Quels sont les plus beaux palais-musées à visiter à Saint-Pétersbourg ?
Il ne reste plus tant de palais visitables aujourd’hui dans l’ancienne capitale des tsars.
Je vous propose donc de partir à la découverte de sept palais du centre de Saint-Pétersbourg devenus des musées et donc ouverts à la visite, que j’ai pu arpenter.
En bonus, je vous fais découvrir le musée Russe, abrité par le vaste palais Mikhailovski, puis l’étonnante maquette de Saint-Pétersbourg, qui présente les plus beaux palais de la ville !
Suivez la souris pour ce guide ultra-complet des palais de Saint-Pétersbourg ! 😉
Table of Contents
Mon TOP 7 des plus beaux palais à visiter à Saint-Pétersbourg
- 1 : le palais Youssoupov de la Moïka
- 2 : le palais d’Hiver
- 3 : le palais Menchikov
- 4 : le palais Stroganov
- 5 : le château des ingénieurs (château Saint-Michel)
- 6 : le palais de marbre
- 7 : le palais Chuvalov
Palais Youssoupov de la Moïka à Saint-Pétersbourg
Selon moi, le palais Youssoupov de la Moïka est sans doute le plus beau palais de Saint-Pétersbourg ! Vous y découvrirez un palais typique de la fin du XIXe et début du XXe siècle ! 🙂
Il offre une belle décoration éclectique, un théâtre privé et son superbe salon mauresque.
On prend plaisir à arpenter ses différentes pièces, et à s’imaginer comment vivaient les Youssoupov, parmi les plus riches et influentes familles aristocratiques du pays.
Le palais est également célèbre pour avoir été le lieu d’assassinat de Grigori Raspoutine, et en propose également une reconstitution !
Je vous propose de me suivre pour une visite virtuelle du palais Youssoupov toute en photos ! Suivez la souris ! 😉
Comment aller au palais Youssoupov à Saint-Pétersbourg
Le palais Youssoupov est situé sur les rives de la Moïka, au 94.
La station de métro la plus proche est Admiralteïskaya sur la ligne 5, mais il vous faudra encore marcher plus d’un kilomètre. Bon, sur les rives du canal, ce n’est pas désagréable !
Selon le lieu de votre logement, il peut être préférable de prendre un bus qui rapproche encore plus, tels que le 3 ou le 27, ou encore le 5 et le 22 qui laissent un peu plus loin.
Cliquez ici pour le plan des transports terrestres de Saint-Pétersbourg en haute résolution.
ATTENTION : pour les visiteurs individuels l’accès se fait par l’arrière au 21 rue des Decabristes (Dekabristov), l’entrée sur la Moïka est réservée aux groupes !
Horaires du palais Youssoupov
- Le palais Youssoupov est ouvert tous les jours de 11h à 18h (oui, ça ouvre tard…).
- Les caisses ouvrent de 10h45 à 17h. Dans les faits, le palais ferme un peu après 18h, on ne vous mettra donc pas à la porte avant !
- Le palais est fermé le premier mercredi du mois
Attention, le site indique que les caisses sont fermées de 13h30 à 14h et de 15h30 à 16h pour les visiteurs individuels, mais nous sommes arrivés à 15h30 pile et tout était ouvert. Il y avait par ailleurs deux caisses.
- Le jardin est en entrée libre de 10h à 21h.
- La visite guidée du « tour Raspoutine » ne s’effectue que certains jours à 17h, et seulement en russe (très intelligent pour un palais très visité par les étrangers…)
Prix des billets du palais Youssoupov
Ce palais est hélas un peu une usine à gaz russe…
- 700 roubles pour la visite libre du palais, mais prévoyez 1000 roubles de caution pour l’audio-guide qui semble obligatoire.
- 500 roubles pour les -18 ans et les étudiants munis de leur carte internationale.
- Certaines parties du palais ne sont accessibles qu’en visite guidée, et en russe ! C’est le cas pour le fameux « Rasputin tour« , à 350 roubles l’entrée, et pour les appartements princiers (400 roubles).
- Une visite combine les appartements du dernier couple Youssoupov et la reconstitution du meurtre de Raspoutine , pour 400 roubles. Ces visites n’ont pas lieu tous les jours, mais honnêtement ce n’est pas très clair… il ne devait pas y avoir le jour où nous y étions, mais en fait si..
Infos sur le site officiel
Combien de temps pour la visite du palais Youssoupov ?
L’audioguide dure un peu plus d’une heure, ce qui vous donne une petite idée du temps à consacrer à la visite. Pour ma part, le temps d’admirer les détails et de faire des photos, j’y ai passé un peu moins de deux heures.
Une brève histoire et présentation du palais Youssoupov
Le palais Youssoupov fut construit en 1770 par l’architecte français Vallin de la Mothe. Mais il ne reste aujourd’hui plus grand-chose du bâtiment d’origine !
En 1830, Nikolaï Boris Youssoupov racheta le palais et le fit presque entièrement reconstruire selon les goûts de l’époque !
Celui-ci ne cessa d’être modifié, embelli, et présente donc de nos jours une superposition de styles.
Les Youssoupov, aux origines tatares, faisaient partie des plus grandes et plus riches familles aristocratiques de la Russie impériale.
Collectionneurs et philanthropes, au cours des décennies ils acquièrent bon nombre d’œuvres d’art !
Cependant, vous n’en verrez pas grand-chose. Elles furent confisquées lors de la Révolution bolchevique et réparties dans plusieurs grands musées de Russie, notamment le proche Ermitage.
Le palais Youssoupov est connu pour avoir été le lieu de l’assassinat du mystérieux Raspoutine fin 1916, mais je vous en parlerai un peu plus bas ! 😉
Félix Youssoupov, l’héritier, participa activement à ce crime et dût ensuite quitter la capitale. La Révolution l’en chassera définitivement…
Le palais survécut aux troubles de la période révolutionnaire en abritant les consulats de Suède et d’Allemagne de 1917 à 1919, puis devint le musée de la vie de la noblesse jusqu’en 1925.
Il abrita ensuite le Palais de la culture de travailleurs de l’enseignement, ce qui contribua encore une fois à sa préservation.
Il fut gravement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale mais pu être restauré petit à petit. C’est de nos jours un témoignage précieux de la vie de la noblesse pré-Révolution et des goûts de l’époque en matière de décoration intérieure.
Visite libre du palais Youssoupov
C’est parti pour la visite de ce magnifique palais ! Nous passons d’abord par le petit jardin pour accéder aux caisses, avant de pénétrer dans la grande cour.
Il faut descendre au niveau inférieur pour déposer ses manteaux aux vestiaires, récupérer les audio-guides (on n’oublie donc pas de prévoir 1000 roubles par audioguide pour la caution !) et le plan de visite.
Le premier étage
Plan en plus grande résolution
Le grand escalier
Nous suivons l’audioguide (par ailleurs un peu ennuyeux parfois…) et démarrons donc la visite du palais Youssoupov par le premier étage.
Oui, c’est original, on ne commence pas au rez-de-chaussée !
Nous sommes de suite éblouis par le très bel escalier d’apparat qui nous accueille en grande pompe ! Ici tout est en marbre !
Il fut fabriqué en France et acheminé par petits morceaux. Et oui, on retrouve la French touch, on avait la côte…
Le vestibule n’est pas mal non plus, même si plus simple…
Le salon des Gobelins
La visite se poursuit avec le salon des Gobelins ou salon des tapisseries. Il est ainsi nommé car on y trouvait plusieurs tapisseries de cette fameuse manufacture parisienne (oui encore de la déco française…).
Hélas aujourd’hui ce sont seulement des copies qui ornent les murs, mais c’est quand même pas mal !
Les murs offrent par ailleurs de belles boiseries, et ne manquez pas d’admirer le plafond !
La chambre et salons d’apparat
Nous poursuivons avec plusieurs jolies salles d’apparat : la chambre bleue fut ma préférée ! En plus elle était assortie à ma robe du jour, tant mieux ! 😉
Viennent ensuite la grande rotonde (néo-classique), le salon bleu, le salon rouge, puis enfin le salon vert, en style « empire russe », un peu plus intimiste avec une belle cheminée de malachite.
J’ai vraiment aimé les beaux plafonds peints, ne manquez donc pas de lever les yeux !
La salle de bal et salle des banquets
Fin des salons d’apparat du palais Youssoupov, place à la salle de bal ! Évidemment pas de mobilier, mais un beau décor bleu et blanc, là encore comme ma robe !
La salle est attenante à celle des banquets, où l’orchestre jouait également lors des soirs de bal (logique, c’est à côté).
Bon, je suis moins fan de la déco très néo-classique mais ça reste pas mal. Petit détail : les lustres sont en fait en papier mâché, sinon ils seraient trop lourds ! Personnellement, je n’y ai vu que du feu !
J’ai également pu admirer la vue sur le canal Moïka.
Les salles d’exposition
Suivent plusieurs anciennes salles d’exposition en enfilade. C’est là que les Youssoupov gardaient leurs trésors !
Hélas, tout fut raflé pendant la révolution et les riches collections de la famille ornent désormais les cimaises de l’Ermitage.
Mais nous pouvons tout de même voir quelques copies et portraits de famille, statues, etc.
Mention spéciale encore une fois aux plafonds, et à la Rotonde de Canova (où on ne verra plus rien du maître italien).
Dans la salle romaine, la dernière, deux lions gardent jalousement une mystérieuse porte.
Même si c’est très joli, je dois avouer qu’en tant que souris j’en ai marre de voir des félins partout dans la ville ! Un escalier nous invite à descendre… Mais où donc cela mène-t-il ? 😉
Le petit théâtre
Et bien au théâtre du palais Youssoupov ! Et oui, très impressionnant, on ne s’attend pas forcément à trouver un joli théâtre plein de dorures au milieu d’un palais urbain !
Zinaïda Youssoupov (mère de Félix) aimait jouer la comédie. Mais cela ne se faisait pas pour une dame de son rang, elle se contenta donc de jouer dans son théâtre privé, un peu comme notre Marie-Antoinette au petit Trianon d’ailleurs.
J’ai été très impressionnée par cette superbe salle, qui reprend les mêmes proportions que la Scala de Milan, en plus petit, mais en tout aussi luxueux ! Des concerts y sont encore parfois donnés, hélas, pas quand nous y étions.
En tout cas, c’est LA salle où tout le monde vient prendre la pose, j’ai donc fait pareil.
Quant à la mystérieuse porte du dessous gardées par les horribles lions, et bien, il s’agit de l’accès à la loge privée des Youssoupov ! 😉
Salle à manger et salon Antonio Vigi
Nous devons alors retourner sur nos pas pour aller voir une jolie salle aux murs verts, le salon Antonio Vigi, puis la salle à manger de l’étage, tout en boiseries, un peu comme le salon des Gobelins.
J’ai aussi remarqué les pieds de la table. Je vous laisse regarder !
Le rez-de-chaussée
Plan en plus grande résolution
La visite de l’étage du palais Youssoupov est désormais terminée. Il n’y a plus qu’à redescendre pour la visite des dernières salles : les appartements des hommes.
Salon de musique, salon Henri II et bibliothèque
Nous passons d’abord dans le salon de musique (encore des félins en guise de décoration, grrr) puis le très éclectique « salon Henri II« .
Pourquoi lui a-t-on donné le nom de ce roi de France ? Car la cheminée est du style de cette époque ! Impressionnant, là encore, même s’il s’agit d’une copie. L’originale est au Louvre !
Nous voilà ensuite dans la belle bibliothèque tout en bois. Bien sûr peu de livres sont d’origine, mais cela donne une idée de son ampleur.
Hum, je ne serais pas contre en avoir une comme ça chez moi, mais hélas je n’ai pas la place !
Pour l’anecdote, on retrouva ici une correspondance secrète entre Pouchkine et l’une des filles Youssoupov ! Et à l’époque, on y trouvait surtout de nombreux ouvrages… en français !
Le salon mauresque
Le clou de la visite est ensuite atteint ! Nous pénétrons enfin dans le superbe salon mauresque, vraiment très impressionnant !
Si l’orientalisme était à la mode à cette époque, la famille Youssoupov voulait aussi rappeler ses origines tatare.
Félix Youssoupov, qui aimait se travestir, appréciait de se reposer dans cette pièce en portant les bijoux de sa mère.
On ne s’attend pas vraiment à retrouver cela dans un palais de Saint-Pétersbourg, et on en ressort ravi ! C’est vraiment ma pièce préférée. 😉
Dommage par contre que je n’ai pas pu voir le petit cabinet turc, le vestiaire du prince et le salon des vitraux. Car ces pièces étaient en travaux lors de ma visite ! Oui je sais, il faut bien restaurer de temps en temps…
Nous finissons donc la visite du palais Youssoupov avec une petite salle à manger. Elle sert désormais de boutique.
J’y ai d’ailleurs trouvé un petit livre sur le palais et son histoire (bien utile pour écrire cet article !)
Voilà, c’est terminé, j’espère que je vous ai donné envie de visiter ce très beau palais ! En tout cas je ne regrette pas de l’avoir découvert.
Avis de la souris sur le palais Youssoupov à Saint-Pétersbourg
Le palais Youssoupov est clairement pour moi un incontournable à visiter lors d’un séjour à Saint-Pétersbourg ! A moins d’être très réfractaire à ce genre de palais, vous ne serez pas déçus !
Outre la décoration, j’ai apprécié découvrir le mode de vie d’un authentique palais de l’aristocratie de l’époque. C’est un véritable témoignage d’une époque révolue et du faste passé de la ville, alors capitale de l’Empire russe.
Je mettrais quand même un bémol sur le prix : si une entrée à 700 roubles ne semble pas si énorme pour un portefeuille français, belge ou canadien, l’Ermitage et ses annexes offrent le même tarif, pour bien plus de choses à voir !
Pour les Russes, cela n’est pas donné… Et en plus il faut rajouter le prix des visites guidées pour les autres salles !
Quelques mots sur l’assassinat de Raspoutine
Et oui, comme je vous disais plus haut, le palais Youssoupov est aussi entré dans l’histoire pour avoir été le lieu où le moine fut assassiné, dans des conditions dignes d’un roman, ou d’un film !
Cela tombe bien d’ailleurs, il en existe plusieurs, dont un téléfilm avec Gérard Depardieu, depuis passé du côté obscur de la force devenu citoyen russe !
Qui était Raspoutine ?
Raspoutine était un moine mystique (un starets) aux mœurs plus que légères. Il aimait manger et boire (comme moi) mais aussi attirer de nombreuses fidèles dans son lit en leur promettant ainsi le pardon divin (non, pas comme moi cette fois !).
Hum, en effet un rôle parfaitement taillé pour notre Gérard national, qui ne dût pas trop se forcer pendant les scènes de bonne chère !
Devenu proche de la famille impériale, et en particulier de la tsarine Alexandra, après avoir soigné le jeune héritier du trône de son hémophilie, il n’avait pas que des amis !
Son influence sur la tsarine déplut, de même que son empressement à vouloir mettre un terme à la participation de la Russie dans la Première Guerre mondiale.
Le complot contre Raspoutine
Plusieurs nobles, dont Félix Youssoupov, décidèrent alors de comploter contre lui.
Félix se rapprocha du moine puis l’invita dans son palais le 16 décembre 1916 sous un prétexte fallacieux. Raspoutine fut accueilli dans une cave aménagée pendant que les complotistes attendaient à côté.
Profitant de l’amour du moine pour l’alcool, il lui proposa une bouteille de vin et des gâteaux empoisonnés au cyanure.
Mais c’est qu’il était coriace ! Le poison n’eut aucun effet sur lui ! Bon, il faut dire aussi que le sucre annule les effets du cyanure, pas de bol (et pratique pour les gourmands) !
Félix et ses amis tirèrent alors plusieurs balles, pensant l’achever, avant de laisser sa dépouille dans la Neva, au niveau de l’île Petrograd.
Son corps fut retrouvé quelques jours plus tard, et l’autopsie révéla… qu’il était mort noyé ! Les balles ne l’auraient donc pas achevé !
Cette version est controversée, mais tout ceci contribua à sa légende. De plus, ses prédictions sur la fin de la monarchie s’avérèrent vraies…
Et Félix Youssoupov dans tout ça ?
Vu sa proximité avec le pouvoir (en plus d’être issu de cette illustre famille, sa femme Irina était également la nièce du tsar), il était très difficile de le traduire devant la justice (vive le piston !). Il dût cependant partir de la capitale.
Peu de temps après, la Révolution éclata et c’est en Angleterre puis en France qu’il trouva un refuge.
De temporaire, cet exil devint permanent, et tous ses biens de Russie furent confisqués, comme ceux de toutes les familles aristocratiques…
Pour en savoir plus sur Félix Youssoupov, Wikipedia est votre ami !
Palais d’Hiver à Saint-Pétersbourg (musée de l’Ermitage)
Découvrez tous les détails et photos dans mon article sur le palais d’Hiver et le musée de l’Ermitage !
Le palais d’Hiver est un autre incontournable ! Situé sur la place du palais d’un coté et le long de la Neva de l’autre, il s’agit d’un des symboles de Saint-Pétersbourg !
De style baroque (version russe) le palais d’Hiver fut pendant deux siècles et demi la résidence de la famille impériale, avant d’être incorporé au célèbre musée de l’Ermitage, dont il fait intégralement partie.
Si l’Ermitage abrite bon nombre d’œuvres d’art, le palais d’Hiver se visite encore pour la magnificence de sa décoration et ses très belles salles d’apparat !
Horaires : le musée de l’Ermitage est ouvert tous les jours sauf lundi de 10h30 à 18h et 21h les mercredis et vendredis.
Tarif : le prix d’une entrée est de 700 roubles pour les touristes non russes.
Palais Menchikov à Saint-Pétersbourg
Le palais Menchikov est le plus ancien de Saint-Pétersbourg, rien que pour ça, il mérite le détour !
En effet, on ne voit plus grand-chose du style pétrovien dans la ville de Pierre…
D’inspiration hollandaise puis française, il arbore donc une décoration originale, et ne ressemble à aucun autre palais de la ville ou de ses alentours.
Situé sur l’île Vassilievski, il fut la résidence d’Alexandre Menchikov, bras droit de Pierre le Grand et gouverneur de Saint-Pétersbourg.
Il se visite gratuitement avec le billet de l‘Ermitage, dans la même journée, alors profitez-en !
Comment aller au palais Menchikov à Saint-Pétersbourg
Le palais Menchikov est situé sur le quai de l’Université de l’île Vassilievski. Le plus simple est d’y aller à pied, 10 minutes suffisent depuis la place du Palais. Vous traverserez le pont du Palais et profiterez ainsi de la vue sur la Neva !
Si vous êtes un peu loin, vous pouvez emprunter un des nombreux bus ou trolley-bus qui sillonnent la perspective Nevski, notamment le 1, 7, 10, et descendre à l’arrêt « Universitet ».
La station de métro la plus proche est Vasileostrovskaya (Василеостровская) sur la ligne 3, la plus centrale. Mais située à environ 15 mn de marche du palais Menchikov, ce n’est donc pas forcément l’option la plus pratique !
Horaires du palais Menchikov
Le palais Menchikov est ouvert tous les jours sauf le lundi de 10 h 30 à 18 h, et jusqu’à 21 h les mercredis et vendredis.
Tarifs du palais Menchikov
Le prix du billet d’entrée au palais Menchikov est de 300 roubles en 2019 (environ 4€).
Mais sachez que le billet de l’Ermitage à 700 roubles donne également accès au palais Menchikov, à condition de le visiter le même jour.
Petite présentation du palais Menchikov
Mais déjà, qui était Alexandre Menchikov ? C’était le bras droit et favori de Pierre le Grand puis le gouverneur de sa nouvelle capitale. Son palais était même plus fastueux que celui du tsar !
Pour la petite histoire, Menchikov était d’origine modeste, comme d’autres proches de Pierre Ier. C’était le début de l’ascenseur social (et bientôt la fin)…
La femme de Pierre, future impératrice Catherine Ier, fut d’abord la maîtresse de Menchikov !
Elle aussi d’origine très modeste (une paysanne lituanienne) , elle devint donc la première femme à régner sur la Russie à la mort de son mari.
Mais c’est surtout Menchikov qui tirait les ficelles. C’est dire son importance ! Elle ne régna cependant qu’un peu plus d’un an.
Cependant, il tomba en disgrâce, sous le règne de Pierre II (petit-fils du Grand Pierre) et finit exilé en Sibérie avec sa famille, où il mourut.
Et oui, triste fin pour cet homme ambitieux, comme quoi il ne faut pas être trop gourmand dans la vie !
Son palais fut édifié entre 1710 et 1727 dans le style dit « pétrovien », mélange d’influence hollandaise dont Pierre Ier étant un grand admirateur, et du style français classique de l’époque.
Après la disgrâce de son propriétaire, une école militaire y fut transférée. Le palais était à l’origine bien plus grand que ce que nous voyons…. Hélas, seule une partie subsiste et fut restaurée.
Visite du palais Menchikov
Le rez-de-chaussée et le grand escalier
Comme un peu partout en Russie nous pouvons laisser nos manteaux au vestiaire. Par contre, il aura fallu un peu d’attente pour les récupérer, c’était la pause syndicale !
Nous commençons la visite du palais Menchikov par les quelques pièces du rez-de-chaussée.
On parcourt cuisine, salle à manger (salle des tapisseries), salle des gardes, et une pièce où était présentée une petite collection de… poêles domestiques !
C’est qu’en Russie, ça sert, hum. Il y en a d’ailleurs dans chaque pièce du palais Menchikov.
J’ai surtout bien aimé la cuisine, il faut dire qu’on en voit rarement au final dans les palais !
La salle des tapisseries est sans doute la plus impressionnante ! Il s’agit de la première salle de réception officielle du palais ! Comme son nom l’indique, elle arbore plusieurs tapisseries du milieu du 17e siècle, évoquant l’histoire de Persée.
Entre les meubles provenant d’Allemagne et les bustes en marbre originaires d’Italie, tout ici évoque l’Europe occidentale qui fascinait tant Pierre le Grand !
Le grand escalier du palais MenchikovNous débouchons alors sur le très bel escalier avant de grimper à l’unique étage visitable.
Il s’agit là encore d’une très belle imitation d’un escalier à l’italienne, avec ses colonnes, sa symétrie…
Si on a l’impression de voir du vrai marbre, il n’en est rien ! Il s’agit seulement de peinture devant imiter ce matériau noble. L’illusion est parfaite ! C’était aussi le premier exemple de cour intérieure « fermée » (grand vestibule).
Je dois avouer qu’il s’agit là pour moi du clou de la visite de ce rez-de-chaussée, et qu’on en prend plein la vie en arrivant.
Le premier étage : les appartements d’Alexandre Menchikov
L’étage du palais Menchikov est divisé en deux ailes réparties de chaque côté de l’escalier. La première est celle des appartements de Menchikov et la seconde celle de sa femme.
Outre les salles officielles de réception, on vient surtout pour les superbes pièces recouvertes de petits carreaux de faïence de Delft.
Et oui, l’influence hollandaise était grande ! Mais bon comme l’importation de produits étrangers était déjà chère, les Russes ont fini par faire leur propre faïence. L’illusion est là encore parfaite !
Ce sont vraiment ces pièces qui m’ont le plus tapé dans l’œil ! (pas trop, ça fait mal…) Jolies et originales, ça change de ce qu’on peut avoir ailleurs en Russie. N’hésitez pas à admirer les détails !
La plus belle salle est selon moi la chambre de Varvara, belle-sœur de Menchikov, qui dédia sa vie à l’éducation de ses nièces et neveux.
On retrouve également une salle à manger et un bureau dans le même style.
Une autre salle importante est le cabinet de travail de Menchikov, aux murs plaqués de noyer et au superbe plafond !
Pour finir, la jolie salle de bal tranche un peu avec le reste du décor, mais j’ai pu me sentir comme une princesse avec ma jolie robe.
Admirez cette belle horloge made in France !
Les appartements de Daria Menchikov
Nous découvrons alors les appartements de Mme Menchikov, apportant une touche plus féminine !
J’ai surtout noté le beau salon chinois, une salle de réception aux murs recouverts de soie peinte et le bureau comportant de nombreux tableaux d’époque, dont plusieurs portraits. Je me suis amusée à en reconnaître quelques-uns.
Cerise sur le gâteau : la vue sur la Neva ! Dommage, il faisait vraiment moche ce jour-là, c’est donc la vue sur un ciel tout gris et parsemé de gouttes de pluie que nous avons pu admirer.
Avis de la souris sur le palais Menchikov
J’ai bien apprécié ma visite du palais Menchikov. Loin du luxe clinquant du palais Youssoupov ou du palais d’Hiver de l’Ermitage ou même des domaines hors de la ville, le palais apporte une touche d’originalité par sa décoration, différente de ce qu’on peut voir ailleurs en Russie.
En plus d’admirer les salles d’apparat, nous découvrons aussi un témoignage de la vie pétersbourgeoise du début du 18e siècle. Seul vestige de cette époque, cela est précieux quand on s’intéresse à l’Histoire !
De nombreuses fiches explicatives (en anglais…) viennent compléter la visite et enrichir nos connaissances.
En résumé, si vous avez ne serait-ce qu’une heure, je vous conseille d’en profiter !
Le billet combiné avec le musée de l’Ermitage est très avantageux, mais si vos pieds ne supportent pas cette visite supplémentaire dans une même journée, je trouve que 300 roubles reste un prix intéressant, et que ce palais mérite le détour ! 😉
Musée Russe de Saint-Pétersbourg
Le Musée Russe de Saint-Pétersbourg est un incontournable pour tous les fans d’art !
Complémentaire de l’Ermitage, il rassemble une grande collection d’œuvres d’art russe, des icônes à l’art moderne. Une partie est également dévolue aux arts et traditions populaires.
Si vous aimez les beaux musées d’art, le Musée Russe est pour vous !
Il est abrité dans le palais Mikhailovski (ou palais Michel) et comporte encore quelques jolies salles d’apparat. L’aile Benois, quant à elle, propose les œuvres d’art du 20e siècle, notamment les avant-gardes et réalisme socialiste. Suivez la souris ! 😉
Comment aller au Musée Russe à Saint-Pétersbourg
Le Musée Russe de Saint-Pétersbourg est situé en plein centre de la ville, au 4 rue Inzhenernaya. Il fait face à la place des Arts, à deux pas de la perspective Nevski et à environ 10 mn à pied de l’Ermitage.
Les stations de métro les plus proches sur Nevsky Prospekt et Gostiny Dvor (ligne 2 et 3).
Présentation et histoire du Musée Russe à Saint-Pétersbourg
Le palais Mikhailovski fut érigé dans le style néo-classique par le grand architecte Carlo Rossi.
C’est Paul Ier qui voulait offrir un palais à son fils, le prince Michel Pavlovitch (frère du futur Nicolas Ier), dès 1798.
Il fallut cependant attendre 1817 pour le début des travaux, bien après la mort de Paul Ier (assassiné en 1801).
On lui adjoint le jardin Mikhailovski, situé juste derrière, et constituant le jardin public le plus central de la ville !
Le palais est terminé en 1825. Cependant, les descendant du prince Michel le revendent au Trésor public.
C’est le tsar Nicolas II qui décide d’y installer le futur Musée Russe, y incorporant des œuvres appartenant à la famille impériale, dont la plupart étaient conservées à l’Ermitage, devenu trop petit pour tous ces chefs-d’œuvre !
Contrairement à la Galerie Tretiakov de Moscou, ce musée a toujours été public. Il s’agissait justement de « concurrencer » cette dernière et d’offrir à la capitale un équivalent : un grand musée consacré aux beaux-arts russes.
Le musée Russe est enrichi après la Révolution de 1917 par les œuvres confisquées aux grandes familles aristocratiques et bourgeoises, et ensuite par des acquisitions et donations.
Horaires du Musée Russe à Saint-Pétersbourg
- le musée Russe est ouvert le lundi de 10h à 20h
- les mercredi, vendredi, samedi, dimanche : de 10h à 18h
- le jeudi de 10h à 21h
- il est fermé le mardi
- les caisses ferment 30 mn avant
Prix des billets du Musée Russe
- 600 roubles pour un adulte en 2020 (500 en 2019)
- 300 roubles pour les étudiants munis de leur carte internationale (250 en 2019)
- Gratuit pour les « enfants » scolarisés, sans plus de précision. En Russie cela concerne la plupart du temps les -18 ans.
Il existe par ailleurs deux billets combinés pour visiter le musée Russe et ses branches (palais Stroganov, palais de marbre, château des ingénieurs)
- un billet à 750 roubles pour le musée Russe et UNE branche, valable seulement le jour de l’achat. 350 roubles pour les étudiants.
- un billet à 1800 roubles pour le musée Russe et les trois autres branches, valables trois jours consécutifs. 900 roubles pour les étudiants (au lieu de 1000 et 500 en 2019 !).
Vous pouvez acheter ces billets dans n’importe laquelle des branches (ce qui n’était pas très clair sur le site).
Notez que depuis début 2019 les tarifs ont tous fortement augmenté…
Infos sur le site officiel en anglais et en russe.
Combien de temps pour visiter le Musée Russe à Saint-Pétersbourg ?
Le musée est grand ! Certes, ce n’est pas l’Ermitage, mais avec plus de 80 salles (hors expositions temporaires), il s’agit du deuxième musée de la ville par la taille.
Comptez minimum 2 heures pour avoir un aperçu rapide, sinon prévoyez plutôt d’y passer 3 heures, voire 4 heures pour admirer les détails !
Un café vous permettra de faire une petite pause, mais sachez que toute sortie du musée est définitive.
Plan du Musée Russe à Saint-Pétersbourg
Le plan fourni par le musée était en noir et blanc et moyennement pratique selon moi. Je le partage tout de même avec vous.
Découvrez le plan en haute résolution
Visite du Musée Russe à Saint-Pétersbourg
Il vous faudra d’abord pénétrer par une petite porte sur le côté (et non pas par la grande porte de devant !), descendre en sous-sol pour acheter vos tickets, passer au vestiaire (obligatoire en hiver), et éventuellement à la boutique.
Les toilettes sont situées également au sous-sol, ainsi qu’au rez-de-chaussée de l’aile Benois,
Le musée Russe se compose donc de trois bâtiments :
- le palais Mikhailovski, qui abrite les œuvres antérieures au 20e siècle
- l’aile Rossi qui présente l’art décoratif russe
- l’aile Benois, qui abrite les œuvres du 20e siècle ainsi que les expositions temporaires.
Icônes du Musée Russe
La visite, chronologique, démarre à l’étage du palais Mikhailovski. On y retrouve logiquement des icônes, réalisées entre les XIIe et XVIIe siècles, qui ont fait la renommée de la Russie, notamment celles du célèbre Andreï Roublev.
Les écoles de Pskov et Novgorod, les plus importantes, y sont bien représentées. Cependant, si les collections du musée comportent pas moins de 6000 écoles, seule quatre salles y sont consacrées !
Art du 18e siècle : portraits et salles d’appart
Plusieurs salles en enfilade présentent alors les premiers portraits de cour. Il faut savoir qu’avant cette époque, la seule peinture russe se limitait aux icônes ! Sacré retard donc !
Nous remarquons le portrait de Pierre le Grand par Ivan Nikitine, réalisé sur le lit de mort tu tsar !
Les artistes imitèrent alors ce qui se faisait en Europe de l’ouest et débutèrent avec l’art du portrait.
On déambule également dans les jolies salles d’apparat du palais Mikhailovski.
Je dois avouer que nous avons visité ces salles à la fin, préférant nous consacrer à d’autres périodes, nous les avons donc passées rapidement, hélas.
Début de l’art du 19e siècle : grands formats, marines, tableaux historiques
L’ancienne salle du banquet abrite désormais des peintures grand format, notamment les « marines » du grand Ivan Aïvozvski, mais également Le dernier jour de Pompéi de Karl Brioullov.
Nous retrouvons également des tableaux évoquant les grandes fresques historiques, ainsi que quelques paysages.
Suite du 19e siècle : peinture historique et les Ambulants
Il faudra redescendre au rez-de-chaussée (logique russe…) pour continuer la visite par ordre chronologique. On retrouve de grandes compositions (Ivanov, Melentiev…) ainsi que le début du mouvement dit des « Ambulants ».
A l’image des naturalistes en France, cette nouvelle école de peintres préférait se détacher des grandes fresques historiques pour peindre le quotidien de la vie russe, ainsi que les paysages, le monde rural…
Ou tout simplement des scènes de société, souvent avec un regarde critique.
On y retrouve notamment Ivan Chichkine, plutôt célèbre.
Ilia Repine
On peut admirer de grandes fresques du très célèbre Ilia Repine ! Outre le très connu Bateliers de la Volga, le tableau géant Session protocolaire du Conseil d’État pour marquer son centenaire le 7 mai 1901 impressionne par sa taille et son réalisme.
Vassili Sourikov
Nous retrouvons également Sourikov. J’aime beaucoup ce peintre, avec un nom pareil, c’est logique ! 😉
Si la plupart de ses œuvres se trouvent actuellement dans la Galerie Tretiakov de Moscou, celles présentées ici sont de toute beauté !
Viktor Vasnetsov
Autre peintre célèbre à mentionner : Viktor Vasnetsov. Ce peintre fut le chef de file du mouvement « néo-russe ».
Ces tableaux relatant les contes et légendes sont restés très célèbres. On en retrouve deux au musée Russe, les autres ornent eux aussi. les cimaises de la Galerie Tretiakov.
Pour l’anecdote, il participa à la décoration intérieure de la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé, à deux pas de là, et monument incontournable de la ville.
Fin 19e et début du 20e siècle
Quelques salles du musée Russe présentent de jolis tableaux de cette période, où les peintres rejetaient tout académisme au profit de nouvelles expérimentations, proche du mouvement impressionniste français.
Il s’agit de peinture de plein air, de paysages ou scènes bucoliques, mais également mettant en scène des personnages.
Isaac Levitan fait partie des peintres les plus célèbre de la période. On retrouve également Léon Bakst, connu chez nous pour avoir conçu de nombreux décors d’opéra, mais aussi Alexandre Benois, qui donna son aile à l’autre aile du musée.
Arts décoratifs russes et artisanat
Avant de passer dans l’aile Benois, l’aile Rossi présente les arts et traditions populaires russes.
J’ai bien aimé cette section, absente de la Galerie Tretiakov à Moscou, car j’ai peu eu l’occasion de découvrir cela dans d’autres musées !
Un parcours de plusieurs salles propose divers objets thématiques : habitats traditionnels, costumes, coiffes de mariage, objets d’artisanat, mobilier, jouets en bois, bijoux…
Mention spéciale aux « jouets », notamment le chat emporté par les souris, mettant en scène un conte traditionnel !
Boites laquées et émaux
Je me suis également régalée dans la salle dédiée aux boites laquées. J’aime beaucoup cette spécialité russe (inspirée de la Chine) que l’on retrouve souvent dans les magasins de souvenirs, cet art étant loin d’avoir disparu !
Hélas, une vraie boite laquée, ce n’est pas donné, alors j’ai pris plaisir à les admirer au musée !
Elles représentent souvent des scènes de la vie quotidienne, mais aussi des contes et légendes, ou bien tout simplement l’architecture traditionnelle.
Les émaux, particulièrement ceux de Rostov-le-Grand (à découvrir avec la souris !) ne sont pas non plus en reste !
Art du 20e siècle : des avant-gardes russes au réalisme socialisme
L’art nouveau et le symbolisme avec Mikhail Vroubel
Nous pénétrons alors à l’étage de l’aile Benois du musée Russe. Nous sommes accueillis par les œuvres de Mikhail Vroubel, entre symbolisme et Art nouveau. Ce dernier a par ailleurs également contribué à la décoration de Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé.
Début du 20e siècle
La visite du musée Russe se poursuit avec des œuvres plus classiques de la « Belle Époque », avec notamment des portraits de Valentin Serov (notamment ceux de la famille Youssoupov), et Boris Kustodiev pour les scènes de vie et de paysages.
Mikhail Nesterov est également présent avec son symbolisme religieux.
J’ai trouvé cela plutôt joli. Je dois avouer que globalement, c’est une période que j’aime bien !
Les avant-gardes : cubisme, futurisme, néo-impressionnisme, abstraction…
Entre 1910 et 1920, la période fut faste pour les expérimentations dans le monde de l’art russe ! Impossible de ne pas citer Vassili Kandisky, Natalia Gontcharova, Malevitch…
Et mention spéciale à Lentulov et ses églises ou clochers « déconstruits », qu’on reconnait facilement. Bref, ça change ! La rupture est bien là.
Le réalisme socialiste et peinture soviétique
L’exposition permanente s’achève avec l’avènement du réalisme socialiste. L’art se met alors au service de la Révolution, puis du pouvoir ! Idéalisme, glorification de l’homo sovieticus, ode à l’industrie et à la modernisation à marche forcée…
Cette section est très riche et montre l’évolution entre les années 1920 et les années 1980.
Ça change de ce qu’on peut voir dans les musées d’Europe occidentale ! Finalement, j’ai bien aimé… et encore plus de retrouver quelques œuvres lors de l’exposition « Rouge » au Grand Palais à Paris, au printemps 2019 ! 😉
Voilà, la visite de l’exposition permanente du musée Russe s’achève ici… J’espère que cela vous a donné envie !
Avis de la souris sur le musée Russe
Le Musée Russe à Saint-Pétersbourg fut une agréable découverte. Il est toujours intéressant de découvrir l’art d’un pays visité, surtout d’un grand pays comme la Russie, qui fit entrer bon nombre d’artistes dans l’histoire !
Ce beau musée offre donc une rétrospective plutôt complète de l’histoire de l’art russe et devrait ravir les fans de cette culture, ou les fans d’art en général. Je ne peux que recommander !
Des explications complémentaires auraient parfois été les bienvenus. En effet, cela ne nous « parle » pas forcément à nous, francophones qui n’avons pas eu l’occasion de découvrir les artistes russes hors des frontières du pays, hormis quelques cas.
Visiter le Musée Russe ou la Galerie Tretiakov de Moscou ?
Avec un temps limité dans le pays, la question peut se poser… Les musées des deux capitales proposent en effet un peu la même chose, même si bien sûr on y voit pas les mêmes œuvres !
J’ai pour ma part eu une petite préférence pour les œuvres exposées dans la Galerie Tretiakov, mais il s’agit bien sûr de mes goûts personnels, et les deux demeurent intéressants et complémentaires.
Le Musée Russe a le mérite d’offrir également un aperçu de l’artisanat russe, ce qui fait défaut à la Galerie Tretiakov.
Il propose aussi un panorama complet de l’art russe, alors que la Galerie Tretiakov est divisée en deux parties : l’art jusqu’au début du 20e siècle dans le bâtiment historique, mais la Nouvelle Galerie Tretiakov abrite elle les œuvres du reste de ce siècle.
Avantage : le musée est plus complet, et les fans d’art moderne russe y trouveront plus leur bonheur.
Inconvénient : il faut plus de temps sur place, les deux galeries n’étant pas à côté l’une de l’autre. Il faut également payer deux billets…
L’idéal étant bien sûr de visiter les deux ! 😉
Visiter le Musée Russe… à Malaga, en Espagne !
Hors de Russie, il est possible de découvrir une sélection d’œuvres du musée Russe à Malaga, en Andalousie, à l’occasion de longues expositions thématiques : la femme en 2021, Guerre et paix en 2022…
Voilà le moyen de découvrir de belles toiles d’artistes russes sans même se rendre à Saint-Pétersbourg ! 🙂
Palais visitables à Saint-Pétersbourg avec le musée russe (billet combiné)
Le musée russe, un des principaux de Saint-Pétersbourg, propose un billet valable trois jours, permettant de visiter trois palais en plus du musée.
Cela peut-être une option intéressante si vous avez un peu de temps devant vous et souhaitez découvrir d’autres aspects de la ville !
Horaires : chaque palais est ouvert tous les jours sauf mardi de 10h à 18h et de 13h à 21h le jeudi. Fermeture des caisses 30 mn avant.
Tarifs : 1000 roubles pour le billet combiné (500 pour les étudiants), 400 roubles pour chaque palais si vous les visitez seuls (170 pour les étudiants)
Infos sur le site officiel du musée Russe
Il est possible d’acheter le billet combiné dans n’importe quel site. Mais notez le montant sur un papier, car la personne ne comprenait pas ce que nous souhaitions acheter !
Le billet global est intéressant financièrement, 350 roubles étant un peu exagéré pour le contenu de chaque palais…
Palais Stroganov
Le palais Stroganov est mon préféré des trois ! Il me fait un effet bœuf ! 😉
Ce beau palais à la façade toute rose fut édifié dans les années 1750 par l’architecte Bartolomeo Rastrelli dans un style baroque alors en vogue en l’époque. En tout cas, il me fit un effet bœuf ! 😉
Plus tard, sous Catherine II, c’est le style néo-classique qui devint à la mode (et oui, les gouts et les couleurs…), la famille fit alors changer la décoration intérieure pour rester au gout du jour, et c’est ce que nous voyons aujourd’hui.
Le palais Stroganov est un des rares de Saint-Pétersbourg à avoir survécu à l’époque soviétique !
Comme bien d’autres palais, le palais Stroganov fut nationalisé par les Bolcheviks après la Révolution et la fuite des Stroganov hors de Russie.
Après avoir appartenu au ministère de la Marine, il fut rattaché au musée Russe en 1988. Suite à différentes étapes de restauration, il peut rouvrir à la visite, pour le plaisir de nos yeux !
Comment aller au palais Stroganov à Saint-Pétersbourg
Le palais Stroganov est idéalement situé en plein centre, au 17 de la perspective Nesvki. Vous vous y rendrez certainement à pied !
Les stations de métro les plus proches sont Admiralteïskaya sur la ligne 5 ou bien Gostiny Dvor/Nevski Prospekt sur les lignes 2 et 3.
Il est également possible d’emprunter une des nombreuses lignes de bus ou trolley-bus arpentant Nevski, l’arrêt est à deux pas !
Horaires du palais Stroganov
Le palais Stroganov est ouvert tous les jours sauf mardi de 10 h à 18 h et de 13 h à 21 h le jeudi.
Fermeture des caisses 30 mn avant.
Tarifs du palais Stroganov
- Le prix du billet simple en 2020 est de 400 roubles, ou 200 pour les étudiants munis de leur carte internationale.
- Il existe un billet combiné pour le musée Russe, le palais Stroganov, le palais de Marbre et le château des Ingénieurs, à 1000 roubles (500 pour les étudiants). Ce billet est valable trois jours consécutifs.
Je vous conseille plutôt de prendre ce billet si vous avez le temps et que vous comptez également visiter le très beau musée Russe. Les autres palais se visitent rapidement, et c’est alors plus rentable !
Combien de temps pour visiter le palais Stroganov ?
Le palais Stroganov n’est très pas très grand. Comptez environ 30 minutes pour en faire le tour, un peu plus si vous faites beaucoup de photos. Nous y avons passé 45 minutes.
Et oui, pour 300 roubles, c’est vite visité, mais au moins cela ne prendra pas trop de place dans un planning chargé ! 😉
Brève histoire et présentation
Sur cet emplacement, à l’angle de la perspective Nevski et du canal Moïka, se trouvait un palais plus ancien, appartenant à la très riche famille Stroganov.
Dans les années 1750, les Stroganov demandèrent à Rastrelli, architecte très en vogue à l’époque, de le reconstruire dans le style baroque, très prisé à ce moment-là.
Pour info, c’est lui qui dessina le palais d’Hiver, au style équivalent ! Et oui, il était de bon temps d’avoir un palais « dernier cri » pour montrer sa puissance.
Plus tard, sous Catherine II, c’est le style néo-classique qui devint à la mode (et oui, les goûts et les couleurs…). La famille fit alors changer la décoration intérieure pour rester au gout du jour, et c’est ce que nous voyons aujourd’hui.
C’est Andreï Voronikhine, autre architecture célèbre à l’époque, et ancien serf des Stroganov, qui se chargea des travaux. On lui doit notamment la massive Notre-Dame-de-Kazan, autre monument phare de Saint-Pétersbourg.
Comme bien d’autres palais, celui-ci fut nationalisé par les Bolcheviks après la Révolution et la fuite des Stroganov hors de Russie. La famille étant connue pour sa riche collection d’œuvres d’art, tout fut dispersée dans différents musées.
Il abrita pendant près d’un demi-siècle le Ministère de la Marine, à cette époque il fut honteusement peint en vert foncé ! Personnellement je préfère le rose. 😉 Il fallut donc attendre 1988 pour qu’il devienne une filiale du musée russe.
Pour l’anecdote, ce serait un des cuisiniers de la famille qui inventa la recette du célèbre bœuf Strogonoff. Un… Français ! Et oui, nos cuisiniers avaient déjà la côte et s’occupaient des tables des puissants de l’Empire russe.
Visite du palais Stroganov à Saint-Pétersbourg
La partie visitable du palais Stroganov se déploie sur deux ailes autour d’une cour intérieure, au premier étage (l’étage noble).
Gardez cependant en tête que le palais n’abrite quasiment plus de meubles. On vient donc pour la déco des salles et les objets/tableaux exposés.
La salle de bal ou grand hall
Après avoir franchi l’escalier, nous découvrirons rapidement ce qui est pour moi la plus belle pièce du palais Stroganov : la salle de bal, ou grand hall. C’est une des rares à avoir gardé son style baroque d’origine, et un superbe plafond, dans le plus pur style italien !
Je dois avouer que j’aime bien ce style, influencé par le baroque européen mais tout de même très « russe » notamment dans les couleurs.
Première aile
Nous déambulons ensuite dans plusieurs petites pièces, dont certaines abritant des tableaux, pour finir avec la chambre « à la grecque ».
Seconde aile
Il n’y a alors plus qu’à repartir visiter l’autre aile du palais Stroganov, où nous découvrons de jolies salles de réception, notamment un salon « pompéien ».
Le cabinet de minéralogie est pas mal avec sa rotonde ! Lors de notre visite, un dimanche, nous avons croisé un groupe d’enfants venus y dessiner.
Nous finissons avec une galerie de tableaux. Globalement il n’y a pas trop de monde dans le palais, vous devriez y être tranquille !
Avis de la souris sur le palais Stroganov
Après avoir vu quelques photos sur le net, j’avais très envie de découvrir ce mignon petit palais lors de ce deuxième séjour à Saint-Pétersbourg.
Je n’ai pas été déçue, il est en effet très joli, du moins dans mes goûts. Et il offre un bon aperçu de comment étaient les palais aristocratiques de l’époque. Un témoignage précieux donc !
On peut cependant déplorer que le prix du billet unique soit un peu élevé pour le peu de temps qu’on y passe. Et oui, 30-45 minutes, c’est vite passé !
Cette visite doit donc pour moi s’inscrire plutôt dans une découverte globale du musée Russe et des palais proposés dans le billet combiné.
Ce n’est également pas le premier palais que je recommanderais pour un court séjour dans la ville des tsars. Le superbe palais Youssoupov est tout de même plus intéressant. Si vous devez en choisir un, privilégiez celui-là ! 😉
Je ne regrette en aucun cas ma visite, car j’ai pu visiter tous les palais de la ville !
Château des ingénieurs (château Saint-Michel)
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Une brève présentation
Le château Saint-Michel est l’ancien palais du Tsar Paul Ier.
Il fut édifié au tout début du XIXe siècle avec un style différent pour chaque côté de la façade, original ! Sa couleur toute rose bonbon m’a donné envie de croquer dedans ! Pas vous ?
Pour la petite histoire, Paul Ier le fit construire à l’image d’une forteresse, aux angles arrondis et entouré de douves (en fait des canaux). Il ne souhaitait pas résider au palais d’Hiver et ses intrigues car il craignait pour sa vie.
Ironie du sort, il mourut assassiné 40 jours après avoir emménagé dans son palais ! Comme quoi on ne peut pas toujours échapper à son destin…
Il abrita ensuite l’école l’école supérieure de Génie, d’où le nouveau nom de château des ingénieurs. Dostoïevski y étudia pendant cinq années.
Comment aller au château des ingénieurs ?
Le château est situé au croisement des canaux Fontanka et Moïka, en plein dans le Triangle d’or. Les stations de métro les plus proches sont Gostiny Dvor/Nevski Prospekt sur les lignes 2 et 3.
Vous pouvez aussi prendre le tram 3 ou le bus 49 qui s’arrêtent sur la rue Sodovaya, bordant le château.
Visite du château des ingénieurs
Avant tout, allons admirer un des autres côtés de la façade. Pour info, l’accès à la cour intérieure est libre et on y trouve régulièrement des expositions de plein air.
Le château, désormais une annexe du musée russe, abrite surtout des expositions temporaires et une collection permanente de portraits. Néanmoins on y trouve aussi quelques jolies salles d’apparat. Nous y avons passé environ une heure.
L’escalier d’apparat vaut le détour et annonce la couleur !
C’est à l’étage que nous retrouvons les galeries de portraits, dont ceux des derniers monarques de Russie, ainsi que les salles d’apparat. Là encore, on ne vient pas pour les meubles !
Nous avons eu la chance de pouvoir admirer quelques salles qui ne figurent pas sur les plans. Pourquoi ? Mystère…
D’ailleurs mystérieux est bien un adjectif qui pourrait caractériser ce château, conçu comme un vrai labyrinthe. Il a d’ailleurs fallu plusieurs fois monter pour redescendre !
C’est ici que furent transférées plusieurs statues du jardin d’été (en face), remplacées par des copies pour garantir leur préservation.
Depuis l’étage, une jolie vue sur la Fontanka s’offre à vous. Dommage que ce jour-là il faisait moche, mais au moins c’est plus typique, hum.
Pour être honnête, même si j’ai apprécié ma visite, je la recommande uniquement si vous avez un peu de temps devant vous (parfait pour un jour de pluie…) et dans le cadre du billet combiné, sinon là encore, 350 roubles c’est un peu cher !
Le palais de marbre
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Une brève présentation
Voilà donc le dernier des palais gérés par le musée russe ! Je ne vais pas mentir, c’est celui que j’ai le moins aimé (ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas aimé du tout !).
Le palais de marbre est un des premiers palais de style néo-classique, achevé en 1785. Il fut construit pour le comte Orlov, un des favoris de l’impératrice Catherine II (elle n’en avait pas qu’un !).
Dommage pour lui, il mourut avant la fin des travaux, et l’impératrice le garda pour elle-même et sa famille.
Comme son nom l’indique, le marbre en constitua le principal matériau, que ce soit sur sa très grise et froide façade (oui, il m’a laissée de marbre !) ou bien à l’intérieur. Hélas, de la déco d’origine, il n’en reste plus grand-chose…
Le palais de marbre abrita de 1936 à 1991 le musée Lénine ! On y trouve désormais une petite collection permanente d’art contemporain, proposant des œuvres de grands maîtres internationaux dont Picasso ! Des expositions temporaires y sont également organisées.
Comment aller au palais de marbre ?
Même chose que pour le château des ingénieurs plus haut ! 😉
Visite du palais de marbre
Là encore, nous retrouvons un superbe escalier, clou du spectacle (même si c’est au début…), à l’italienne et tout en marbre, bien sûr !
Il ne reste que peu de salles d’apparat, même si elles sont sympas, j’ai préféré celles du palais Stroganov.
La plus belle salle, comme bien souvent, demeure la salle de bal. Hélas, on ne peut l’admirer que depuis la porte, mais comme je suis une petite souris, j’ai pu me glisser par en dessous pour me faire prendre en photo ! Pas bête la souris ! 😉
Le palais étant érigé le long de la Neva, depuis les fenêtres, on obtient une vue agréable sur l’île Petrograd et la forteresse Pierre-et-Paul. Ah, je prendrais bien le temps devant la fenêtre, pas vous ?
Voilà, il n’y a plus qu’à déambuler dans les salles d’exposition ! Si je ne venais pas pour ça à la base, j’ai quand même apprécié la visite. J’ai particulièrement bien aimé la petite exposition temporaire sur Igor et Ekaterina Pestov. Je vous laisse juger !
Voilà, la visite des palais annexes du musée russe est terminée !
Palais Chuvalov à Saint-Pétersbourg : le musée Fabergé
Terminons la liste avec ce palais néo-classique bordant la Fontanka. De nos jours, le palais Chuvalov est plus connu pour abriter le musée Fabergé, où l’on retrouve les œuvres du célèbre joaillier.
Le palais comporte encore quelques jolies pièces décorées qui valent le détour, même si on vient surtout pour le musée. Je l’ai bien aimé et vous le conseille !
Horaires : Le musée ouvre ses portes de 10 h à 20 h 45, sauf le vendredi.
Tarifs : le prix du billet est de 450 roubles.
Le musée Fabergé de Saint-Pétersbourg ouvrit ses portes en 2013 et abrite quelques œuvres du célèbre joailler Pierre-Karl Fabergé, dont les fameux « œufs » qui ont fait sa renommée.
On peut également y admirer des objets d’arts décoratifs russes de la fin du XIXe et début XXe siècle.
Aimant bien les jolis objets (même si c’est passé de mode !) et ne trouvant pas vraiment d’équivalent en France, j’avais très envie de découvrir ce musée !
Comment aller au musée Fabergé à Saint-Pétersbourg
Le beau palais Chouvalov sert d’écrin au musée Fabergé et présente ses collections dans diverses salles qui valent également le détour ! Situé au bord de la Fontanka, à deux pas de la perspective Nevski, il est donc pratique d’accès !
Les stations de métro les plus proches sont Nevsky Prospekt sur la ligne 2 et Gostiny Dvor sur la ligne 3. Il faudra cependant marcher un petit quart d’heure pour atteindre le musée Fabergé.
Vous pouvez prendre une des nombreuses lignes de bus ou trolley-bus qui sillonnent la perspective Nevski.
Horaires du musée Fabergé
- Le musée Fabergé ouvre ses portes tous les jours de 10 h à 20 h 45
- Les visites guidées s’effectuent jusqu’à 17 h, pour ceux qui seraient intéressés.
Tarifs du musée Fabergé
- Le prix du billet en 2022 est de 500 roubles (450 roubles en 2020).
- Le prix de l’audioguide est de 250 roubles (150 en 2020), et il vous faudra déposer une caution de 1000 roubles en liquide.
- Des visites guidées d’une heure sont proposées à 1000 roubles (600 roubles en 2020)
- Plus d’infos sur le site officiel du musée Fabergé
Combien de temps pour visiter le musée Fabergé ?
Le musée Fabergé n’est pas très grand mais riche en petits objets de toutes sortes. Le temps à prévoir dépend donc de votre intérêt pour les arts décoratifs.
J’y ai passé environ 1 h 30 en prenant mon temps mais j’ai tout de même été poussée à la sortie à l’heure de la fermeture (oui, j’aime bien faire les fermetures de musées, surtout en soirée, il y a moins de monde).
Visite du musée Fabergé à Saint-Pétersbourg
C’est parti pour la visite du musée Fabergé ! Après avoir payé, il vous faudra enfiler des « patins » de plastique sur vos chaussures. En Russie, on ne plaisante pas avec la propreté !
J’ai ensuite pu accéder au magnifique escalier ! Avant d’être un musée, le palais Chouvalov offre surtout de jolies stalles décorées dans les styles en vigueur au XIXe siècle.
J’ai pris plaisir à admirer la riche décoration de certaines salles, de quoi mettre en valeur les objets présentés !
Le palais Chouvalov
Les œufs de Fabergé
Bien sûr, on vient surtout au musée Fabergé pour ça !
Pierre-Karl Fabergé, joaillier renommé d’origine franco-germano-danoise (oui, Saint-Pétersbourg abritait alors des artisans venus de toute l’Europe), se fit connaitre grâce à la réalisation de ses « kinder surprise » de luxe !
Et comme je suis gourmande, cela ne pouvait qu’attiser ma curiosité…
Après s’être fait remarquer à l’exposition pan-russe de Moscou, le tsar Alexandre III lui demande en 1885 de confectionner un œuf de Pâques (fête religieuse très importante dans le monde orthodoxe) pour sa femme, l’impératrice Marie Feodorovna.
Bluffé par le résultat, il en commandera un tous les ans, en plus d’autres œufs plus petits pour sa famille.
Des membres de l’aristocratie feront de même, conférant à Fabergé une notoriété internationale ! Le nouveau tsar Nicolas II perpétua la tradition.
Il est vrai que son travail est remarquable ! Des œufs d’une grande finesse, tous différents, l’art du détail, l’utilisation de pierres semi-précieuses, les surprises à l’intérieur… de quoi me ravir !
Les œuvres de Fabergé furent dispersées à la Révolution par les Bolcheviks. Il fallut attendre que l’oligarque Viktor Vekselberg rachète une petite collection d’œufs pour que le musée puisse ouvrir ses portes en 2013.
C’est pour le plus grand plaisir de mes yeux émerveillés de petite souris !
Le musée Fabergé compte 9 œufs principaux, joliment présentés dans le très décoré « salon bleu ».
Les arts décoratifs de la fin du XIX et début du XXe siècle au musée Fabergé
Même si les œufs sont le clou du spectacle, cela ferait un peu light pour un musée, alors la visite du musée Fabergé ne s’arrête pas là ! Les salles suivantes offrent des « objets d’art » divers et variés de cette époque faste pour l’artisanat russe.
Tabatières boites, horloges, broches, service à thé, assiettes, autres œufs décorés… on découvre vraiment l’art de vivre dans les milieux bourgeois et aristocrates de l’époque.
Oui, malheureusement, les milieux populaires ne pouvaient pas goûter à un tel luxe, toujours pareil…
L’art décoratif « néo-russe »
Si bon nombre d’objets ressemblent à ce qui se faisaient en Europe occidentale, j’ai vraiment aimé tout ce qui évoque le style « néo-russe », plus typique du pays. S’y déclinent les images du Kremlin, des églises orthodoxes ou bien des contes et légendes de Russe.
Ah, que j’aime la culture et l’artisanat russe ! J’avais du mal à décrocher des vitrines et j’ai pris plaisir à laisser mon imagination divaguer et me porter au cœur du pays des bulbes.
La peinture
Deux salles du musée Fabergé présentent quelques beaux tableaux. Je reconnais bien là les styles de l’époque !
J’ai pu découvrir des artistes russes bien sûr, mais également… polonais ! Renoir, que j’affectionne particulièrement, était à l’honneur !
La salle des icônes
Une petite salle néo-gothique abrite des icônes de cette époque. Quelques peu différentes des icônes plus anciennes, mais pas tant que ça !
Voilà, j’espère que cette petite visite du musée Fabergé à Saint-Pétersbourg et du palais Chouvalov vous a plu ! 🙂
Avis de la souris sur le musée Fabergé
Pour ma part, le musée Fabergé à Saint-Pétersbourg fut une bonne surprise et j’ai vraiment aimé cette découverte de l’artisanat russe de l’époque.
Bien sûr, ce genre d’objets est passé de mode et peut-être ne trouveriez vous pas cela à votre gout, mais j’estime que cela reste intéressant d’apprendre comment on vivait à l’époque.
Je dois reconnaître aussi le travail derrière chaque objet, en particulier ces œufs, qu’on aime ou pas, ils demeurent vraiment extra-ordinaires et uniques !
Maquette Petrovskaya Aquatoria, Saint-Pétersbourg au 18ème siècle
La maquette « Petrovskaya Aquatoria », située en plein cœur de Saint-Pétersbourg et à deux pas de l‘Ermitage, constitue une attraction aussi intéressante que ludique !
Cette grande maquette de 500 m² représente Saint-Pétersbourg et ses alentours au 18ème siècle. Vous y découvriez en un seul lieu les plus beaux palais de Saint-Pétersbourg ! 🙂
Attention, ne confondez pas avec la « Grand Maket Russia » qui représente la Russie en miniature, et située bien plus loin en périphérie !
On plonge ainsi au cœur de l’histoire de la ville de Pierre, pour un aperçu de comment était la future ville des tsars lors de son premier siècle d’existence ! De quoi ravir petits et grands !
Horaires, tarifs, visite en photos et explications, suivez la souris ! 😉
Où se trouve la maquette Petrovskaya Aquatoria
La maquette Petrovskaya Aquatoria à Saint-Pétersbourg est idéalement située au Malaya Morskaya Ulitsa, 4, à deux pas du musée de l’Ermitage et de la perspective Nevski.
Elle se trouve également à la sortie de la station de métro Admiralteïskaya (ligne 5), au dernier étage d’un centre commercial.
Pour y aller, suivez les panneaux ! Attention, il faut emprunter un petit ascenseur situé sur le côté, à l’entrée du centre commercial, pour rejoindre le 6e étage (en russe, soit le 7e pour nous !), ou alors prendre l’ascenseur principal et grimper d’un niveau à pied.
Rassurez-vous, tout est assez bien fléché ! 😉
Horaires de la maquette Petrovskaya Aquatoria
La maquette est ouverte tous les jours de 10 h à 22 h. De quoi occuper les froides soirées d’hiver ! 😉
Prix de la maquette Petrovskaya Aquatoria
- Le prix du billet adulte était de 450 roubles en 2019
- 250 roubles pour les enfants de 4 à 18 ans
- 1050 roubles pour le billet « famille » : deux adultes et un enfant
- 1250 roubles pour le billet « famille » : deux adultes et deux enfants
- L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 4 ans
- Un audioguide en français est proposé au prix de 150 roubles
- Des jumelles sont également proposées pour 150 roubles par paire
Plus d’infos sur le site officiel (pas de version en français…)
Visite de la maquette Petrovskaya Aquatoria
Une fois les tickets en poche, nous accédons à la grande salle où est disposée la maquette.
L’espace est divisé en huit parties distinctes. Dans le sens de la visite nous voyons donc
- L’Amirauté et ses alentours (place du Palais et Triangle d’or)
- La forteresse Pierre-et-Paul, berceau de la ville
- L’île de Kronstadt
- Le domaine d’Oranienbaum
- La forteresse de Peterstadt à Oranienbaum
- Le domaine de Peterhof
- L’île Vassilievski, la première urbanisée
- Le quartier de la Nouvelle-Hollande
Si vous n’êtes pas très familiers avec l’histoire de Saint-Pétersbourg, je vous recommande de prendre l’audio-guide, car aucune explication n’est fournie ! Seuls quelques écrans diffusent quelques vidéos avec du texte… en russe ! Heureusement pour moi, je commençais à assez bien connaître la ville pour me repérer, j’ai donc pu m’en passer.
Vous pourrez appuyer sur les boutons pour animer quelques scènes (quand ça marche, hum), plutôt sympa ! La nuit est également représentée à intervalle régulier.
L’Amirauté et le Triangle d’or
Le Triangle d’or
Nous commençons donc la visite par ce qui est aujourd’hui le cœur de Saint-Pétersbourg !
J’ai pu reconnaître le quai du palais sur les rives de la Neva (représentée gelée), où se dresse actuellement le palais d’Hiver et les autres bâtiments du musée de l’Ermitage.
En effet, à l’époque de Pierre le Grand, le palais n’avait pas tout à fait la même allure !
Il fallut attendre le règne de sa fille, Elizabeth Iere, pour l’édification du bel édifice baroque actuel, œuvre de l’architecte Rastrelli.
J’ai également reconnu le canal Moïka, et le début de la perspective Nevski, tracée sur ordre de Pierre le Grand mais encore peu urbanisée.
Comme souvent dans les maquettes, j’ai bien aimé les détails, et les petits personnages qui s’affairent !
L’Amirauté
L’Amirauté, aujourd’hui symbole de la ville de Saint-Pétersbourg, était à l’époque bien différente ! Donnant directement sur la Neva, on y trouvait surtout un chantier naval !
Le bâtiment était également entouré par un canal, aujourd’hui disparu et remplacé par un jardin !
Les alentours étaient encore peu urbanisés, même si on peut voir quelques maisons et une petite église.
A vous de vous amuser à replacer les monuments actuels !
La forteresse Pierre-et-Paul
C’est là que tout commença ! Berceau de la ville de Saint-Pétersbourg, une forteresse fut érigée sur l’île aux lièvres bien avant que Pierre Ier ne décida de créer une ville ex-nihilo et d’en faire sa capitale !
La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul est la plus ancienne de la ville et abrite désormais la nécropole impériale, y compris les tombeaux de la famille Romanov.
Les monuments actuels sont bien présents, ainsi que plein de petits personnages. Aie, on voit des prisonniers (la forteresse abritait une prison) allant à l’échafaud !
On se rend en tout cas mieux compte de la forme de la forteresse (inspirée par celles de notre Vauban), comme si nous prenions de la hauteur. Sympa !
Kronstadt
L’île de Kotline, dans le golfe de Finlande, actuellement reliée à la terre ferme par deux ponts, abritait à l’origine une forteresse militaire et deux palais.
Il s’agissait de défendre la future capitale des invasions suédoises, les ennemis jurés de Pierre le Grand !
Il était prévu d’y construire ce qui devait être le plus grand phare du monde (le tsar avait la folie des grandeurs !), mais le projet n’aboutit pas.
On peut voir les fondations sur la maquette, ainsi qu’un grand bassin pour les navires.
Domaine d’Oranienbaum et Peterstadt
Palais d’Oranienbaum
Ce grand domaine fut offert par Pierre le Grand à son fidèle ami, Alexandre Menchikov, sur la rive sud du golfe de Finlande.
Ce dernier, aimant le luxe, fit bâtir un somptueux château dans le style du « baroque pétrovien » de l’époque. Il y donnait de grandes réceptions ! La construction s’étala de 1710 à 1725.
Idéalement situé entre Saint-Pétersbourg et l’île de Kronstadt, Pierre le Grand y venait régulièrement.
Il était en effet plus pratique de se rendre sur l’île depuis les rives du domaine. Un canal fut d’ailleurs creusé exprès !
Le palais passa aux mains du futur Pierre III (époux de Catherine II), après son arrivée d’Allemagne, où il grandit. Il le fit en parti reconstruire dans le style baroque en vogue à l’époque, par Rastrelli.
N’ayant pas encore eu l’occasion de voir ce palais de mes propres yeux (oui, il existe toujours et se visite), j’ai apprécié ce petit avant-gout ! 😉
Peterstadt
C’est Pierre III qui ajouta la forteresse de Peterstadt (la « ville de Pierre » en allemand, évoquant le nom de Saint-Pétersbourg…), dont il ne reste aujourd’hui que quelques ruines ! Elle fut édifiée entre 1759 et 1762.
On y trouvait un camp d’entrainement militaire, dirigé par le futur Pierre III en personne !
La maquette présente également le village jouxtant la forteresse, et en se penchant un peu on peut en voir les habitants et leurs activités ! J’ai bien aimé cet aspect !
Le domaine de Peterhof
Ce domaine, également situé sur les rives du golfe de Finlande, est aujourd’hui un des plus visités aux alentours de Saint-Pétersbourg !
Résidence d’été de Pierre le Grand, la façade du Grand Palais fut entièrement remodelée par l’architecte Rastrelli, sous le règne d’Elisabeth Ière. C’est d’ailleurs lui qui dessina le palais d’Hiver !
Le domaine est surtout célèbre pour ses fontaines, grandioses, originales, voire « cachées ».
La maquette permet de se rendre compte de l’ampleur des jardins et d’obtenir une vision « aérienne ».
Ayant visité ces jardins, j’ai vraiment pris plaisir à les découvrir sous un autre angle !
L’île Vassilievski
Cette île, située de l’autre côté de la Neva et reliée aujourd’hui par deux ponts, fut en fait la première urbanisée !
En effet, c’est elle que Pierre le Grand choisit pour abriter le centre administratif de sa nouvelle capitale.
Elle devait être parsemée de canaux, à l’image d’Amsterdam, ville qu’admirait profondément le tsar.
Hélas, le terrain étant trop marécageux, et la Neva trop capricieuse pour y acheminer les marchandises et matériaux de construction (pas de pont fixe et solide à l’époque…) on abandonna cette idée.
La pointe de l’île et les rives de la Neva furent tout de même urbanisées et on peut encore y voir aujourd’hui des monuments importants !
La maquette montre surtout le beau palais Menchikov, bien plus grand alors, et surtout ses jardins, aujourd’hui disparus, qui occupaient une bonne partie de l’île !
Le palais donnait directement sur un embarcadère de la Neva, et la plupart des cérémonies officielles s’y déroulaient. Il appartenait lui aussi à Alexandre Menchikov, gouverneur de la ville.
A côté, on distingue un petit canal existant à l’époque, le Gostiny Dvor (cour des marchands), les douze collèges, et la Kunstkamera (aux couleurs différentes !). Tous ces bâtiments existent encore aujourd’hui !
Plus loin, la pointe de l’île abritait le port marchant principal de Saint-Pétersbourg. Un vrai plongeon dans l’histoire, surtout quand on a arpenté le coin !
La Nouvelle-Hollande
Nous finissons avec le quartier de la Nouvelle Hollande ! Il fut ainsi nommé car il imitait l’architecture en brique d’Amsterdam.
On y trouvait un chantier naval et un entrepôt de bois pour la construction des navires.
Aujourd’hui le coin a bien changé mais certains bâtiments sont toujours là et en pleine ré-habilitation !
La maquette montre également une violente scène d’inondation à Saint-Pétersbourg. En effet, les crues de la Neva étaient fréquentes jusqu’à peu (depuis la création d’un barrage très controversé inauguré en 2011).
C’est très réaliste ! Cela nous montre aussi que si Saint-Pétersbourg est une belle ville, elle demeura pendant des siècles dangereuses et sa construction se réalisa dans la douleur et la mort !
Avis de la souris
Je dois avouer que j’ai vraiment apprécié ma visite de la maquette Petrovskaya Aquatoria ! Lors de ce deuxième séjour dans la ville, j’avais très envie de visiter cet endroit quelque peu insolite.
En effet, en tant que petite souris, j’ai gardé mon âme d’enfant et j’aime bien les maquettes ou les miniatures (plus à ma taille, hum).
De plus, étant très intéressée par l’histoire de Saint-Pétersbourg et commençant à connaître la ville, je trouvais que cela faisait d’une pierre deux coups !
En effet, plus qu’une simple maquette, on peut également la comparer à un musée d’histoire de la ville, qui reconstitue l’aspect de la capitale des tsars lors de son premier siècle d’existence.
On peut ainsi voir son évolution, essayer de replacer les monuments actuels, se réparer, et donc apprendre des choses tout en s’amusant ! J’y ai personnellement passé deux heures, et je n’ai pas vu le temps passer !
Je conseille donc cette activité, avec ou sans enfants ! 😉
merci pour ces belles photos. Je projette un voyage sur st Petersbourg en juillet de cette année, je connais Moscou j’y est passé 6 jours l’année dernière, cette fois ci st Petersbourg et la Carélie.
De rien et merci à vous !