Russie

Les 10 plus belles églises et cathédrales de Saint-Pétersbourg

saint-sauveur-sur-le-sang-versé

Quelles sont les plus belles églises et cathédrales de Saint-Pétersbourg ?

Ancienne capitale des tsars et de l’Empire russe, elle offre quelques beaux lieux de culte (plusieurs religions sont représentées) que je vous propose de découvrir ici !

Sachez cependant que ce n’est pas la ville russe qui en compte le plus, et que leur architecture reste différente des églises orthodoxes classiques.

Ici, elles arborent parfois un look plus « européen », et le paysage pétersbourgeois n’est pas ponctué de bulbes, comme à Moscou par exemple.

Cependant, quelques églises apparaissent vraiment comme des incontournables ! Voici mon top 10 des églises de Saint-Pétersbourg en photos… 😉

Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé de Saint-Pétersbourg

Saint-Petersbourg saint-sauveur-sur-le-sang-verse

Ouf, quel nom ! Située en plein cœur de la ville, à deux pas de la perspective Nevski, elle trône fièrement au bord du canal Griboïedov.

Probablement la plus connue, et la plus « russe » aussi, avec des magnifiques bulbes colorés, elle semble tout droit sortie d’un conte de fées !

Inspirée de Saint-Basile-le-Bienheureux de Moscou, on la repère de loin et on n’a qu’une envie : s’en rapprocher, l’admirer, puis la visiter !

Elle fut érigée entre 1883 et 1907 et porte ce nom car c’est ici que le tsar Alexandre II fut mortellement blessé. Dire qu’il essayait de faire des réformes, hum.

L’intérieur est grandiose et éblouit autant que l’extérieur, avec ses magnifiques 7000 m2 de mosaïques dans le plus pur style byzantin.

Pour l’anecdote, c’est l’église au monde qui en compte le plus, et oui ! J’y suis restée une heure et je n’arrivais plus à décoller tellement je trouvais ça beau.

Il vous en coutera 350 roubles pour entrer (soit environ 5€).

Cliquez ici pour découvrir plus de détails et photos sur la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé

Cathédrale Saint-Isaac : la plus belle vue sur Saint-Pétersbourg

Saint-Pétersbourg Saint-Isaac

La cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg, en russe Исаа́киевский Собо́р (Isaakievskiy Sobor) demeure un des monuments les plus emblématiques de la ville !

Avec ses dimensions imposantes, il s’agit, paraît-il, de la troisième plus grande cathédrale en Europe derrière Saint-Pierre de Rome et Saint-Paul de Londres, rien que ça !

Si l’extérieur néo-classique est pour le coup un peu (beaucoup) mastoc et froid (rien à voir avec Saint-Sauveur…) l’intérieur lui, est tout en marbre, jade et lapis-lazuli.

N’hésitez donc pas à pousser ses lourdes portes (imitations de celle du Baptistère de Florence) pour en prendre plein la vue.

La décoration est déjà moins typiquement russe mais toujours grandiose ! Pour l’anecdote, après l’effondrement de plusieurs premières églises, c’est un Français, Auguste Ricard de Montferrand, qui fut sélectionné pour édifier la cathédrale.

Et oui, les Français avaient la côte… Cependant, on lui refusa d’être inhumé dans l’église car il n’était pas orthodoxe. Ah, les religieux et la tolérance, hum.

Comment aller à la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg

La cathédrale Saint-Isaac se situe non loin de l’Amirauté sur la place Saint-Isaac. La station de métro la plus proche est « Admiralteyska » sur la ligne 5. Il vous faudra ensuite marcher une dizaine de minutes.

La place Saint-Isaac est également desservie par la ligne de bus 22 et le trolley-bus 5 depuis la perspective Nevski.

Plan détaillé des bus en haute résolution

Horaires de la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg

  • La cathédrale Saint-Isaac est ouverte tous les jours sauf mercredi de 10h à 18h et jusqu’à 22h30 de fin avril au 30 septembre.
  • La colonnade est ouverte tous les jours, mais ferme le 3e mercredi du mois entre le 01/11 et le 30/04. Même horaires que la cathédrale.

Prix des billets pour visiter la cathédrale Saint-Isaac et sa colonnade

  • 350 roubles (environ 5 € en 2019) pour visiter la cathédrale en journée (250 roubles en 2018)
  • 400 roubles pour la visite en soirée de 18h à 22h30
  • le prix pour grimper sur la colonnade est de 200 roubles (150 en 2018)
  • 400 roubles pour la visite de la colonnade en soirée de 18h à 22h30 (300 en 2018)

cathédrale Saint-Isaac de nuit

Astuce de la souris : le billet pour la cathédrale et celui pour la colonnade de Saint-Isaac s’achètent séparément.

Il est donc possible de visiter la cathédrale Saint-Isaac un jour et de grimper dans la colonnade un autre jour. Ce que nous avons fait en jonglant avec la météo.

Où acheter ses billets ?

Possibilité d’acheter ses billets pour visiter la cathédrale Saint-Isaac sur le site officiel… quand ça marche !

Les caisses sont situées sur le flanc est de la cathédrale Saint-Isaac, et l’entrée s’effectue par la place Saint-Isaac, sur le flanc sud.

En cas d’affluence, privilégiez plutôt les caisses automatiques pour acheter vos billets.

Attention : les billets de 5000 roubles ne sont acceptés ni aux caisses de Saint-Isaac ni aux machines automatiques, soyez prévoyants ! Lors de notre passage, la CB n’a pas fonctionné à la caisse automatique. Le guichet se trouve sur le côté est.

Fermeture des caisses 30 mn avant !

Combien de temps pour visiter la cathédrale Saint-Isaac ?

Prévoyez à peu près entre une demi-heure et une heure pour visiter l’intérieur de la cathédrale Saint-Isaac et environ une demi-heure pour la colonnade.

Histoire de la cathédrale Saint-Isaac (en résumé!)

cathédrale Saint-Isaac

La cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg occupe un emplacement proche de l’Amirauté, sur lequel furent édifiées quelques autres églises auparavant, notamment en bois, et portant le même nom.

Ce dernier ne fut pas choisi au hasard, puisque Pierre le Grand, fondateur de la ville, naquit le jour de la Saint-Isaac.

Le terrain marécageux ayant eu raison des premières églises, on lança un concours pour la construction de la nouvelle cathédrale, qui se voulait monumentale.

Il faut croire que les calculs mathématiques n’étaient pas trop le fort des Russes ! Car c’est un Français pourtant inexpérimenté, Auguste Ricard de Montferrand, qui remporta le concours. Sans doute était-il plus sobre que les Russes, malgré son nom, hum !

Le chantier dura tout de même 40 ans, de 1818 à 1858 (enfin quand on connait la durée de construction de la Sagrada Famila par ex., c’est plutôt rapide), ce qui donna lieu à quelques blagues dans le langage courant !

La cathédrale Saint-Isaac fut transformée en musée de l’athéisme par les Bolcheviks, c’est qu’ils ne manquaient pas d’ironie ! Elle devint cependant un musée d’histoire de l’art pendant quelques temps.

Aujourd’hui, la cathédrale Saint-Isaac a encore le statut d’un musée relatant l’histoire de l’édifice, dont l’entrée est payante, même si quelques messes se tiennent dans une des chapelles. Et oui, business lucratif, n’est-ce pas !

Quelques chiffres sur la cathédrale Saint-Isaac

  • La cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg mesure 101 m de haut
  • Pèse 300.000 tonnes
  • Peut accueillir 14.000 fidèles
  • Elle comporte 400 kilos d’or, une tonne de bronze, 500 kilos de lazulite et lapis-lazuli
  • 300 statues
  • 6500 m2 de mosaïques !
  • Sa coupole fait 28 m de diamètre

De quoi faire tourner la tête !

Extérieur de la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg

la cathédrale Saint-Isaac de nuit

Je dois avouer que j’ai trouvé l’extérieur de la cathédrale Saint-Isaac plutôt mastoc et austère.

Mais je la trouve également un peu trop grise, même si je n’ai rien contre le gris, après tout, c’est ma couleur !

Je préfère de loin les églises orthodoxes plus classiques, surtout quand elles sont ornées de beaux bulbes colorés ! 😉

L’architecture de la Saint-Isaac évoque plutôt les cathédrales néo-classiques catholiques, un peu froides à mon gout.

Amis parisiens, vous lui trouverez peut-être une ressemblance avec le Panthéon. Bref, pas mon monument préféré pour l’extérieur donc…

Plutôt sympa, les grandes portes monumentales de l’entrée et la sortie, inspirées de celles du Baptistère et du Duomo de Florence, dont j’ai aimé admirer les détails ! Ne les ratez pas !

Visite de l’intérieur de la cathédrale Saint-Isaac à Saint-Pétersbourg

intérieur de la cathédrale saint-isaac de Saint-Pétersbourg

Si l’extérieur est plutôt sobre, l’intérieur de la cathédrale Saint-Isaac, lui, arbore une décoration très riche et chargée !

Pour le coup, plus de comparaison possible avec le Panthéon de Paris, bien plus sobre.

Plusieurs sortes de marbre, jade, malachite, lapis-lazuli et dorures ornent chaque mur ! Dès les portes franchies, on en prend plein la vue !

J’ai du ouvrir grand mes yeux pour scruter tous les détails et admirer les belles fresques et mosaïques.

Ici tout est grandiose, je me suis sentie encore plus petite et parfois écrasée devant tant de monumentalité ! Et oui, je suis une toute petite souris, alors, ça impressionne !

Là encore on se croirait plus dans une cathédrale d’Europe occidentale, même si la très belle iconostase est là pour nous rappeler que nous sommes bien en terre orthodoxe !

intérieur de Saint-Isaac

Pour la petite anecdote, le « pauvre » Montferrand, qui consacra une grande partie de sa vie à la construction de la cathédrale Saint-Isaac, se fit refuser le droit d’y reposer après sa mort.

C’est souvent la tradition pour les architectes d’édifices religieux, mais ici, on ne voulait pas de catholique dans une église orthodoxe !

Pour la tolérance, on repassera… Lot de consolation : on peut admirer son buste à l’intérieur, ouf, il aura eu son petit bout d’immortalité.

Entre nous, ne trouvez-vous pas qu’il avait l’air plutôt sévère ? On ne devait pas rigoler tous les jours sur le chantier…

Vue panoramique sur Saint-Pétersbourg depuis la colonnade de Saint-Isaac

vue depuis la colonnade de saint-isaac à Saint-Pétersbourg
Les flèches de Saint-Pierre-et-Paul, de l’Amirauté, et l’Ermitage

Si vous avez la chance que le ciel soit dégagé (jamais gagné à Saint-Pétersbourg !) je ne peux que vous conseiller de grimper sur la colonnade pour admirer la superbe vue panoramique qu’offre le dôme de la cathédrale Saint-Isaac !

Comme vous l’avez sans doute constaté, Saint-Pétersbourg est une ville désespérément plate.

Certes, mes pattes ont apprécié de moins se fatiguer, et sans terrain plat, pas de canaux (et quel dommage !) mais il s’avère donc difficile de prendre de la hauteur pour jouir de beaux points de vue, comme j’aime bien le faire.

Je tenais donc vraiment à effectuer cette petite grimpette. Après l’ascension des tours de Notre-Dame de Paris et ses plus de 400 marches, les 200 et quelques marches ne me faisaient même pas peur !

C’est donc parti pour un petit tour à 360° afin d’essayer de repérer les monuments emblématiques de la ville. Attention au vertige dans les escaliers en colimaçon !

Je vous propose une petite visite commentée de la vue depuis la colonnade Saint-Isaac dans le sens des aiguilles d’une montre en démarrant plein sud !

Vue vers le sud et l’ouest

panorama depuis la colonnade de Saint-Isaac
panorama depuis la colonnade de Saint-Isaac

Cap au sud donc. Bien sûr, la première chose qui s’offre à nos yeux est la place Saint-Isaac, juste sous mes pattes !

Fermant la place, le palais Mariinsky (palais Marie) abrite désormais la mairie de la ville.

Plus loin, dans l’axe, les dômes étoilés de la cathédrale de la Trinité se profilent à l’horizon.

Plus à l’ouest, on distingue les clochers bleus et or de Saint-Nicolas-des-Marins, ainsi que le grand dôme de la synagogue chorale.

Viennent ensuite les bulbes verts de Saint-Isidore et la toute aussi verte façade du théâtre Mariinsky, le plus célèbre de la ville.

Ça va, pas trop perdus ? 😉

Vue vers le nord : les îles Vassilievski et Petrogradski

vue sur l'île vassilievski

Nous distinguons enfin la Neva au nord, avec une jolie vue globale de l’île Vassilievski et ses quais.

Au programme : le quai de l’Université avec les douze collèges, le palais Menchikov, l’Académie des Beaux-Arts…

Au fond, les immeubles plus modernes se profilent. Vu d’ici, le contraste est saisissant !

L’île Petrogradski est un peu moins visible mais le zoom fut utile pour bien apprécier la cathédrale du prince-Vladimir, toute jaune !

On voyait également la forteresse Pierre-et-Paul, autre emblème de la ville.

Vue vers l’est et le sud-est

vue depuis la colonnade de saint-isaac

Nous voici sur cette dernière portion du parcours. C’est ici que l’on peut le mieux admirer le bâtiment de l’Amirauté, avec sa flèche s’achevant sur un bateau, et les statues qui ornent sa colonnade.

Plus loin, on peut voir ensuite la place du palais, la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé et tout le sud-est de la ville.

J’ai retrouvé le dôme de Notre-Dame-de-Kazan sur la Perspective Nevski, et ensuite le campanile et les bulbes dorés de Saint-Vladimir.

Encore plus loin, dans une boucle de la Neva, la cathédrale de l’ancien couvent de Smolny apparait toute petite mais se démarque clairement du plat paysage.

Voilà, il n’y a plus qu’à redescendre se réchauffer (avec le vent, il fait froid là-haut !).

J’espère que cette petite visite guidée de la cathédrale Saint-Isaac et la présentation des monuments de la ville vous a plu, et donné envie. 😉 Il n’y a plus qu’à partir découvrir tout ça à pied !

Avis de la souris sur la cathédrale Saint-Isaac

Saint-Isaac de nuit

La cathédrale Saint-Isaac fait vraiment des incontournables à voir à Saint-Pétersbourg ! Si l’extérieur m’a laissée de marbre, son intérieur m’a véritablement éblouie tant sa décoration est riche.

J’ai également apprécié de pouvoir la comparer avec la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé, dans un style très différent.

Les fresques sont en effet bien différentes, et si cette dernière a ma préférence, j’ai également beaucoup aimé celles de Saint-Isaac !

Saint-Pétersbourg étant une ville plate, j’ai également vraiment apprécié de pouvoir grimper sur la colonnade admirer la vue sur la ville, et m’amuser à reconnaître les différents monuments.

La visite de la cathédrale Saint-Isaac est un must, je la recommande chaudement ! 😉

Cathédrale Saint-Nicolas-des-Marins : le baroque pétersbourgeois

Saint Petersbourg Saint Nicolas des marins

Un peu plus excentrée, la cathédrale Saint-Nicolas-des-Marins borde elle aussi le canal Griboïedov ainsi que le canal Krioukov, pour une vue digne d’une carte postale !

Plus ancienne que les deux autres, elle fut érigée entre 1753 et 1762 dans un style typique du baroque pétersbourgeois, pour le plaisir de nos yeux (du moins les miens, j’espère qu’elle vous plaira aussi).

Pour changer un peu, c’est surtout sa couleur qui attire. En effet, elle est toute bleue et blanche !

Hormis l’église bleue de Bratislava, cette couleur est peu répandue en Europe de l’ouest, alors ça change ! Pour ma part, j’avais donc très envie de la voir.

Toujours en fonction contrairement aux précédentes, son accès est gratuit mais les touristes ne peuvent normalement pas circuler dans toute l’église, et les photos y sont interdites. J’ai pu en faire une pour rapporter en souvenir, ouf !

Cliquez ici pour découvrir plus de détails et photos

Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan

intérieur de notre-dame-de-kazan

La cathédrale Notre-Dame-de-Kazan est un autre classique et monument majeur de Saint-Pétersbourg, même si je dois avouer qu’elle ne fut pas ma préférée !

Bordant la perspective Nevski, les « Champs-Élysées » de la ville, elle en impose avec sa colonnade, imitation de Saint-Pierre-de-Rome !

Édifiée au début du 19e siècle, elle arbore une décoration intérieure très néo-classique, avec pas mal de dorures !

L’intérêt réside surtout dans la ferveur des Russes qui font la queue pour embrasser l’icône de la Vierge de Kazan (enfin sa copie).

Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul : nécropole des tsars

La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, la plus ancienne de la ville, fut dessinée par un architecte suisse, Domenico Trezzini, et ne ressemble en rien à une église russe !

On se croirait en Autriche ou en République Tchèque ! Pierre Ier n’aimait pas les bulbes, contrairement à moi…

Il s’agit de la nécropole impériale, où reposent donc tous les Romanov, et c’est pour cela une des églises les plus célèbres Saint-Pétersbourg.

Cliquez ici pour découvrir plus de détails et photos sur la forteresse Pierre-et-Paul

Église Notre-Dame-de-Vladimir : sur les pas de Dostoïevski

notre-dame-de-vladimir à Saint-Pétersbourg

Après l’église bleue, place à la jaune ! Il faudra un peu s’éloigner du centre de Saint-Pétersbourg cette fois (mais juste un peu) pour découvrir cette église inaugurée en 1783.

L’église Notre-Dame-de-Vladimir offre une synthèse réussie de l’architecture traditionnelle russe (vivent les bulbes !) et du baroque d’inspiration européenne.

Elle fait face à l’appartement-musée de Dostoïevski.

Malheureusement en partie en travaux, j’ai quand même apprécié de la voir. Là encore, pas de photos à l’intérieur, je n’en ai fait qu’une, pour me souvenir.

Laure Saint-Alexandre-Nevski : le monastère à ne pas rater à Saint-Pétersbourg

Saint Petersbourg Laure Saint Alexandre Nevski

La Laure Saint-Alexandre-Nevski est un monastère majeur de Saint-Pétersbourg et même de la Russie.

Située légèrement hors du centre de Saint-Pétersbourg, dans le prolongement de la perspective Nevski, (qui lui doit d’ailleurs son nom), elle est malheureusement quelque peu oubliée des touristes pressés.

Véritable havre de paix et au cœur de l’âme russe, je vous invite cependant à aller la découvrir ! 😉

Comment aller à la laure Saint-Alexandre-Nevski

entrée de la laure alexandre nevski

Le plus simple reste d’emprunter le métro ! La Laure Saint-Alexandre-Nevski est directement desservie par les lignes 3 et 4 (station Ploschad Alexandra Nevskogo).

Il est également possible de rejoindre la laure en bus. Plusieurs lignes s’y rendent notamment la 1, qui traverse toute la perspective Nevski.

Bref, à part le manque de temps, pas de raison de ne pas s’y rendre !

Voir le plan des transports terrestres en haute résolution

Place Saint-Alexandre-Nevski

En sortant du métro nous débouchons sur la place Alexandre-Nevski, où trône une statue du saint. Il est célèbre pour avoir combattu les Suédois sur les bords de la Neva en 1240 (d’où le nom…), et vénéré dans toute la Russie !

La laure fut fondée en hommage à Alexandre Nevski, devenu saint suite à sa victoire sur les Suédois en 1240. Le monastère devait être érigé sur le lieu de la bataille, mais en fait celle-ci eut lieu 19 km plus loin, ils avaient mal calculé leur coup, oups !

Il s’agissait avant tout d’un prince, connu pour ses victoires militaires. Étrange pour un saint, ne dit-on pas que l’Église doit soutenir la paix ? Mais je m’égare…

La place est également occupé par l’hôtel et centre commercial « Moskva » (Moscou), plutôt moche, mais on ne peut pas le rater ! C’est d’ailleurs là que mon copain résidait lors de sa première visite de… Leningrad !

Visite de la laure Saint-Alexandre-Nevski de Saint-Pétersbourg

Mais une « laure » (lavra, en russe), c’est quoi ? Et bien, dans la religion orthodoxe, il s’agit d’un monastère de grande importance.

Ici, c’est avant tout un titre honorifique donné au monastère pour lui permettre de rivaliser avec les laures de Kiev ou de Sergueï Possad.

C’est Pierre le Grand qui décida d’édifier ce monastère pour honorer le saint, sur le lieu supposé de sa victoire. En fait celle-ci eut lieu 19 km plus loin, oups !

Les reliques du saint y furent transférées (le pauvre, ainsi troublé dans son repos… je n’aimerais pas !).

La perspective Nevski devait relier l’Amirauté à la laure, en ligne droite, même si au final elle est légèrement décalée.

La construction de la Laure Saint-Alexandre-Nevski s’étala tout au long du XVIIIe siècle. Les architectes italiens (oui encore…) Trezzini pères et fils s’occupèrent des deux premières églises baroques jusqu’en 1750.

Puis ce fut au tour du Russe en vogue à l’époque, Ivan Starov (rappelez-vous, le palais de Tauride…) de construire la cathédrale de la Trinité, néo-classique.

laure alexandre nevski

Pour être honnête, rien ici n’évoque l’architecture traditionnelle russe, voilà donc un monastère bien différent !

Peu de bulbes ou autres éléments typiques, on se croirait plutôt dans un couvent d’Europe centrale…

Pour ma part, si j’ai bien aimé les lieux, j’ai tout de même préféré la Laure des catacombes de Kiev par exemple.

C’est que j’aime les bulbes et les monastères orthodoxes !

Il est agréable de flâner dans l’enceinte du monastère, au milieu de la verdure, jalonnée de plusieurs tombes.

Les divers bâtiments de la Laure Alexandre-Nevski ne sont pas non plus visitables. Dommage, mais la promenade en elle-même est déjà sympa !

La cathédrale de la Trinité

Laure Alexandre Nevi à Saint-Pétersbourg

Seule la cathédrale de la Trinité était visitable lors de mon passage en ce beau dimanche ensoleillé.

La petite église baroque ouverte au public ne semblait être accessible que pour la visite d’un musée.

Tout est écrit en russe, ma maîtrise de la langue de Pouchkine n’étant pas encore suffisante, je n’ai pas trop compris.

Malheureusement, les photos intérieures étaient strictement interdites ! 🙁

Les reliques du saint sont toujours très vénérées, même si son sarcophage est désormais entreposé au musée de l’Ermitage.

C’est fascinant de pouvoir observer la ferveur des Russes, qui font la queue pour pouvoir se prosterner devant les reliques !

Il y avait beaucoup de monde, alors par respect, je n’ai pas « volé » de photo. Mais je peux vous dire que l’intérieur est très néo-classique et ressemble beaucoup à celui de Notre-Dame-de-Kazan. Pas ce que je préfère, mais à voir.

Je ne peux donc  vous présenter que des photos de l’extérieur. Le jaune de sa façade contraste avec le rose des autres bâtiments, mais j’ai justement bien aimé cette différence de couleur ! L’architecture contraste également…

Cimetières de la Laure Saint-Alexandre-Nevski

Laure Saint-Alexandre-Nevski

La Laure Saint-Alexandre-Nevski abrite également trois cimetières. À l’entrée, la visite des cimetières principaux est payante.

C’est là que furent enterrées de nombreuses personnalités tels que Tchaïkovsky et le bien nommé chorégraphe Marius Petipa ! C’était un Marseillais exilé à Saint-Pétersbourg, hum, il a du avoir froid ! Vive l’amour de l’art…

Cela m’intéressait mais à environ 6€ (400 roubles),  je n’avais pas trop le temps d’en profiter ! Oui je sais, je semble toujours pressée ! Mais c’est qu’il y a à voir dans la ville… Bon, j’ai quand même pu faire trois photos de l’entrée !

Je me suis contentée du cimetière Saint-Nicolas, situé cette fois derrière la laure, et libre d’accès. Il abrite entre autre des tombeaux d’ecclésiastiques et de Pétersbourgeois… célèbres ou pas !

On y trouve par exemple la sépulture de l’ancien maire de la ville, Anatoly Sobtchak. Ambiance bucolique garantie, et non, pas glauque du tout, du moins au soleil.

En résumé, cette petite escapade à la Laure Saint-Alexandre-Nevski permet de se « mettre au vert » tout en découvrant un monument important de la ville et de la religion orthodoxe.

En ce beau dimanche après-midi nous avons pris plaisir à nous retrouver au calme, dans les jardin et cimetière de la Laure, à regarder les familles pétersbourgeoises aller et venir. Malheureusement nous n’avons pas pu faire de photos dans la cathédrale.

Par contre, si le monastère est plutôt joli, tout en rose et jaune, son architecture évoque plutôt une abbaye d’Europe centrale, rien de très russe là-dedans !

Avec peu de touristes au final, on se sent vraiment immergé au cœur de l’âme russe !

Ancien couvent de Smolny et sa cathédrale : la plus baroque de Saint-Pétersbourg

Saint Petersbourg couvent Smolny

La cathédrale, le couvent et l’institut Smolny à Saint-Pétersbourg, forment un ensemble remarquable à découvrir à proximité de la laure, à l’est du centre historique.

Œuvre de l’italien Rastrelli, maître du baroque pétersbourgeois, on y retrouve ses couleurs fétiches : le bleu et le blanc. Une autre église bleue donc !

Après être devenue une salle de concert durant l’époque communiste, la cathédrale fut récemment rendue au culte orthodoxe et fait encore l’objet de travaux (intérieurs, ouf, ceux à l’extérieur étaient terminés !).

C’est une des plus belles églises de Saint-Pétersbourg ! L’intérieur est en revanche très sobre.

Les bâtiments conventuels furent reconvertis en différentes institutions ou furent rattachés à des université (Lénine y étudia) sous le régime communiste, et c’est encore le cas aujourd’hui.

L’institut Smolny un haut lieu de la Révolution de 1917 qui abrita le quartier général de Lénine.

Lors de mon séjour, mes petits pas de souris me portèrent jusqu’à cet ensemble historique. Enfin non, l’aller s’effectua en bus, de façon plus ou moins rocambolesque !

Après ma visite, je suis repartie en direction du centre-ville, en allant me reposer un peu dans le jardin de Tauride avant de reprendre ma route ! Je vous propose donc de suivre le même itinéraire ! 😉

Comment aller à l’ancien couvent de Smolny

Se rendre au couvent Smolny en métro

plan de bus de Saint-Pétersbourg

Aïe, en voilà une affaire qui peut paraître compliquée ou vous faire perdre un temps fou… Le couvent n’est malheureusement pas directement desservi par le métro.

La station Chernyshevskaya (ligne 1) est située à un peu plus d’1,5 km.

Il est cependant agréable de poursuivre à pied en passant par la jardin de Tauride. C’est ce que j’ai fait, mais pour revenir !

Se rendre au couvent Smolny en bus

À l’aller, j’ai eu l’idée folle de vouloir prendre le bus… et je me suis trompée ! Il faut dire que sans plan sur les arrêts, ce n’est pas très transparent…

En bref, vous pouvez prendre les lignes de trolley-bus 5 et 11 depuis la perspective Nevski ou bien la ligne 15 qui effectue un petit détour

Plan détaillé des bus et trolley de Saint-Pétersbourg en haute résolution

Une mésaventure mémorable…

Me retrouvant un peu loin, j’ai continué à pied avant de prendre un autre bus… Cette fois, j’ai bien demandé à la receveuse (oui, il y a encore des gens payés uniquement pour vous vendre des tickets) si le bus allait bien à Smolny… Je n’allais pas me faire avoir deux fois !

Malgré sa réponse affirmative et le nom relativement simple, elle m’a fait signe de ne pas descendre devant l’église, que l’arrêt était plus loin !

Un kilomètre après, je me rends compte qu’elle n’a rien compris alors je suis descendue quand même… Une heure de perdue ! Bref, faites attention, et repérez bien les lignes de bus ! Ou mieux, prenez un taxi…

Suite à cette mésaventure, j’en ai d’autant plus apprécié le couvent, vraiment très beau, même si pas très grand ! Et oui, plus de temps à venir qu’à visiter… À part la cathédrale, on ne pénètre dans aucun autre bâtiment.

Cathédrale de Smolny et son ancien couvent

C’est pour pouvoir poser devant cette belle cathédrale toute blanche et bleue avec ma belle robe assortie que je suis allée me perdre là-bas !;-)

Bon, pas que pour ça, Smolny c’est aussi très joli. Et après avoir vu les lieux en photos, j’avais très envie de les découvrir.

Un peu d’histoire…

cathédrale smolny à Saint-Pétersbourg

L’ensemble Smolny est à l’origine un couvent édifié sur ordre d’Élisabeth Petrovna, fille de Pierre le Grand, qui comptait rentrer dans les ordres.

Le destin en décida autrement puisqu’elle fut appelée à régner, mais cela n’empêcha pas la construction de se poursuivre !

C’est encore Bartolomeo Rastrelli qui se vit confier le chantier. Pour rappel, on lui doit le superbe palais d’hiver de l’Ermitage ou le palais Stroganov.

Le couvent de Smolny resta inachevé entre 1764 et 1835, Catherine II n’aimant pas le style baroque, elle fit interrompre les travaux !

Aujourd’hui encore, on est surpris par la différence entre l’extérieur, d’un baroque plutôt chargé, et l’intérieur de la cathédrale, d’un blanc presque virginal (pour un couvent…).

La cathédrale fut fermée par le gouvernement soviétique avant de servir de salle de concert à parti des années 1980. Aujourd’hui, des travaux sont en cours pour lui rendre son statut de lieu de culte.

Les anciens bâtiments conventuels quant à eux abritent des institutions ou appartiennent à des universités. Pour info, Lénine y a étudié !

Il ne faut donc pas très longtemps pour faire le tour du propriétaire, mais j’ai trouvé ce moment très agréable. Quelle architecture, vous ne trouvez pas ? 😉

Le clocher du couvent Smolny

Il est également possible de grimper en haut du clocher pour admirer la boucle de la Neva. Mais arrivant au terme d’un voyage de trois semaines, j’avais un peu mal aux pattes pour cela…

De plus, le cathédrale de Smolny étant hors du centre, je n’étais pas convaincue par la vue…

Institut Smolny

L’institut Smolny jouxte directement le couvent, alors autant faire d’une pierre deux coups !

À l’origine, ce bâtiment néo-classique abritait une école pour jeunes filles nobles. Catherine II s’était inspirée de l’école de Saint-Cyr de Mme de Maintenon.

D’ailleurs, il fut dirigé pendant trente ans par une française ! Ah, l’époque où la France inspirait encore le monde…

Cette fois, c’est l’architecte Quarenghi, chouchou de l’impératrice, qui s’y colla. Oui, encore un Italien… si la France était un modèle, les Italiens restaient les maîtres de l’architecture…

Lieu historique, il fut choisi par Lénine pour devenir quartier général des bolcheviks ! C’est de là que fut lancée la révolution d’octobre. Et c’est aussi de là qu’il dirigeait le pays, avant de partir pour Moscou. Depuis 1991, il s’agit de la résidence du maire de la ville.

Le bâtiment ne se visite donc pas. Mais apparemment sur rendez-vous il est possible de voir le petit musée consacré à Lénine… dont la statue trône toujours devant la grille !

Non loin, ce sont les bustes de Marx et d’Engels qui veillent… Un vrai paradis pour les nostalgiques du communisme. D’ailleurs, nous y avons vu un groupe de Chinois avec leur guide !

Le petit square de verdure devant l’Institut demeure très agréable pour une petite pause !

Aux alentours : entre l’institut Smolny et le jardin de Tauride

Après la visite de ces lieux, nous sommes repartis en direction du jardin de Tauride, en découvrant un peu le quartier. Bon, ce n’est certainement pas le plus bel endroit de la ville, sans être non plus désagréable !

Ici, outre le palais Kikine, un des plus anciens de la ville, on retrouve un étonnant mélange d’architecture stalinienne et plus classique !

Le coin semble paisible, pas vraiment animé. Étant une souris curieuse, j’aime bien découvrir des quartiers différents dans une ville… qui ne se limite pas qu’à son centre touristique !

Jardin de Tauride

Nous voilà arrivés au jardin de Tauride (en russe Таврический сад, ou Tavritcheski sad) ! C’est un des plus grands espaces verts proches du centre de Saint-Pétersbourg, avec ses 22 hectares !

Je l’ai trouvé très agréable, avec sa grande étendue d’eau, même si je n’ai pas pu trop m’y attarder, l’heure tournant ! J’aime beaucoup les parcs à l’anglaise.

C’est là que se trouve le palais de Tauride, qui abrita les premières Douma (assemblées) de Russie, et où plusieurs événements tragiques se déroulent en 1917.

Il abrite désormais le siège de l’assemblée interparlementaire des nations de la CEI et ne se visite malheureusement pas !

J’ai remarqué le monument dédié aux pionniers-héros de la guerre.

J’aurais bien aimé visiter les grandes serres, mais hélas, ce n’était pas prévu au programme de la journée ! Une prochaine fois !

Retour vers le centre de Saint-Pétersbourg…

Après cette petite pause au vert, je suis repartie en direction du centre-ville, vers le jardin d’été. J’ai pu découvrir un quartier très « fin XIXe-début XXe », plutôt joli, avec de beaux immeubles historicistes, bien qu’un peu moins pimpant que le « centre ».

En sortant du jardin, j’ai pu flâner sur une agréable allée piétonne (rares à Saint-Pétersbourg…) où une camionnette-poissonnerie piqua ma curiosité ! Jamais vu ça ailleurs…

J’aurais bien aimé voir la cathédrale de la Transfiguration, mais elle était empaquetée pour travaux ! Encore une église emballée, décidément !

Heureusement, j’ai pu manger un gâteau pour me consoler, et boire un sbiten, boisson chaude typiquement russe à base de miel et d’épices.

Après un bon repas dans un resto géorgien, quelques photos de nuit…

Voilà, même si Saint-Pétersbourg comporte d’autres églises, je vous ai donc présenté les principales ! Bien sûr, lors de vos flâneries, n’hésitez pas à pousser les portes des autres églises que vous croiserez en chemin !

Et pour changer un peu, n’hésitez pas non plus à aller voir les lieux de culte des autres religions, telle que la mosquée ou la synagogue.

La mosquée de Saint-Pétersbourg

Saint Petersbourg mosquée

Elle est située sur l‘île Petrogradski, non loin de la forteresse Pierre-et-Paul.

Édifiée dans les années 1910, son style évoque celui des mosquée d’Asie centrale, et pour cause, elle est surtout fréquentée par la communauté musulmane de cette région du monde !

Si nous n’avons pas pu y entrer (elle était fermée, mais il semble possible de la visiter aux heures d’ouverture, en restant discrets), nous avons pu admirer sa belle coupole de faïences bleues ainsi que ses minarets.

Superbe également de nuit !

Grande synagogue chorale de Saint-Pétersbourg

Saint Petersbourg grande synagogue chorale

Malheureusement un peu excentrée mais non loin de Saint-Nicolas-des-marins, nous avons souhaité la voir et je vous conseille également ce petit détour !

Édifiée à la fin du XIXe siècle dans un style mauresque à la mode à cette époque, il s’agit de la deuxième plus grande synagogue d’Europe derrière celle de Budapest.

L’entrée est gratuite et les photos autorisées, ce qui est loin d’être le cas de toutes les synagogues, alors je ne m’en suis pas privée !

 

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