La place Rouge de Moscou (Krasnaya Plochtchad) est bien évidemment la plus célèbre de la ville et même de Russie !
Avec son célèbre magasin GOUM, c’est un incontournable lorsqu’on visite la capitale russe.
Ce nom ne peut que vous sembler familier.C’est le véritable emblème du pays, elle attire tous les visiteurs de passage dans la capitale russe, objet de bien des fantasmes. Plus qu’une simple place, il s’agit d’un véritable mythe !
Dominant la place Rouge, le Kremlin de Moscou est le cœur du pouvoir politique et religieux de la Fédération de Russie, plus grand pays au monde.
Mais on oublie qu’un kremlin (du russe kreml’ ou Кремль) est avant tout une forteresse urbaine ! Il en existe dans d’autres villes du pays, comme celui de Rostov par exemple !
Que faire et visiter sur la place Rouge à Moscou ? Les monuments de la place Rouge en photos, la visite du GOUM, suivez-moi pour une visite guidée sous forme de balade !
Puis partons visiter le Kremlin de Moscou, horaires, que voir au Kremlin, visite « virtuelle » guidée en photos, suivez la souris ! 😉
Table of Contents
Que voir sur la place Rouge de Moscou ?
- Les portes de la Résurrection
- L’église Notre-Dame-de-Kazan
- Le musée d’histoire de Russie
- Le mausolée de Lénine
- La nécropole du Kremlin
- La cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux
- Le grand magasin GOUM
Comment aller à la place Rouge de Moscou en métro
La place Rouge constitue bien sûr du cœur de Moscou, on ne peut pas faire plus central ! Elle est bien desservie par plusieurs stations de métro :
- La station Okhotny Ryad (Охотный ряд) sur la ligne 1
- Le métro Teatralnaya (Театральная) sur la ligne 2
- Ou la station Ploschad Revoliutsii (Площадь Революции) sur la ligne 3
Consultez le plan de métro de Moscou en haute résolution
Ensuite, c’est à cinq minutes de marche !
Petite présentation de la place Rouge à Moscou
La place Rouge est vraiment le cœur de la capitale russe !
C’est le lieu de toutes les rencontres, des manifestations publiques, des défilés, là où convergent les visiteurs ou les Moscovites. Tout rayonne à partir de cette place.
Contrairement à certaines idées reçues, le nom de place Rouge n’a rien à voir avec la couleur des communistes : en russe ancien, le mot « rouge » et « beau » ne faisait qu’un.
Cela tombe bien, la place Rouge est au final aussi belle que rougeoyante.
Le mur d’enceinte du Kremlin voisin et le musée national d’état d’histoire de Russie qui ferme la place arborent fièrement cette couleur chaude, pour une harmonie totale, plaisante à l’œil !
Belle, elle l’est, oui ! Un vrai décor de théâtre, mais toujours animé, les badauds passant et repassant, les touristes cherchant le meilleur angle de vue pour la photo souvenir, etc.
La place Rouge était à l’origine un faubourg du Kremlin, où des constructions en bois servaient de marché. Après un incendie en 1490, le tsar Ivan le Grand interdit la reconstruction des bâtisses en bois.
La place Rouge ne cessa alors d’être aménagée, l’événement essentiel étant la construction de la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux en 1561, sous le règne d’Ivan le Terrible !
Place Rouge à Moscou : description en détail
L’entrée de la place Rouge : la place du Manège
La place Rouge est à voir de jour comme de nuit.
Même si je garde une préférence pour la tombée de la nuit, lorsque le ciel offre encore une belle lumière bleutée et que les monuments se parent petit à petit de leurs lumières pour mieux nous éblouir !
C’est d’ailleurs à ce moment-là que je l’ai découverte (c’était voulu !), parvenant avec bonheur devant les portes de la Résurrection.
C’était au terme d’une promenade en ville au cours de laquelle j’ai pu découvrir progressivement une superbe vue sur les tours du Kremlin, tel un crescendo atteignant peu à peu son apothéose finale.
Que de bonheur devant cette vision tant fantasmée, cette architecture si typiquement russe !
Et surtout, les bulbes colorés et illuminés de Saint-Basile-le-Bienheureux se profilant sous les arcades, me rapprochant un peu plus du but ultime.
Dur d’en croire mes yeux ! Comme dans un rêve, en effet, j’avais parfois du mal à réaliser que j’étais bien là, devant LA place la plus mythique de toute la Sainte-Russie.
Pour la petite histoire, les portes de la Résurrection (et la chapelle au milieu) furent détruites sur ordre de Staline dans les années 1930 car elles gênaient pour les parades militaires !
Le tout fut reconstruit en 1996, pour notre plus grand bonheur. On n’y voit que du feu, tant le tout s’intègre à merveille !
Sur la place Rouge
Une fois les portes franchies, nous voici enfin sur la place Rouge ! Vivante, il s’agit aussi d’un lieu de rassemblements, manifestations diverses, parades, festivals…
La place Rouge est donc souvent défigurée par des échafaudages, ou seulement à moitié accessible.
C’était le cas lors de ma première découverte. Heureusement j’ai pu y retourner !
La première vision qui s’offre à nous est bien sûr celle de Saint-Basile, cathédrale unique en son genre par ses couleurs et la forme de ses bulbes, tous différents. Et justement, elle ne peut nous laisser indifférents !
Là encore, j’en avais rêvé pendant longtemps, et son apparition me submergea d’une grande émotion. Elle était enfin là, sous mes yeux !
Musée national d’état (musée d’histoire)
En se retournant, on admire cette fois le musée d’histoire de Russie, qui ferme la place Rouge au nord-ouest.
S’il s’intègre bien au paysage, il faut savoir qu’il date seulement de la fin du XIXe siècle, époque où le style « néo-russe » ou « vieux-russe » était à la mode.
Il s’agit en fait d’un patchwork de toute l’architecture traditionnelle russe. Personnellement, j’aime beaucoup ! Dommage de ne pas avoir eu le temps de le visiter…
Le musée est ouvert du 1er septembre au 31 mai de 10 h à 18 h et jusqu’à 21 h le vendredi et le samedi. Fermeture le mardi. Du 1er juin, ouverture tous les jours au 31 août de 10 h à 21 h (sauf les 5 juillet et 7 août). Prix du billet : 500 roubles.
Notre-Dame-de-Kazan
À côté, c’est Notre-Dame-de-Kazan qui fait la jonction entre la place Rouge et la rue Nikolskaya, elle aussi tout droit sortie d’un livre de contes.
Elle subit le même sort que les portes de la Résurrection et fut donc également reconstruite. Je l’ai trouvée très jolie ! Elle est consacrée à l’icône de la Vierge de Kazan, très importante chez les Russes, mais c’est actuellement une copie qui s’y trouve.
Dommage que les photos soient interdites à l’intérieur, comme dans presque toutes les églises orthodoxes d’ailleurs.
Bon de toute façon, il faisait très sombre à l’intérieur, on ne voyait pas grand-chose ! Je peux vous dire que la décoration utilisait surtout des motifs floraux. J’aime bien !
GOUM
Sur les côtés, la place Rouge est délimitée au sud-ouest par le mur d’enceinte du Kremlin et ses tours (toutes différentes les unes des autres).
Au nord-ouest la place Rouge est longée par le GOUM (ГУМ en cyrillique) le grand magasin Moscovite. Il est toujours habillé d’une dentelle de lumière qui s’illumine dès que le ciel s’assombrit.
Je ne sais pas pour vous, mais moi, tout cela m’évoque un peu Disneyland ! On se croirait presque dans un conte de fées, entre l’architecture et les lumières…
La brique étant très bien entretenue, tout semble refait à neuf, ce qui est fascinant lorsqu’on sait qu’il s’agit d’une place très ancienne !
Mausolée de Lénine
Autre élément incontournable de la place Rouge à Moscou, le célèbre mausolée de Lénine, dont le style tranche un peu avec le décor…
C’est ici qu’il repose, embaumé et encore visible tous les matins… contrairement à ses dernières volontés.
On ne sait pas si on l’a vu se retourner dans sa « tombe » ! Le mausolée se visite les lundis, mercredis, jeudis, samedis et dimanches, de 10 h à 13 h seulement. Prévoyez de faire la queue…
Derrière le mausolée, on retrouve la nécropole du Kremlin. C’est là que furent inhumés les grandes personnalités du pays à partir de 1917. Lors de mon passage, on ne pouvait pas y accéder…
Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux
Là encore, il s’agit indéniablement de l’église la plus célèbre de Russie !
L’image de ses bulbes chatoyants dominant la place Rouge circule dans le monde entier ! Il faut dire que son architecture apparaît très fantaisiste, comme tout droit sortie d’un rêve… Et justement, je rêvais de la voir ! 😉
Le Goum
Présentation du Goum
En russe ГУМ, acronyme de Glavny Ouniversalny Magazin, ou « magasin principal universel ». Datant de 1893, on reconnait bien le pur style « néo-russe », très en vogue à l’époque.
Si Saint-Basile m’évoque un tas de bonbons, le Goum, sur la place Rouge, me fit penser à une grosse pâtisserie à la crème. Décidément, cette place me donne faim, hum.
À l’origine « grand magasin » et un des plus grands centres commerciaux du monde pendant longtemps, durant l’ère soviétique, c’est là que l’on pouvait trouver les meilleurs produits de l’Union, véritable temple du savoir-faire de l’époque.
Aujourd’hui, il est devenu un centre commercial classique, abritant essentiellement des marques de luxe…
Un peu déçue du contenu donc, seulement à portée de la bourse des « nouveaux Russes », au porte-monnaie bien rempli, mais servant d’attraction aux touristes de passage ! On y croise d’ailleurs bon nombre de groupes en journée.
C’est un véritable temple du consumérisme effréné auquel aime s’adonner la partie la plus privilégiée de la population.
J’ai surtout aimé son architecture, aussi bien extérieure qu’intérieure, car oui, c’est beau ! On peut admirer, au moins c’est gratuit…
Étonnamment, on retrouve dans ses allées (véritables rues miniatures) des stands de glaces ou boissons à prix très raisonnables ! Sympa pour une petite pause kvas, ma boisson russe préférée, à base de pain noir fermenté.
Où manger pour pas très cher dans le GOUM
Plus accessibles, quelques lieux de restauration vous invitent à faire une pause au dernier niveau. La cafétéria (Stolovaya 57) demeure d’ailleurs très fréquentée, comme indiquait la longue file d’attente !
Fatiguée de ma journée sur la place Rouge et pressée d’accorder un peu de repos à mes pauvres pattes douloureuses, j’ai donc choisi de jeter mon dévolu sur une petite crêperie juste à côté.
Là encore, les prix sont plus que corrects pour le centre d’une grande capitale !
Miam la crêpe au caviar (rouge, faut pas pousser !) et celle aux vraies cerises ! Mention spéciale pour la liqueur de cerise, de quoi planer encore un peu plus, comme si le fait de se trouver au milieu d’un décor de conte de fées ne suffisait pas…
Astuce pour les souris pisseuses : vous pouvez aller gratuitement aux toilettes partagées par les différents établissements culinaires, plutôt que de payer celles du sous-sol…
Avis de la souris sur la place rouge à Moscou
En résumé, la place Rouge à Moscou me faisait vraiment rêver ! Et je suis contente d’avoir pu exaucer ce souhait que de la voir un jour dans ma vie.
Je ne fus pas déçue, et je garde un souvenir enchanté de Saint-Basile. C’est sans doute la plus belle église que j’ai vue dans ma vie, surtout en ce qui concerne l’extérieur.
Mais poursuivons maintenant avec la visite du Kremlin de Moscou ! 😉
Ah, le Kremlin de Moscou, qui n’en a pas entendu parler ? Ce lieu demeure probablement le site auquel on pense en premier lorsqu’on évoque la capitale russe.
Mais LE Kremlin de Moscou est bien sûr le plus connu et le plus visité. Un incontournable lors de tout séjour dans la capitale, et souvent le but du déplacement !
Comment aller au Kremlin de Moscou
Le Kremlin est situé derrière la place Rouge, en plein cœur de Moscou ! Il est bien sûr desservi par le métro :
- La station la plus proche est Aleksandrovski sad (Александровский сад) sur la ligne 4
- Ou bien la station Biblioteka Lenina (Библиотека им. Ленина), sur la ligne 1
Faites attention de prendre la bonne sortie pour ne pas vous retrouver de l’autre côté du boulevard ! Il faut sortir dans le jardin Alexandrovski, les caisses sont à 5 mn à pied ! En cas de doute, faites comme moi, demandez…
Que voir dans le Kremlin de Moscou ?
C’est quand même la question qu’on se pose ! 😉
Et bien, on voit au Kremlin de Moscou un certain nombre de bâtiments, dont au final peu se visitent ! 🙁 Mais je vous rassure, cela vaut le coup d’œil !
Lieu de concentration du pouvoir politique et religieux, c’est là que se trouvent :
- le palais présidentiel : ancien palais des tsars, ne se visite qu’en groupe
- le palais du Sénat (ne se visite pas)
- l’arsenal : ajouté par Pierre le Grand (ne se visite pas non plus)
- le palais des Congrès
- la place des cathédrales : clou de la visite, vous y découvrirez CINQ églises !
- le palais à facettes (ne se visite pas), annexe du palais présidentiel
- le palais des Terems (ne se visite pas), premier palais des tsars
- enfin le palais du patriarche : résidence des maîtres de l’Église orthodoxe russe depuis Nikon (mais les photos y sont pourtant interdites…).
- le clocher d’Ivan le Grand et l’église-de-la-Nativié : abrite des expositions temporaires
- le palais des Armures : important musée
Prix des billets : tarifs des tickets pour la visite du Kremlin de Moscou
Il existe plusieurs billets pour la visite du Kremlin…
- Le prix du billet pour la place des cathédrales est de 700 roubles en 2020, soit environ 9€. Pas de panique vous pourrez tout de même déambuler dans l’enceinte du Kremlin, dans les limites autorisées au public !
- Le billet pour le clocher d’Ivan-le-Grand et ses expositions est de 350 roubles (environ 4,5€)
- Le billet pour le palais des Armures est de 1000 roubles (environ 14€… 700 roubles en 2018 !)
- Un billet supplémentaire pour le fonds des diamants se vend à 500 roubles (il faudra avoir son passeport sur soi)
Où acheter ses billets pour la visite du Kremlin de Moscou
Il vous faudra aller dans le petit bâtiment de verre installé dans le jardin Alexandre, ou bien sur Internet (plus cher).
Des distributeurs de billets sont également disponibles mais lorsque j’y étais, ils ne fonctionnaient pas ! Heureusement en milieu d’après-midi peu de monde aux guichets.
Attention : les caisses ferment 1h avant l’enceinte du Kremlin (soit 16h en hiver et 17h en été)
Bien sûr, infos et achats des billets sur le site officiel.
Horaires du Kremlin de Moscou
- L’enceinte du Kremlin est ouverte aux visiteurs de 9 h 30 à 18 h du 15 mai au 30 septembre et de 10h à 17h le reste de l’année, sauf le jeudi, jour de fermeture.
- Le clocher d’Ivan-le-Grand n’est accessible qu’à heures fixes : 10 h 15 ; 11 h 15 ; 13 h ; 14 h ; 15 h ; 16 h ; et 17 h (du 15 mai au 30 septembre).
- Le Palais des Armures quant à lui est limité en nombre de visiteurs et il faut acheter un billet pour un horaire précis : 10 h ; 12 h ; 14 h 30 et 16 h 30.
Où se trouve l’entrée du Kremlin de Moscou
L’entrée dans l’enceinte du Kremlin ne se fait pas par la place Rouge mais de l’AUTRE CÔTÉ, (côté jardin donc).
Une fois les billets en votre possession il vous faudra passer un portique de sécurité où il peut y avoir des embouteillages, et accéder au Kremlin par la tour Koutafia.
Ensuite, il vous faudra emprunter le pont de la Trinité qui domine le jardin et donne accès à la tour du même nom, et enfin, vous y êtes !
Pour le palais des Armures, l’entrée s’effectue à part, à la tour Borovitskaya. Il est donc possible de visiter la place des cathédrales et le palais des Armures deux jours différents.
Quand visiter le Kremlin de Moscou
Pour plus de tranquillité, il vaut mieux éviter la haute saison (en gros de juin à septembre, mais surtout juillet-aout) et ne pas venir visiter le Kremlin le matin.
À 15 h, pas grand-monde au guichet, seulement 5 minutes de queue pour passer les portiques de sécurité. Mais… tout de même du monde à l’intérieur. J’y étais mi-septembre, je n’imagine même pas la foule en juillet-aout, au secours !
Combien de temps pour visiter le Kremlin de Moscou ?
Cela dépendra de la formule adoptée ! Comptez tout de même 2 h minimum pour la place des cathédrales et autant pour le palais des Armures.
Un peu d’histoire…
Bon, je ne vais pas vous raconter toute l’histoire du Kremlin car ce serait bien trop long ! Et il existe de très bons ouvrages à ce sujet (ou même tout simplement Wikipedia), mais impossible de ne pas l’évoquer du tout !
Le Kremlin de Moscou, c’est aussi le symbole de l’histoire du pays…
D’abord citadelle en bois dominant la Moskova et entourée de douves, elle fut plusieurs fois détruite puis reconstruite, comme finalement beaucoup de lieux du pays.
Il fallut attendre le XIVe siècle pour qu’elle se pare de murs en pierre (contre les incendies, c’est mieux), d’abord blancs, comme tous les « kremlins » du pays, qui laissèrent ensuite la place aux briques rouges, telles que nous les connaissons aujourd’hui.
C’est à la fin du XVe siècle que la forteresse commença à prendre son aspect actuel. Auparavant Moscou n’était qu’une principauté russe parmi tant d’autres.
Elle devint « capitale » après l’unification des différentes provinces par Ivan III dit le Grand (à ne pas confondre avec le Terrible, plus connu !) qui souhaita alors une citadelle à la hauteur de son rang et de celui de sa ville, pour en faire la résidence des tsars.
Comme à l’époque les architectes italiens avaient la côte, il en fit venir pour tout reconstruire, notamment les remparts et les 19 tours qui les flanquent.
Plus de 200 ans avant la création de Saint-Pétersbourg, les Italiens étaient déjà là pour embellir le pays ! On leur doit aussi l’édification de la plupart des cathédrales du Kremlin !
Cependant au XVIIe siècle, on décida de relooker les tours pour leur donner un aspect plus russe, et c’est plutôt réussi ! Aujourd’hui on n’y voit que du feu et le dépaysement est presque total lorsqu’on aperçoit pour la première fois les remparts et tours du Kremlin se profilant à l’horizon.
Pour le touriste « occidental », nous sommes déjà dans un autre monde. Et je fus personnellement émerveillée par ce lieu mythique à l’architecture très particulière !
Bien sûr le Kremlin fut plusieurs fois remanié, détruit (merci Napoléon…) puis reconstruit, etc.
Visite du Kremlin de Moscou
Ça y est, j’y suis !! Comme vous l’avez compris, le Kremlin, c’était quand même un rêve, voire un fantasme.
Si Saint-Pétersbourg me tentait bien plus que Moscou à la base, je ne pouvais pas ne pas faire le déplacement jusque-là.
C’est donc une profonde émotion qui m’envahit lorsque je franchis les portes de la forteresse pour enfin en fouler le sol !!!
Je n’ai cependant visité que la place des cathédrales. L’interdiction de prendre des photos dans le palais des Armures et les contraintes horaires ayant aidé à prendre cette décision…
Les extérieurs
Si le Kremlin est grand (28 hectares quand même !) et demeure « une ville dans la ville », pour des raisons évidentes de sécurité, le touriste ne peut pas aller et venir à sa guise, et ne doit d’ailleurs pas sortir des chemins qui lui sont dédiés. Un peu frustrant c’est sûr, même si cela peut se comprendre.
À l’entrée, si j’ai pu m’extasier devant le beau bâtiment de l’arsenal, puis celui, plus classique, du Sénat, je n’ai pu que déplorer la construction par les Soviétiques du palais des Congrès, vraiment moche et qui fait tache dans le paysage !
Pour l’anecdote, Staline fit détruire un monastère pour y implanter cette horreur. Hérésie ! Enfin, cela fait aussi partie de l’histoire du lieu…
Jardins du Kremlin
Je me suis promenée un peu dans le jardin accessible au public, très agréable !
Juste derrière la place des cathédrales j’ai pu faire un petit coucou à la reine des cloches (non, je ne parle pas de moi !) et au tsar des canons, de quand même 22 tonnes, et qui n’a jamais servi car trop lourd ! (comme quoi il vaut mieux ne pas être trop lourd dans la vie!).
Difficile tout de même de se frayer un chemin parmi les nombreux groupes de touristes (j’étais plus tranquille à la fin, ouf !).
Pour mieux voir les remparts et une partie des jardins non accessibles au public, il vaut mieux avoir un gros zoom sur son appareil photo… J’ai de grands yeux, mais pas à ce point !
Place des cathédrales : les églises du Kremlin
Nous y voilà enfin ! Cette place des cathédrales me faisait bien entendu rêver ! Connaissez-vous d’autres lieux où se concentrent autant d’églises en un si petit périmètre ? Pas moi !
Car oui, finalement la place n’est pas si grande que ça (d’où les bousculades entre groupes de visiteurs) et les cathédrales elles-mêmes plus petites qu’on ne pourrait se l’imaginer, comme souvent dans le monde orthodoxe.
Mais comme on dit, ce n’est pas la taille qui compte, et small is beautiful (regardez-moi !).
À part quelques Russes, j’étais une des rares à visiter le Kremlin en individuel.
Il fallait parfois faire la queue pour entrer dans les églises et jouer des coudes à l’intérieur ! Dur de bien en profiter dans ces conditions, je dois l’avouer.
Encore plus frustrant : l’interdiction d’immortaliser les magnifiques fresques sur carte mémoire !
Et dur de vraiment les admirer dans de bonnes conditions lorsqu’on se fait autant bousculer (heureusement je suis une petite souris donc j’arrive à me frayer un passage).
Bon, si vous me connaissez, vous savez que je suis une souris rebelle, alors j’ai réussi à « voler » quelques photos, mais si peu… Me faisant rabrouer pour une gardienne (pas si mal aimable, comme quoi les clichés…) je n’ai pas voulu retenter le diable si près du cœur du pouvoir.
Pas envie de finir au goulag moi ! Je préfère apprendre le russe dans de meilleures conditions, puis je suis trop frileuse pour finir en Sibérie…
Cathédrale de l’Annonciation
Première visitée, j’ai pu prendre quelques photos ! Édifiée à la fin du XVe siècle, il s’agit donc d’une des églises les plus anciennes visibles dans la ville !
Je fus frappée par la petite taille de la salle principale… c’est l’inverse du Tardis de Doctor Who, ça parait plus petit à l’intérieur… Les fresques à l’intérieur sont très anciennes et valent vraiment le détour !
Dommage que la foule et l’étroitesse des lieux ne permettent pas de profiter pleinement… Pour l’anecdote, il s’agissait de l’église privative de la famille des tsars.
Cathédrale de l’Archange-Saint-Michel
En face, depuis le perron, on peut admirer la cathédrale de l’Archange-Saint-Michel.
Cette grande cathédrale du début du XVIe siècle abrite les tombeaux de nombreux tsars ou grands princes de Moscou et de Russie (les hommes, les femmes étaient enterrées à part, que de sexisme, je m’insurge !)
Elle vous évoque quelque peu l’architecture Renaissance italienne ? C’est normal, elle fut bâtie par un architecte de cette époque et de ce pays, mais tout de même dans un style très russe.
Ses beaux bulbes dorés et typiques étant visibles de loin ! Belle réussite et beau mélange des genres !
Juste à côté, je fus très impressionnée par le clocher d’Ivan-le-Grand (lui aussi du début du XVIe siècle et édifié par un Italien…), haut de 81 m.
L’ancienne église de la Nativité qui fut rajoutée au clocher abrite aujourd’hui des expositions temporaires.
Cathédrales de la Dormition et de la Déposition-de-la-robe-de-la-Vierge
Elle est la plus ancienne puisqu’elle date du début du XVe siècle. Ses fresques étaient vraiment de toute beauté, mais que voulez-vous, les orthodoxes n’aiment pas que les touristes rapportent des souvenirs avec eux…
Il s’agissait de la cathédrale où se faisaient couronner les tsars, même après le déménagement de la capitale à Saint-Pétersbourg.
Ne manquez pas non plus la plus petite église, celle de la Déposition-de-la-robe-de-la-Vierge (vive les noms à rallonge), presque imbriquée entre la cathédrale de la Dormition et le palais des Terems.
J’ai pu là aussi prendre quelques photos ! La salle de prière est vraiment petite, mais mignonne !
Palais du Patriarche
Le billet pour la place des cathédrales du Kremlin vous donne également accès au palais du patriarche, dont l’entrée se situe de l’autre côté de la place.
Il fut édifié entre 1642 et 1655 sous ordre du patriarche Nikon et présente aujourd’hui un petit musée de l’art de vivre de l’époque, avec de très beaux objets religieux et profanes.
Là encore, photos interdites et on se demande bien pourquoi… une église, je peux à la rigueur comprendre, mais là… Bref, chez Nikon malgré le nom, ya pas photo ! (oui, d’accord, c’était facile…).
Tant pis pour les détails de ces très belles pièces d’orfèvrerie ou d’argenterie ! J’ai tout de même « volé » une photo de l’église-des-douze-apôtres, située à l’intérieur du palais, et d’une modeste salle.
Un peu dégoûtée, je dois bien l’avouer, en tant que petite souris, je n’ai pas une mémoire d’éléphant, alors j’oublie « vite » les détails !
Le rez-de-chaussée du palais du Patriarche est dédié aux expositions temporaires. Quand j’y étais, j’ai pu voir des vêtements et tapisseries orientales, surtout de la Chine et du Japon (logique chez le patriarche Nikon !) mais là encore, photos interdites !
Jardin Alexandre
Voilà, ma visite du Kremlin de Moscou est déjà terminée !
Avant de partir, je vous propose un petit tour dans le jardin Alexandre (Alexandrovski sad), qui borde l’enceinte du Kremlin à l’ouest. On peut admirer plusieurs tours ainsi que l’Arsenal.
La balade, très fréquentée par les Moscovites, est plutôt agréable, j’ai apprécié de flâner un peu avant la tombée du jour !
J’ai bien aimé l’alignement de fontaines modernes près de la place Rouge ! Une sympathique façon de finir sa journée après la visite du Kremlin !
On retombe alors sur la place Rouge. Je n’ai eu plus qu’à attendre que tout s’illumine, mais ça, c’est pour mon autre article !
Le Kremlin de Moscou au crépuscule
Allez, prolongeons encore un peu la balade ! Une chose à ne pas rater : la vue sur le Kremlin à la nuit tombante, quand ses monuments et son enceinte s’illuminent !
Pour obtenir la meilleure vue, n’hésitez pas à aller sur le pont qui enjambe la Moskova après la place Rouge !
Malheureusement très fréquenté par les automobiles, on y trouve heureusement quelques belvédères bien pratiques !
Dans tous les cas, la vision qui s’offre à vous est absolument féérique, presque irréelle ! Je fus vraiment émerveillée et très dépaysée !
Je n’avais plus qu’une envie : découvrir les autres kremlins du pays, et partir à la découverte de ce monde à part, au pays des bulbes…
Une autre jolie vue, plus éloignée, s’obtient depuis la passerelle piétonne qui traverse le fleuve depuis la cathédrale du Christ-Sauveur. Un must ! (et un autre article évidemment passionnant à découvrir !) 😉
Avis de la souris sur le Kremlin de Moscou
Pour résumer, la visite du Kremlin de Moscou demeure vraiment un incontournable pour tout voyageur découvrant la ville. Je fus bien sûr ravie de réaliser ce rêve, sans regret !
Je déplore surtout l’interdiction de faire des photos des intérieurs (ce n’était pas le cas il y a quelques années…) et le fait qu’au final peu de bâtiments sont accessibles aux touristes.
L’impression parfois de voir beaucoup de vide malgré la taille de l’enceinte… Il me faudrait y retourner l’hiver pour éviter la horde de touristes (surtout asiatiques…!).
En attendant la suite de ma visite, j’ai pu partager une vodka un bon thé avec Vladimir !
J’espère que mon article vous aura été utile ! Si c’est le cas, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire ! 😉
Merci pour toutes ces infos très intéressantes
je pars a Moscou le 10 septembre
c’est dommage qu’on ne puisse pas faire de photos ….
j’ai pris des notes. hâte d y être !
Quel article ! Merci je vais à Moscou et st Pétersbourg le 7 juin. 2 jours et demi à Moscou et 4 jours à st Pétersbourg. Je vais me fier à votre article pour les visites. Bon futur voyage. Cordialement