai moins aimé les « gardiens » de la maison, marre de ces horribles chats, pff ! Le parc est agréable mais semble être fréquenté par quelques marginaux alcoolisés…
Église Santa Bibiana à Rome
Santa Bibiana, ou Sainte-Viviane en français, se situe au sud de Termini en se dirigeant vers la Porta Maggiore, sur la via Giovanni Giolitti.
Presque cachée, il faut longer les voies du « petit train », dans un quartier peu emballant au premier abord…
Cette église, dont la façade fut dessinée par le Bernin, abrite une des premières sculptures du grand maître : Sainte Viviane tenant la feuille de palmier des martyrs.
Bien que très petite, l’église abrite de jolies fresques décrivant la vie de la sainte.
Porta Maggiore à Rome
Terminons la promenade en descendant à la porta Maggiore, porte d’entrée dans la ville à l’époque antique.
Du mur Aurélien, il ne reste plus grand-chose mais on peut encore voir les vestiges de l’aqueduc, et bien sûr la porte !
Un boulanger fit édifier son tombeau et mausolée à cet emplacement, et il peut reposer en paix car il est toujours presque intact !
Aujourd’hui la place est un grand carrefour automobile et un hub de transport.
Y passent en effet plusieurs lignes de tramways (3, 5, 14 et 19), et de bus, et le petit train « Giardinetti », véritable ovni dans le monde des transports urbains, avec un écartement de voies inférieur à un mètre, fait très rare !
Les rames utilisées sont d’ailleurs elles-mêmes des antiquités… Avec des passages fréquents et des arrêts rapprochés, ce train fait plus penser à un tram !
Nous le connaissons bien car c’est cette ligne que nous avons empruntée tous les jours lors de nos derniers séjours à Rome…
Bien sûr, si on peut s’asseoir pour attendre le bus/train/tram, ici non plus pas d’abri-bus ni de temps d’attente… La place ne brille pas par sa propreté, c’est en effet un véritable dépotoir…
Au nord des voies ferrées, se trouve le quartier de San Lorenzo, le quartier animé des étudiants romains avec de nombreux bars et restaurants !
Découvrez le quartier San Lorenzo de Rome avec la souris
Il se prolonge vers l’est par le quartier du Pigneto, le coin branché de la capitale italienne !
Visiter le quartier du Pigneto à Rome avec la souris !
Quartier Monti à Rome
Petit détour par le quartier Monti, situé autour de la piazza Cavour (station de métro du même nom sur la ligne B, c’est pratique) non loin du Colisée.
Il s’agit d’un petit quartier de Rome surtout animé la nuit. On y trouve des restos, des bars, et œnothèques (bars à vins), bar pour l’aperitivo, et quelques jolies églises.
Nous n’y sommes passés que de nuit, sur les via Panisperna et dei Serpenti. Sympa, mais tout de même encore très touristique…
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