Russie

Que visiter, que faire à Saint-Pétersbourg en 5 jours

Que faire à Saint-Pétersbourg en 5 jours ? Comment visiter Saint-Pétersbourg en 5 jours ?

Je vous propose dans cet article un programme détaillé de 5 jours à Saint-Pétersbourg. Il vous fera découvrir l’essentiel des choses à faire et à voir à Saint-Pétersbourg !

Suivez la souris experte de la ville ! 😉

Programme de visite de Saint-Pétersbourg en 5 jours

Ce programme de visite de Saint-Pétersbourg en 5 jours vous détaille les meilleurs itinéraires de visite jour par jour. Pour les informations plus globales sur la vile,  transports, budget, climat, etc, je vous suggère cet autre excellent article très complet ! 😉

Que visiter et faire à Saint-Pétersbourg : guide et infos pratiques

Visiter Saint-Pétersbourg en 5 jours : jour 1

Je vous propose de consacrer cette première journée de votre visite de Saint-Pétersbourg en 5 jours à la découverte de la ville et de son « centre historique » qui va vous en mettre plein la vue !

Commençons donc par un tour en bateau, suivi d’une exploration du triangle d’or et de la perspective Nevski !

Visiter Saint-Pétersbourg en bateau

bateau sur la Fontanka à Saint-Pétersbourg

Profitez d’un tour en bateau pour visiter Saint-Pétersbourg en 5 jours sous un autre angle !

Plusieurs îles composent en effet cette superbe ville, traversée aussi bien par la large Neva que par différents canaux.

Une vraie ville sur l’eau donc ! Pas pour rien qu’on la surnomme la « Venise du nord » !

C’est pour cette raison qu’une croisière-promenade sur la Néva et les canaux de Saint-Pétersbourg nous paraissait indispensable !

J’aime bien voguer sur l’eau, et je n’en ai pas eu tant l’occasion que ça, hormis à Venise et Istanbul.

quais de la Neva à Saint-Pétersbourg
Quais de la Neva

Vous aurez l’embarras du choix devant les différentes compagnies concurrentes de bateaux qui n’attendent que vous.

Parfois au sens propre… souvent les bateaux attendent d’être assez remplis pour larguer leurs amarres, nous en avons fait les frais !

A noter qu’il ne s’agit pas de « bateaux-mouche » : ce nom est spécifique à Paris et à Lyon ! 😉

Parcours en photo du tour en bateau à Saint-Pétersbourg, prix, durée de la promenade en bateau, conseils, croisière levée des ponts sur la Neva, je vous explique tout et vous faire partager mon expérience !

Parcours des tours en bateau à Saint-Pétersbourg

Il existe plusieurs parcours de promenade en bateau, entre 55 min et 1h50 !

Le tour en bateau le plus commun dure 1h10 et suit une partie de la Fontanka, de la Moïka, avant de déboucher sur la Neva, faire un petit tour puis revenir. C’est celui-là que nous avons choisi.

Comme une image vaut mieux qu’un long discours, voici le trajet du bateau à Saint-Pétersbourg, en rouge sur le plan !

trajet de la promenade en bateau à Saint-Pétersbourg

Nous avons débuté notre petite croisière à Saint-Pétersbourg au niveau du musée Fabergé sur la Fontanka, avant de bifurquer sur la Moïka derrière le palais des ingénieurs et l’église Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé.

Le bateau tourna alors pour rejoindre le canal d’Hiver (sous l’Ermitage) pour déboucher sur la Neva.

Nous avons ainsi pu admirer la vue sur le quai du Palais, avant de contourner l’île aux lièvres où se trouve la forteresse Pierre-et-Paul. Pour finir, petit coucou au croiseur Aurore avant de repartir directement sur la Fontanka !

Lors de notre second passage à Saint-Pétersbourg nous avons effectué une autre balade en bateau (oui on aime ça !). Cette fois en partant d’un peu plus loin sur la Fontanka au niveau du pont Lomonossov, puis sommes donc passés sous le pont Anitchkov.

Je vous montre donc le parcours à partir de là.

Pour être honnête nous avons choisi le bateau un peu au hasard et au feeling. Nous aurions aimé effectuer un autre parcours sur différents canaux mais la chance ne fut pas forcément avec nous, tant pis, une balade c’est déjà bien, n’est-ce pas ? 😉

Conseils pratiques pour un tour en bateau à Saint-Pétersbourg

Combien coûte une balade en bateau à Saint-Pétersbourg ?
balade en bateau à Saint-Pétersbourg quai du palais
le quai du palais sur la Neva

Les prix pour une excursion en bateau à Saint-Pétersbourg sont plus ou moins comparables, de 600 roubles (pour la croisière la plus courte) à 800 pour la plus longue.

Il existe également des croisières nocturnes, notamment pour la levée des ponts (plus chère) et des dîners-croisières sur la Neva. Bref, vous avez le choix ! 😉

Plus loin sur la Fontanka, pour le second séjour, nous avons payé 600 roubles, contre 700 la première fois.

Où prendre le bateau à Saint-Pétersbourg ?

Vers le centre, vous trouverez des embarcadères sur tous les canaux. On en trouve surtout à certains endroits stratégiques :

  • Devant le palais d’Hiver sur la Neva
  • Devant l’Amirauté ou la place des Décabristes (toujours sur la Neva)
  • Au croisement de la perspective Nevski et de la Moïka, devant le palais Stroganov
  • Au niveau du pont Anitchkov sur la Fontaka, en particulier devant le musée Fabergé
  • Derrière la place Sennaya sur le Griboïedov, pour une promenade sur les canaux

Certains bateaux à Saint-Pétersbourg proposent des commentaires en français (ou anglais, etc).

Pour notre part, pas envie d’effectuer ce petit tour en bateau en « troupeau » ! Nous étions avec seulement quelques Russes, et commentaires dans la langue de Pouchkine.

Bon, pas trop de problèmes, nous commencions à connaitre Saint-Pétersbourg, et notre guide papier nous a permis de suivre !

bateau sur la Fontanka à Saint-Pétersbourg
embarcadère sur la Fontanka
Quand ont lieu les croisières en bateau à Saint-Pétersbourg ?

Les croisières en bateau à Saint-Pétersbourg se déroulent de courant mai à courant octobre. Il n’y a pas de dates précise de navigation, cela dépend du climat. En effet, à Saint-Pétersbourg, il fait vite froid l’automne, et les canaux gèlent !

Évidemment, plus dur de circuler sur des canaux gelés, hum.

A quelle fréquence ont lieu les départs des tours en bateau à Saint-Pétersbourg ?

Il n’y a pas d’horaires précis pour les départs des excursions en bateau à Saint-Pétersbourg. Cela dépend des compagnies et… de la saison !

En pleine saison touristique (de mi-juin à mi-août en gros), les compagnies affrètent plusieurs bateaux et les départs sont réguliers.

Hors de cette période, il y a parfois un peu plus d’attente. La plupart des temps, le bateau doit être rempli pour partir, ce qui peut se faire en 15 minutes comme en 30 !

Plus vous serez sur un point de départ « stratégique », plus les départs seront fréquents, comme devant le palais d’Hiver ou le musée Fabergé.

N’hésitez pas à demander !

Croisière en bateau à Saint-Pétersbourg avec guide

Vous pouvez également réserver des excursions en bateau à Saint-Pétersbourg avec un guide, un dîner, de la musique, pour la levée des ponts, etc.

Parcours du bateau à Saint-Pétersbourg en images

saint pétersbourg balade en bateau
Le tour en bateau sur la Neva à Saint-Pétersbourg

Bon, assez blablaté, je préfère vous montrer quelques photos de mon parcours en bateau à Saint-Pétersbourg ! 😉

Malheureusement lors de notre première balade en bateau, le soleil jouait encore à cache-cache ce jour-là.

Et s’il faisait doux (ça vaut mieux, avec le vent, ça caille sur la Neva !) le ciel menaçait de nous tomber sur la tête et quelques gouttes vinrent nous donner des sueurs froides.

Heureusement pour notre second séjour, nous avons pu bénéficier d’un grand ciel bleu et de températures plus clémentes pour notre excursion en bateau, ouf !

De la Fontanka à la Neva en passant par la Moïka

Nous débutons donc la promenade en bateau à Saint-Pétersbourg sur la Fontanka, au niveau du pont Lomonossov. Avant de passer ensuite sous le fameux pont Anitchkov puis de tourner sur la Moïka au niveau du pont des ingénieurs.

Impressionnant de se retrouver sous un pont, attention la tête ! Enfin moi en tant que petite souris je ne risque pas grand-chose, ouf ! C’est beau, n’est-ce pas ?

J’ai bien aimé le château des ingénieurs, tout rose et à la forme assez originale.

La Fontanka
La Moïka et le canal d’hiver
Jusqu’à la forteresse Pierre-et-Paul
saint-pétersbourg forteresse pierre et paul
La forteresse

Le bateau débouche alors sur la Neva. Nous pouvons enfin admirer de plus près le très beau quai du palais !

Honnêtement, le bateau permet d’obtenir une des meilleures vues, car sur le quai d’en face, à environ 600m, c’est déjà loin !

Le bateau contourne alors l’île aux lièvres où se trouve la forteresse Pierre-et-Paul, toujours très fréquentée. Cela donne un bel aperçu de cet île, c’est plutôt sympa.

Avez-vous remarqué le petit lièvre sculpté sous le pont ? 😉

Le quai du palais et l’île Vassilievski
La forteresse et l’île Petrogradski
Vue sur les quais de la Neva
quai Koutouzov de Saint-Pétersbourg
le quai Koutouzov

Éloignons-nous de la forteresse Pierre-et-Paul pour retrouver la vue sur les quais de Saint-Pétersbourg, de chaque côté.

Toujours un coup de cœur pour le quai du palais et son bel alignement de… palais !

Nous passons près du palais de marbre puis sous le très beau pont de la Trinité (Troïtski most).

Savez-vous qu’il est le petit frère du pont Alexandre III à Paris et fut construit par des ingénieurs français ?

Le quai Koutouzov, plus loin, offre également de beaux immeubles colorés. Ils sont malins, ils ont fait exprès pour égayer leur ville lorsqu’il fait moche, c’est-à-dire souvent, hum !

Ici, au milieu de la Neva, je me suis sentie comme transportée dans un autre monde…

En face, j’ai bien aimé pouvoir me rapprocher du croiseur Aurore, symbole de la révolution d’octobre. Cela tombait bien, car je n’ai pas eu l’occasion d’y retourner par la suite (un peu loin).

Bon, pour le coup, tout ce qui se trouve au-delà de l’île Petrogradski fait tout de même moins rêver : immeubles staliniens ou plus modernes.

Le bateau effectue alors un demi-tour, c’est qu’il ne faudrait pas que les touristes voient ce qui est moche (puis surtout, peu d’intérêt, surtout des zones industrielles). J’ai quand même pu un peu apercevoir les bulbes de la cathédrale de Smolny au loin.

Attention, avec le vent, sur la Neva, ça décoiffe ! Certes avec mes petits poils je ne risque pas grand-chose, mais amis humains, couvrez-vous bien (des couvertures sont prêtées, mais pas des bonnets).

Retour sur la Fontanka

Nous revoilà de retour sur la Fontanka, pour longer le jardin d’été et ses palais au bord du canal, avant de revenir à notre point de départ. On en prend plein la vue !

Voilà, j’espère que cette petite balade en bateau à Saint-Pétersbourg vous a plu !

Autres parcours en bateau : les canaux de Saint-Pétersbourg

J’ai effectué une croisière plutôt « classique » à Saint-Pétersbourg, principalement sur la Neva et la partie la plus centrale des canaux.

Mais il existe d’autres parcours en bateau qui vous permettront de découvrir d’autres facettes de Saint-Pétersbourg. Plutôt pratique quand on dispose d’un temps limité et qu’on veut en voir le plus possible !

  • Un tour en bateau entre la Neva et la Moïka. Vous passerez devant la cathédrale Saint-Isaac, le palais Youssoupov, puis la Nouvelle-Hollande. Vous pouvez découvrir cette balade à pied également, lisez un peu plus bas ! 😉
  • Un parcours exclusivement sur les canaux, le Griboïedov, en passant devant la très belle Saint-Nicolas-des-Marins et le théâtre Mariinsky, et en revenant sur la Fontanka.
  • une balade en bateau sur la Moïka (voir plus haut) et le Griboïedov.

A ma connaissance, aucun bateau ne propose un parcours sur les trois canaux, il faudra donc faire des choix, ou effectuer plusieurs balades !

Un tour de Saint-Pétersbourg en bateau privé ?

Nous avons pu apercevoir quelques bateaux privatisés voguer sur les canaux de Saint-Pétersbourg et même la Neva. Honnêtement, à moins de disposer d’un budget important (comptez une centaine d’euros), je ne vous le conseille pas !

Les bateaux touristiques à Saint-Pétersbourg ne sont pas très grands (rien à voir avec ceux de Paris par exemple), en particulier ceux passant sur les canaux.

Peu d’intérêt pour mois de se ruiner pour un tour privé, sauf si cela vous tient à cœur, évidemment !

Avis de la souris sur les promenades en bateau à Saint-Pétersbourg

Dans tous les cas, j’ai bien apprécié de (re)découvrir Saint-Pétersbourg par le biais d’une mini-croisière. Elle offre un autre point de vue, et surtout, une vision plus rapprochée des quais de la Neva !

Plus agréables à admirer ainsi, au moins sur l’eau, pas de boulevards automobiles qui gâchent un peu la promenade, et la vue est meilleure !

Je recommence vivement une balade en bateau à Saint-Pétersbourg, surtout si vous ne restez que quelques jours en ville, cela vous permettra d’en découvrir le maximum en moins de temps et en vous reposant les pattes !

À vous de trouver la formule d’excursion qui vous convient le mieux. 😉

Triangle d’or de Saint-Pétersbourg

canal à Saint-Pétersbourg

Voici au cœur de Saint-Pétersbourg, dans ce qu’on appelle aussi « Triangle d’or », zone qui s’étend à l’est de la perspective Nevski, de l’Ermitage jusqu’au canal Fontanka, qui borde le jardin d’été.

Il s’agit sans doute d’un des quartiers les plus beaux de la ville, également un des plus anciens et des plus touristiques !

Entre palais, musées, canaux et jardins, cela ne manque pas de charme. Petite balade avec la souris dans cet endroit enchanteur propice aux flâneries entre amoureux !

Je vous propose de débuter sur la place du Palais, de longer le canal Moïka pour atteindre le champ de mars et enfin le superbe jardin d’été !

Plan du triangle d’or de Saint-Pétersbourg


Afficher une carte plus grande

La place du palais de Saint-Pétersbourg

L'Ermitage sur la place du Palais
L’Ermitage sur la place du Palais

La place du palais est évidemment un des incontournables de Saint-Pétersbourg en 5 jours ! C’est bien sûr ici que vos pas vous porteront à coup sûr.

Il s’agit de la place la plus célèbre de la ville, où se trouve le musée de l’Ermitage, dont les collections sont abritées bien au chaud dans le beau palais d’hiver et ses extensions (qu’on ne voit pas de la place).

Faisant face à ce beau palais blanc et pistache typiquement baroque (un comble quand on sait que Catherine II, à qui on doit la création du musée, ne jurait que par le néo-classique…), voici le bâtiment de l’État-major.

Tout jaune lui, il abrite désormais les collections de la fin du XIXe et début XXe siècle, notamment les fameux impressionnistes ! Et oui, ils aiment les couleurs ici, c’est plus gai quand le ciel est gris, c’est-à-dire souvent, hum.

Au centre de la place trône fièrement la colonne Alexandre, la plus grande colonne monolithique en granit du monde ! (d’un seul bloc, pour les ignares !)

WC-bus à Saint-Pétersbourg
WC-bus

Outre l’aspect historique et un peu pompeux de la place, c’est aussi un lieu très fréquenté. Autant par les touristes que par les habitants de la ville d’ailleurs, qui viennent assister aux nombreux concerts gratuits qui s’y tiennent l’été. Sympa !

Bon, j’ignore si c’est le cas l’hiver, je sais que les Russes sont un poil maso, mais à ce point… Animation garantie donc !

Par contre, pas de bancs pour reposer vos pattes fatiguées. En revanche, les souris pisseuses pourront se soulager dans les WC-bus (30 roubles en 2018), ouf, ils ont pensé à tout !

Rue des millionnaires (Millionnaya Ulitsa)

Cette rue part de la place du palais et offre un bel alignement d’immeubles cossus. Comme vous vous en doutez, elle fut ainsi nommée car les aristocrates de l’époque y avait élu domicile.

À l’époque soviétique, la plupart des palais de Saint-Pétersbourg furent réquisitionnés et transformés en appartements communautaires.

C’est-à-dire qu’UNE cuisine et UNE salle de bain étaient partagées par plusieurs familles, dont tous les membres occupaient une unique chambre…

Ah, le communisme, ça fait rêver n’est-ce pas ? Malheureusement, ce type de logement demeure encore fréquent dans le centre historique de l’ancienne capitale impériale. Bel exemple de « vivre-ensemble »… imposé ! Hum, je préfère encore mon petit trou de souris…

De nos jours, certains beaux immeubles sont rachetés par la nouvelle élite et rénovés. Quoi de plus logique pour une rue de millionnaires ? Entre palais décrépis et d’autres un mieux repeints, la balade vaut le coup d’œil.

Il s’agit cependant d’un coin peu animé, à part par les va-et-vient incessants des voitures (comme un peu trop souvent dans cette ville) et quelque boutiques pour touristes.

C’est ici que j’ai pu admirer le Nouvel Ermitage. Il fut ajouté au palais d’hiver car trop petit pour héberger toutes les riches collections des empereurs. Petit coucou aux Atlantes qui soutiennent les piliers ! Impressionnant, vous ne trouvez pas ? 😉

La Moïka et le canal d’hiver

Le canal Moïka traverse le Triangle d’Or dans sa partie la plus pittoresque et offre ici une des promenades les plus romantiques de Saint-Pétersbourg !

Que ce soit sous la douce lumière nordique, ou en fin de journée sous un ciel bleuté, je n’ai pu m’empêcher d’être émerveillée !

Et mes pas me portèrent plusieurs fois en ces lieux tout simplement féériques. C’est bien là que le terme « Venise du Nord » prend tout son sens !

Pour la petite anecdote, le nom Moïka peut sembler doux et romantique, en tout cas c’est comme cela que mes grandes oreilles le perçoivent.

Mais il dérive du terme finno-ougrien mia qui signifie… boueux ! Tout comme le fleuve Amour en Sibérie, c’est de suite moins glamour !

Le petit canal d’hiver passe sous un pont reliant deux bâtiments de l’Ermitage. Cela ne vous rappelle rien ? Mais si bien sûr, le pont des soupirs à Venise !

Ce n’est pas pour rien que Saint-Pétersbourg fut édifiée par des architectes italiens… tout en gardant ce petit côté russe qui la rend si unique !

Les fans de Pouchkine pourront visiter son appartement-musée. Pour le reste, il faut admettre que malgré la beauté des lieux, tout ici rappelle que Saint-Pétersbourg reste une ville touristique…

Entre troupeaux de Chinois et boutiques de souvenirs aux prix pas vraiment doux, il vaut mieux s’éloigner pour retrouver plus d’authenticité et en profiter pour faire une petite pause !

Ceci dit, les voitures sont peu présentes le long du canal. Voilà qui reposent un peu les oreilles, et les narines. Oui, l’essence mal raffinée russe, ça pue, parole de souris au grand museau !

Autour du champ de Mars de Saint-Pétersbourg

Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé

Passons alors derrière la sublime cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé (traitée dans un article spécifique tant il y a à dire) pour se mettre un peu au vert dans le jardin Mikhailovski.

Pour être honnête, s’il s’agit d’un des jardins les plus centraux de Saint-Pétersbourg, avec ses neuf hectares, j’y suis arrivée en fin de journée et ne m’y suis pas trop attardée.

Sympa pour respirer un peu, on y trouve surtout des pelouses et des arbres ainsi qu’un petit étang. J’ai pu voir la façade arrière du musée Russe.

Il s’agit du second musée le plus important de la ville, retraçant l’histoire de l’art russe depuis des siècles.

Un peu peu plus loin, le champ de mars, grande esplanade verte de 12 hectares, constitue un autre lieu de promenade. Outre la flamme éternelle, j’ai bien aimé la vue sur les bulbes colorés de Saint-Sauveur ainsi que sur le pont de la Trinité (Troïtski most), un des plus beaux sur la Neva !

Amis parisiens, là encore il ne vous rappelle rien ? Il est plus ou moins le pendant du pont Alexandre III (nom d’un tsar russe, mais je ne vous apprends rien, enfin j’espère !), et fut d’ailleurs érigé par des ingénieurs français.

À deux pas de là, je suis allée dire bonjour au palais de marbre, lui aussi géré par le musée Russe.

Très sobre et un peu froid, je peux en effet dire qu’il m’a quelque peu laissée de marbre, hum (oui je sais, c’était facile). L’intérieur comporte encore quelques jolies salles d’apparat.

Château des ingénieurs et ses alentours

Un peu plus loin, nous arrivons devant le château des Ingénieurs, aussi nommé château Mikhailovski (ou château Saint-Michel), Инженерный (Михайловский) замок en russe.

Le château des ingénieurs

Il s’agit de l’ancien palais de Paul Ier, édifié au tout début du XIXe siècle avec un style différent pour chaque côté de la façade, original ! Sa couleur toute rose bonbon m’a donné envie de croquer dedans ! Pas vous ? 😉

Il fait également partie du musée Russe et peut se visiter seul ou avec un billet couplé. Il abrite surtout des expositions temporaires.

Pour la petite histoire, Paul Ier le fit construire à l’image d’une forteresse, aux angles arrondis et entouré de douves (en fait des canaux). Il ne souhaitait pas résider au palais d’hiver et ses intrigues car il craignait pour sa vie.

Ironie du sort, il mourut assassiné 40 jours après avoir emménagé dans son palais ! Comme quoi on ne peut pas toujours échapper à son destin…

Découvrez l’intérieur du château des ingénieurs plus en détails !

De la place des Arts au Grand Hôtel Europe

Les rues alentours sont typiques du Saint-Pétersbourg aristocratique. J’ai pris plaisir à y flâner un peu, surtout que ô miracle, il faisait beau !

Mes pas me portèrent également en soirée dans les rues environnant la Perspective Nevski, qui ferme à l’ouest le « Triangle d’Or ».

La place des Arts demeure une des plus connues. Elle offre la façade du musée Russe (l’entrée, cette fois) et celle du musée ethnographique des peuples de Russie. Même s’il faisait nuit, j’ai reconnu la statue de M. Pouchkine !

Je suis également allée jeter un coup d’œil furtif au Grand Hôtel Europe, dont la longue et élégante façade occupe toute la rue Mikhaïlovskaya (celle qui mène à la place des Arts…).

Il parait qu’on peut y faire une bonne dégustation de caviars. Mais si mon estomac aurait bien aimé, mon porte-monnaie lui n’était pas d’accord ! Tant pis… 🙁

La Fontanka

Nous arrivons alors sur le canal de la Fontanka, en fait un bras canalisé de la Neva qui délimite plus ou moins le « centre historique ». C’est encore une fois dans ce quartier que l’on retrouve les plus beaux palais sur les quais !

J’ai bien apprécié de poser devant le palais Cheremetiev. Il abrite un musée d’instruments de musique derrière sa façade baroque comme j’aime et jaune comme ma robe du jour !

Un peu plus loin, j’ai visité le très intéressant musée Fabergé. Il est hébergé dans un autre beau palais, mais je vous en parle plus longuement dans un article dédié, il le vaut bien ! 😉

Si j’ai surtout découvert cette partie de la Fontanka lors de ma balade en bateau, j’ai tout de même pris plaisir à y flâner encore un peu après, prolongeant le plaisir…

Pour vous amuser, cherchez le « Chizhyk-Pyzhik » (Чи́жик-Пы́жик). Ce petit oiseau est sculpté sous le premier pont des ingénieurs, dont le nom est issu d’une chanson populaire… évoquant les étudiants éméchés du quartier !

Ah, ces Russes, quelle réputation, hum. Malheureusement elle n’est pas usurpée…

Le jardin d’été et son palais (d’été)

Nous y voilà donc, le clou de la balade ! 🙂

Le jardin d’été

Ce beau jardin (Летний сад en russe, Letni sad) fut un des premier de l’ancienne capitale, Pierre le Grand y fit construire son petit palais d’été.

Je dois avouer que ce fut là encore un coup de cœur. Du moins en ce qui concerne les parcs Pétersbourgeois (malheureusement la ville ne dispose pas de tant d’espaces verts que ça…).

À l’origine c’était un « jardin à la française » d’environ onze hectares (j’aime bien quand la France est une référence, c’est mon côté patriotique) avec ses bosquets, statues et surtout ses belles fontaines. Il fut quelque peu transformé quand la mode des jardins à l’anglaise fit son arrivée.

On y trouve donc un grand nombre d’arbres, des pelouses. J’ai bien aimé ce mélange, vouant également une passion aux jardins à l’anglaise, laissant plus libre court à la nature.

Le jardin fut récemment rénové, mais demeure gratuit (du moins en 2018). Faites juste attention à la fermeture du mardi ! Je me suis cassée le museau ce jour-là. Un vrai régal de chercher les fontaines et différents espaces aménagés !

Outre le palais des thés (jeu de mots subtil, sachant que le français était alors la langue officielle de la cours de Russie), on peut admirer la vue sur la Fontanka.

À l’autre extrémité du jardin côté Neva, c’est la vue sur le fleuve et le pont de la Trinité qui s’offre à nous ! Superbe !

J’ai bien aimé la statue de l’écrivain Ivan Krylov. Il est un peu le Jean de la Fontaine russe, avec les animaux de ses fables représentés sur son socle.

Pour une fois, il y avait des souris !!! Cela change des sculptures de félins, bien trop présentes à mon goût.

Le palais d’été

Plus loin, le palais d’été fait également partie du Musée russe. Mais il subissait des travaux de rénovation lors de ma visite et n’était pas ouvert à la visite. J’ai quand même pu jeter un coup d’œil par la fenêtre, en tant que petite souris toujours curieuse ! 😉

Cela reste finalement très simple, à l’image de ce tsar qui souhait la grandeur de sa ville mais pas forcément pour sa vie privée.

Voilà, du palais d’hiver au palais d’été, la boucle est bouclée ! 😉

Perspective Nevski à Saint-Pétersbourg

vue sur la perspective nevski

La perspective Nevski (Nevski Prospekt en russe, ou Невский проспект) demeure l’avenue la plus célèbre de Saint-Pétersbourg !

Considérée un peu comme les « Champs-Élysées pétersbourgeois » on y trouve en effet une succession de palais, beaux immeubles baroques, néo-classiques ou Art nouveau.

C’est aussi sur la perspective Nevski que se succèdent des églises, des théâtres, et bien sûr des restaurants et des boutiques !

Il s’agit certainement de l’avenue la plus animée de la ville, arpentée aussi bien par les touristes que par les habitants de l’ancienne capitale.

Embarquez avec la souris pour une découverte des incontournables de la perspective Nevski, où vos pas vous porteront sans nul doute lors de votre passage dans la ville. 😉

Plan de la perspective Nevski à Saint-Pétersbourg

Présentation de la perspective Nevski à Saint-Pétersbourg

Longue de 4,5 km (quand même !), la perspective Nevski fut créée à Saint-Pétersbourg dans le but de relier l’Amirauté à la Laure Saint-Alexandre-Nevski, d’où le nom, créant ainsi une belle « perspective » justement !

Comme Louis XIV, Pierre le Grand aimait la symétrie et les perspectives monumentales ! (ça tombe bien moi aussi.)

Malheureusement pour lui, les ingénieurs en charge du projet ne conçurent pas une avenue droite, puisqu’elle dévie quelque peu une fois passée la gare de Moscou !

Arf, ces Russes, ils avaient sans doute trop abusé de vodka, oups ! Elle rétrécit également à partir de là.

Les points d’intérêt « incontournables » de la perspective Nevski se concentrent dans la partie située entre l’Amirauté et la Fontanka, limite du « centre historique » de Saint-Pétersbourg.

Cela ne signifie pas qu’après c’est moche ! C’est juste qu’il y a moins d’édifices majeurs et que ça peut faire un peu loin à pied quand même…

Pour ma part je suis allée jusqu’à la gare de Moscou (Vosstaniya Ploschad) et j’ai parcouru une partie de l’avenue de nuit, très belle toute illuminée ! La suite, j’ai pu l’admirer en bus, moins fatigant ! (mais pas de photos du coup)

Le Gostiny Dvor

Gostiny Dvor sur la perspective Nevski

Point important de la perspective Nevski, le Gostiny Dvor se remarque de loin !

Impossible de louper ce gigantesque édifice à arcades qui occupe plusieurs centaines de mètres de l’avenue (et  encore plus le long de la rue Sadovaya !).

Il s’agissait de la plus grande galerie marchande couverte de la ville.

À l’époque, chaque ville de l’empire russe avait son « Gostiny Dvor », (j’ai pu voir celui de Kiev par exemple) parfois même plusieurs pour une grande ville ! Mais ici, c’est vraiment énorme !

Pour l’anecdote, la galerie fut  construite au XVIIIe siècle par les architectes Bartolomeo Rastrelli puis Vallin de la Mothe. Deux noms qui reviennent fréquemment lorsqu’on s’intéresse un peu à l’histoire de la ville.

Et oui, un Italien et un Français, ce sont eux qui donnèrent à la ville son image plus européenne que russe !

Aujourd’hui on y trouve toutes sortes de boutiques, pour tous les prix, tous les gouts ! Avis aux touristes en panique, nous y avons déniché un bureau de change plutôt avantageux, et bienvenu, car au final il n’y en a pas tant que ça dans la ville !

La vue sur la perspective Nevski

Outre l’architecture et éventuellement le shopping (je dois avouer que je n’étais pas là pour ça) l’intérêt réside surtout dans la vue sur la perspective Nevski, dont on peut jouir en grimpant à l’étage !

De quoi avoir un peu plus de recul et admirer quelques beaux immeubles ! C’est beau, non ? 😉

La Moïka traversant la perspective Nevski

palais stroganov

En remontant un peu la perspective Nevski, nous arrivons sur le pont vert (viendront ensuite les ponts rouge et bleu !).

Il enjambe le canal Moïka, de quoi obtenir encore une jolie vue !

J’ai surtout remarqué le palais Stroganov (qui fait un effet bœuf…) 😉 tout rose comme une bonne pâtisserie, et comme mon manteau ce jour-là !

Autre œuvre de Rastrelli (à qui ont doit également le palais d’hiver de l’Ermitage), il se visite seul ou avec un billet combiné du musée Russe.

Ensuite, j’ai bifurqué vers la place du Palais, mais ça, c’est la balade précédente ! 😉

A deux pas de là, ne manquez pas de découvrir le Saint-Pétersbourg du 18e siècle grâce à la maquette Petrovskaya Aquatoria !

Repartons désormais dans l’autre sens, en direction de la Fontanka et du pont Anitchkov

Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan à Saint-Pétersbourg

notre dame de kazan

La cathédrale Notre-Dame-de-Kazan est sans doute LE monument le plus emblématique et le plus imposant de la perspective Nevski !

Cette cathédrale néo-classique (édifiée entre 1801 et 1811) évoque Saint-Pierre-de-Rome et sa colonnade, en version tronquée !

C’est que Paul Ier voulait vraiment imiter la capitale des papes, pas mégalo du tout le tsar !

Elle m’a également rappelée la basilique San Francesco di Paola de Naples. Pas trop dépaysant quand on connait l’Italie, donc !

Ici, pas grand-chose de typiquement russe (dommage, j’aime bien les « vraies » églises russes).

Elle est dédiée à l’icône de la Vierge de Kazan, une des plus vénérées de Russie, dont on peut voir la représentation sur le flanc sud de l’église. Et oui, j’ai l’œil ! 😉

Bon pour être honnête je ne suis pas une grande fan des églises massives néo-classiques, celle-ci ne fut donc pas ma préférée.

J’ai mieux aimé Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé, juste en face sur le canal ! Beau contraste entre les deux d’ailleurs ! Je l’ai plutôt préférée de nuit, bien éclairée.

L’intérieurintérieur de notre-dame-de-kazan

L’intérieur arbore également une décoration très néo-classique, donc plutôt froide. Photos interdites comme souvent, mais lors de ma seconde visite les « surveillants » s’en fichaient.

Ce qui impressionne surtout reste la ferveur retrouvée des Russes, qui font la queue pour aller embrasser l’icône de la Vierge de Kazan !

Ne manquez pas les portes, copies de celles du baptistère de Florence !

porte de notre-dame-de-kazan

Le canal Griboïedov coule sous la perspective Nevski, offrant un beau point de vue sur les deux cathédrales majeures de la ville…

canal Griboïedov à Saint-Pétersbourg

Autres églises de la perspective Nevski

église luthérienne Saint-Pierre-et-Saint-Paul

Non loin de là on trouve également d’autres églises sur la perspective Nevski, mais non-orthodoxes cette fois.

Je suis entrée jeter un petit coup d’œil dans l’église catholique Sainte-Catherine assez sobre.

Devant celle-ci des artistes exposent leurs créations, surtout destinées aux touristes, avec notamment des aquarelles représentant la ville. Plutôt sympa !

La cathédrale arménienne, récemment rénovée offre elle aussi une décoration plutôt simple (rien à voir avec celle de Lviv par exemple). L’extérieur blanc et bleu était en revanche plus original et joli !

On trouve aussi l’église luthérienne Saint-Pierre-et-saint-Paul, mais je ne suis pas passée devant pendant les heures d’ouverture !

Globalement on est loin du faste des églises orthodoxes, même si les tsars souhaitaient que leur capitale puisse abriter toutes les religions.

Ancien immeuble de la compagnie Singer

Juste en face de Notre-Dame-de-Kazan, je n’ai pu que remarquer le très bel édifice Art nouveau, ancien immeuble « Singer » et désormais « maison des livres » (Dom Knigui).

Voilà le genre d’immeuble qui me plait beaucoup !

Je suis même allée flâner à l’intérieur, on y trouve des livres dans différentes langues, et quelques souvenirs évoquant la ville.

Avis au gourmand, un salon de thé vous attend à l’étage, offrant une jolie vue sur la cathédrale !

Pour l’anecdote, les étages supérieurs abritent les bureaux de VK, le Facebook russe.

Jusqu’au pont Anitchkov

Gostiny Dvor sur la perspective Nevski

J’ai bien aimé flâner sur perspective Nevski, avenue animée et tout de même restée authentique malgré les quelques boutiques de souvenirs touristiques. On y trouve bon nombre de magasins, restaurants, quelques bars…

Par contre pour les boutiques vraiment « de luxe » il vous faudra plutôt aller à Moscou !

Malgré son statut de capitale culturelle et touristique de Russie, Saint-Pétersbourg n’est pas une ville très riche.

Mais du coup, on y trouve plein de petites cafétérias ou autres établissements qui permettent de se restaurer ou de faire une petite pause goûter sans se ruiner ! 

Je suis allée voir le « passage » (même mot en russe), petite galerie marchande couverte, à l’image des passages parisiens. Regardez bien, les enseignes sont écrites en français, comme c’était la mode en 1848, à l’époque de la création de la galerie !

Pour l’anecdote, le « passage » prête son cadre à la nouvelle satirique de Dostoïevski : Le Crocodile.

Remarquez aussi l’enseigne de luxe Рив Гош, elle se transcrit littéralement par « Rive Gauche » ! Encore un clin d’œil à la France et surtout Paris. 😉

perspective Nevski à Saint-Pétersbourg

Malheureusement, comme souvent en Russie, je trouve que trop d’importance est donnée à la voiture. Ici, on se croirait presque sur une autoroute urbaine ! On est sur une avenue, certes, mais quand même…

Enfin, par rapport à Moscou, là encore, ça reste « tranquille », avec de vrais passages piétons de surface (même si on en compte aussi en souterrain).

On trouve quelques rues piétonnes perpendiculaires à la perspective Nevski, mais vraiment peu… À quand un tramway sur l’avenue ? Oui je sais, je peux rêver ! 😉

Épicerie Elisseïev à Saint-Pétersbourg

épicerie Elisseïev à Saint-Pétersbourg

Petite pause dans ce délicieux endroit ! La façade Art nouveau de l’épicerie Elisseïev, avec sa grande verrière, détonne dans le paysage de la perspective Nevski. On ne peut pas la louper !

Il s’agit d’une épicerie fine plutôt connue, où vous pourrez vous procurer divers produits russes haut de gamme, notamment du caviar.

Bon, pour le shopping, mon porte-monnaie m’a fait comprendre qu’il n’était pas en accord avec mes envies. Alors tant pis !

Je me suis donc d’abord contentée d’admirer la décoration Art nouveau ainsi que les stands de ces délicieux produits qui me faisaient quelque peu de l’œil !

Outre le caviar, les alcools, et surtout le fromage (!), je n’ai pu que remarquer les délicieux gâteaux… et pour le coup, les prix restent abordables, à savoir 250 roubles pour une pâtisserie individuelle, soit environ 3,5 €. Ouf, compatible avec ma bourse !

Alors après un premier repérage, je me suis promis de revenir, et j’ai tenu parole !

Pause goûter

dégustation de caviar chez Elisseiev à Saint-Pétersbourrg

La grande salle de l’épicerie Elisseïev dispose d’un petit coin « salon de thé » autour d’un faux palmier (oui, on se doute qu’un vrai ne résisterait pas au climat…). Peu de places, niveau confort il y a mieux, mais le cadre vaut vraiment le coup !

Et surtout, les gâteaux testés (cinq au total !) étaient absolument exquis ! Divins, même ! D’une grande finesse en bouche, digne de nos pâtisseries françaises un peu haut de gamme (mais moins chères). Miam !

Cela m’a d’ailleurs un peu rappelée le Café Central de Vienne, qui figure dans mon top 3 des meilleurs salons de thé.

Bien sûr, à déguster avec un chocolat chaud maison, là encore, absolument délicieux et d’une onctuosité sans pareille, à la mode des chocolats italiens.

Je me suis également laissée tenter par une dégustation de caviar noir ! A environ 16€, ce n’est pas si donné, mais il faut bien se faire plaisir des fois !

Il existe également une épicerie Elisseïev à Moscou, plus grande et avec plus de produits internationaux. Ici, on voit bien que les touristes demeurent la cible commerciale privilégiée. Peut-être pas l’endroit le plus authentique, mais j’ai tout de même passé un très agréable moment, entre décor, piano, et bonne dégustation !

Les plus fortunés pourront également dîner à l’étage. Le salon de thé propose aussi quelques formules « découvertes » salées, à prix qui eux ne le sont pas trop (mais évidemment plus cher qu’ailleurs).

La place Ostrovski et la rue Rossi

rue Rossi à Saint-Pétersbourg
Rue Rossi à Saint-Pétersbourg

Petite incursion sur la place Ostrovski, faisant face à l’épicerie Elisseïev. Dans un petit square de verdure on remarque de suite la statue de Catherine II et ses amants généraux.

Juste derrière, la jolie place (Ploschad Ostrovskogo en russe, soit « place de l’île ») offre plusieurs beaux bâtiments à admirer, tels qu’un théâtre et le musée des arts théâtraux.

Je m’y suis surtout baladée de nuit et, bien éclairée, c’est un vrai régal pour les yeux. Et c’est plutôt sympa comme petit coin de verdure en plein sur cette avenue un peu trop polluée.

Derrière, la rue Rossi demeure une des plus célèbres de Saint-Pétersbourg. Elle est connue pour « ses dimensions parfaites », à savoir 220 m de long, 22 m de large pour des immeubles de 22 m et de haut.

Tout est très homogène dans le rue Rossi, et malgré le nom, elle n’est pas rouge, mais jaune ! Et oui, du nom de son architecte. Encore un Italien, décidément ! Et c’est vrai que le coin m’a un peu fait penser à Turin.

Elle débouche sur la place Lomonossov, pas mal dans le même genre, toute jaune également, puis sur le pont du même nom. Mais nous n’irons pas plus loin, revenons à notre perspective…

Le pont Anitchkov

Une fois revenus sur la perspective Nevski, traversons ce pont emblématique de Saint-Pétersbourg.

Le pont Anitchkov est malheureusement traversé par une nuée de voitures. J’ai tout même pu admirer les quatre superbes sculptures de chevaux et leurs dompteurs  (datant de 1850), de jour comme de nuit ! Il parait qu’elles furent inspirées par les chevaux du domaine de Marly. Encore une influence française ! 😉

Le palais Belosselski-Belozerski

palais Belosselski-Belozerski sur la Fontanka à Saint-Pétersbourg

Ouf, dur à prononcer, je sais ! Ce beau palais rose fait l’angle entre la perspective Nevski et les rives de la Fontanka. Il ne vous rappelle rien ? Mais si bien sûr, le palais Stroganov vu plus haut ! 😉

Il s’agit bien de sa réplique néo-baroque ! Car le prince Kotchoubeï souhaitait rivaliser avec ce dernier, modifiant ainsi le palais d’origine.

Ah ces hommes, toujours à jouer à « qui a la plus grosse »… mais je m’égare !

Après être passé par différentes mains, il abrita le siège du soviet (conseil) régional jusqu’en 1991.

Aujourd’hui il ne se visite que le samedi à 14 h, en russe, et sur réservation (informations à vérifier au préalable, cela change vite là-bas), mais il reste possible de pénétrer dans le hall pour admirer la décoration rococo. Tant pis pour le reste !

En tout cas, le cerbère à l’entrée doit être habitué aux touristes se demandant comment visiter les lieux ! Il nous a brandi directement un panneau en anglais (après lui avoir adressé la parole dans la langue de Shakespeare) indiquant « No visit, office building », l’air blasé…

La perspective Nevski après le pont Anitchkov

Voici donc l’endroit où la plupart des touristes s’arrêteront sur la perspective Nevski ! En effet, la Fontanka marque une sorte de frontière entre le centre historique et le reste. Même si dans les faits la transition n’est pas si visible que ça…

J’ai quand même choisi de continuer un petit peu ma balade, jusqu’à la place Vosstaniya, où se trouve la gare de Moscou (que vous verrez si vous poursuivez votre voyage… à Moscou, donc).

J’ai trouvé cette portion de la perspective Nevski aussi jolie que la précédente, et moins touristique, plus authentique, donc. Pour la suite, j’ai seulement effectué le trajet en bus jusqu’au bout de la perspective.

Là encore tout semblait harmonieux, entre façades néo-classiques ou plus « Belle Époque », toujours en couleurs !

La perspective Nevski de nuit

perspective Nevski de nuit à Saint-Pétersbourg

J’ai eu l’occasion d’arpenter la perspective Nevski de jour comme de nuit, et entre les deux, mon cœur balance !

Tout est superbement bien éclairé (Saint-Pétersbourg, ville lumière ?) et offre une vision alternative très agréable. Mieux que sous la grisaille en tout cas !

Et bonne nouvelle pour les noctambules comme moi, Saint-Pétersbourg vit la nuit, et bon nombre d’établissement sont ouverts tard le soir voire parfois 24h/24 h !

J’ai ainsi donc pu prendre un « après-dessert » (oups) dans le salon de thé Cever, qui n’est pas austère contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire (« cever » signifiant simplement « nord » en russe).

Et avec tout ça, j’ai loupé le dernier métro, hum, voilà où mène la gourmandise… La balade nocturne sur Nevski a donc permis d’éliminer les calories en trop (mais de toute façon je suis une belle souris bien proportionnée, non mais !)

Voilà, nous sommes arrivés au bout de la perspective Nevski. J’espère que je vous ai donné envie de la découvrir par vous-mêmes ! 🙂

Visiter Saint-Pétersbourg en 5 jours : jour 2

Ce deuxième jour de visite de Saint-Pétersbourg en 5 jours sera consacré à la forteresse Pierre-et-Paul puis à la découverte de l‘île Petrogradski.

saint-pétersbourg forteresse pierre et paul
La forteresse

La forteresse Pierre-et-Paul est incontestablement un des lieux les plus emblématiques de Saint-Pétersbourg. En effet, c’est là que tout commença…

Quand Pierre le Grand décida de fonder une nouvelle capitale, il établit d’abord un bastion sur l’île aux lièvres, devenue la forteresse Pierre-et-Paul.

Elle est dominée par la superbe cathédrale dotée d’une flèche de 123 mètres, dans laquelle 52 personnes sont inhumées, dont 46 membres de la famille Romanov.

Faisant face à ce qui constitue aujourd’hui le centre de l’ancienne capitale des tsars, elle est entourée par l’île Petrogradski, où se trouve notamment la mosquée de la ville. Petit retour dans le temps !

Que voir et que faire dans la forteresse Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg, toutes les infos pratiques (horaires, tarifs), la visite de l’île en photos, les personnes inhumées, les plus beaux points de vue sur la Neva et ses monuments… suivez la souris ! 😉

Plan d’accès à la forteresse Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg


Afficher une carte plus grande

La forteresse Pierre-et-Paul et de l’île Petrogradski vues d’en face

C’est depuis les quais de la Neva faisant face à la forteresse Pierre-et-Paul et l’île que l’on peut le mieux admirer ces dernières !

Je vous propose maintenant de me suivre pour une petite promenade à la forteresse Pierre-et-Paul via le parc Alexandrovski, puis sur l’île Petrogradski, de la maisonnette de Pierre à la mosquée.

Comment aller à la forteresse Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg ?

Il est possible de rejoindre l’île Petrogradski par la ligne 2 du métro (station Gorkovskaya, Горьковская) et marcher ensuite un peu pour accéder à la forteresse Pierre-et-Paul.

Il est également possible d’emprunter le tram 3, qui effectue un grand tour du « centre » en partant de la gare de Finlande. Le bus 49 passe exactement au même endroit, mais attention, les arrêts ne sont pas les mêmes !

Visite de la forteresse Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg

C’est donc ici que tout commença…

La ville n’était pas encore sortie de terre lorsque selon le mythe fondateur Pierre le Grand foula le sol de l’île aux lièvres et décida d’y édifier une forteresse, censée protéger ces territoires fraîchement conquis lors de la guerre contre la Suède.

Certaines sources indiquent qu’une ancienne forteresse existait déjà avant, lorsque l’île et les alentours appartenaient aux Suédois, mais qu’elle fut rasée pendant la guerre.

Bon, peu importe, quoi qu’il en soit il s’agit donc des constructions les plus anciennes de Saint-Pétersbourg. Lieu très prisé des touristes également !

Que visiter dans la forteresse Pierre et Paul à Saint-Pétersbourg ?

La forteresse Pierre-et-Paul, qui imite les fortifications de Vauban, abrite en son sein :

  • la célèbre cathédrale Pierre-et-Paul, nécropole impériale,
  • le bastion Troubetskoï et sa prison,
  • le palais de la monnaie (toujours en activité),
  • la maison des ingénieurs qui abrite une branche du musée de la ville,
  • la maison du commandant, autre branche du musée,
  • le musée de l’exploration spatiale et des fusées.
  • la promenade de la Neva.

Ainsi que divers autres bâtiments et bien sûr, des boutiques de souvenirs !

Tarifs de la forteresse Pierre-et-Paul

  • Le tarif d’entrée de la cathédrale est de 550 roubles en 2020.
  • Les petits musées ont chacun un tarif différent, entre 100 et 200 roubles, façon usine à gaz russe ! Mais heureusement, un billet combiné très intéressant, vendu 750 roubles, permet de visiter la cathédrale et 4 musées pendant deux jours (600 en 2018)

Vous trouverez les infos en anglais ICI sur le site officiel.

Horaires de la forteresse Pierre-et-Paul

  • L’accès à l’île est gratuit et ouvert de 6 h à 21 h toute l’année. La forteresse Pierre-et-Paul (autrement dit, l’accès à l’enceinte) est ouvert de 9 h à 20 h.
  • La cathédrale et les musées sont fermés le mercredi, et les horaires varient selon les jours et les musées ! (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !)
  • La cathédrale est ouverte de 10 h à 18 h, à partir de 11 h le dimanche.

Vous trouverez les horaires actualisés ICI en anglais sur le site officiel.

Pour ma part, pour ce premier séjour, je me suis contentée d’admirer tout ça de l’extérieur, à la tombée du jour, quand les habitants de la ville viennent se balader (l’entrée dans l’enceinte de la forteresse est gratuite).

Bon, soyons honnêtes : si la cathédrale est un monument majeur, et qu’on n’y voit par conséquent presque QUE des touristes, les musées en revanche sont d’un intérêt assez anecdotique. Cela m’a donc fait privilégier d’autres lieux plus intéressants.

Quant à la cathédrale, il s’agit d’un endroit « incontournable », mais selon moi pas vraiment représentatif de la ville.

En effet, l’architecture évoque ici plutôt l’Europe centrale ou du nord. J’ai donc préféré dédier ce premier séjour à la visite de la ville plutôt que de m’enfermer dans les musées de l’île.

En revanche M. Souris a été dans sa jeunesse admirer cette belle cathédrale, mais ce n’est pas ce qu’il a préféré à Saint-Pétersbourg.

La cathédrale Pierre-et-Paul

La cathédrale fut dessinée par un architecte suisse, Domenico Trezzini, et érigée de 1712 à 1733.

Elle ne ressemble en rien à une église russe ! On se croirait en Autriche ou en République Tchèque ! Pierre Ier n’aimait pas les bulbes, contrairement à moi…

Sa flèche haute de 123 mètres en fait le monument le plus haut de la ville, visible de loin, et véritable casse-tête des photographes !

J’ai bien aimé l’atmosphère des lieux au crépuscule, lorsque les monuments commencent à s’éclairer…

La cathédrale Pierre-et-Paul est avant tout une nécropole impériale. A l’intérieur, on retrouve les sépultures des plus grandes personnalités de l’Empire russe : 52 personnes y sont inhumées, dont 46 Romanov.

Le plus célèbre est sans doute Pierre le Grand, suivi de Catherine II et de Nicolas II dont les restes, avec ceux de sa famille, ont été inhumés ici en 1998.

Contrairement à la basilique de Saint-Denis ou à la crypte des Capucins de Vienne, tous les tombeaux sont d’une sobriété étonnante.

Ne vous attendez pas à d’impressionnants monuments funéraires ! Ce ne sont, pour l’essentiel, que des dalles de marbre blanc ornées d’une croix orthodoxe et des armes impériales.

Ne l’ayant pas visitée, je vous propose une photo issue de Wikipedia pour vous faire une idée !

intérieur cathédrale pierre et paul saint-Pétersbourg
©Alexxx1979 Licence Creative Commons

Quelles sont les personnalités inhumées dans la cathédrale Pierre-et-Paul ?

Voici une petite liste non-exhaustive des personnes inhumées dans la nécropole de la cathédrale de la forteresse Pierre-et-Paul :

  • Pierre Ier de Russie, tsar de Russie (), évidemment !
  • Catherine Ire de Russie, impératrice de Russie (), femme de Pierre Ier
  • Anne Ire de Russie, impératrice de Russie (), fille d’Ivan V, nièce de Pierre Ier
  • Élisabeth Ire de Russie, impératrice de Russie (), fille de Pierre Ier
  • Pierre III de Russie, empereur de Russie (), époux de Catherine II
  • Catherine II de Russie, impératrice de Russie ()
  • Paul Ier de Russie, empereur de Russie (), fils de Catherine II et Pierre III
  • Alexandre Ier de Russie, empereur de Russie (), fils de Paul Ier
  • Nicolas Ier de Russie, empereur de Russie (), fils de Paul Ier
  • Alexandre II de Russie, empereur de Russie (), fils de Nicolas Ier
  • Alexandre III de Russie, empereur de Russie (), fils d’Alexandre II
  • Nicolas II de Russie, empereur de Russie (
  • La femme et les enfants de Nicolas II, notamment la fameuse princesse Anastasia Romanov

Comme vous le constatez, il s’agit surtout des tsars, tsarines, leurs époux, enfants, frères et sœurs.

En face, le musée de l’artillerie occupe une place importante du parc Alexandrovski.

Vue sur la Neva à Saint-Pétersbourg

Après mon petit tour dans la forteresse Pierre-et-Paul, j’ai bien été faire aussi le tour des fortifications afin d’admirer une des plus belles vues sur les quais de la Neva.

Notamment le quais du Palais, où se déploient les différents bâtiments du célèbre musée de l’Ermitage ! Tellement beau au coucher de soleil, et si romantique ! 🙂

Nous n’étions pas les seuls à profiter du spectacle en ce beau dimanche ensoleillé. C’est que le soleil peut se faire rare en ces contrées nordiques…

J’ai été vraiment émerveillée et ne regrette pas ce petit « détour ».

Outre la promenade, les plus courageux pourront profiter de la petite plage aménagée, la plus centrale de la ville. Et oui, Saint-Pétersbourg aussi a sa plage !

Bon, sans doute sympa en plein été, mais même si le soleil nous a offert une belle journée de septembre, je reste une souris trop frileuse pour mouiller mes poils !

Quand on sait que les Russes n’hésitent pas à venir se rafraîchir ici l’hiver… Erf, ils sont fous ces gens ! Mais c’est pour ça que je les aime !

L’île Petrogradski à Saint-Pétersbourg

Parc Alexandrovski et « Mini-Gorod »

Métro Gorkovskaya

Pour rejoindre la forteresse Pierre-et-Paul depuis le métro Gorkovskaia (Горьковская), j’ai choisi de traverser l’agréable parc Alexandrovski, où les Pétersbourgeois prenaient plaisir à se balader en ce beau dimanche !

Je dois avouer que j’avais aussi très envie de découvrir « Mini-Gorod« , « mini-ville » en russe : petit parc de maquettes en fonte représentant les monuments les plus emblématiques de la ville.

Et oui, j’aime les maquettes, c’est plus à ma taille ! Et c’était bien sympathique de voir les enfants jouer ici (même s’ils me volaient la vedette pour les photos, aie).

Au passage, je n’ai pu que remarquer l’étrange entrée de la station de métro, me faisant plutôt penser à une soucoupe volante !

Outre un cours d’eau, une petite église, un dancing, le parc abrite également un petit zoo.

La maisonnette de Pierre le Grand

Poursuivons la balade !

La « maisonnette » se situe à quelques encablures de la forteresse. Il s’agit de la première demeure de Pierre le Grand dans sa nouvelle capitale.

Construite en bois et donc très fragile, elle fut entourée par une… maisonnette en brique !

Aujourd’hui, pour la visiter, on pénètre dans cette dernière mais on admire la première (celle en bois, donc) seulement depuis ses fenêtres.

Bon, je me suis contentée de l’extérieur, et de coller mon museau à une fenêtre dont les rideaux avaient été tirés (merci !). J’ai pu prendre une modeste photo, ce qui a bien fait sourire le gardien ! Dire que j’avais peur qu’il ne me réprimande…

Par contre je proteste, la maisonnette se situe dans un agréable square (l’immeuble en face, lui, a moins de charme, vous en conviendrez), certes, mais très mal fréquenté ! Des chats partout, pff !

Avant de repartir découvrir la mosquée, je n’ai pas pu m’empêcher de longer les quais de la Neva pour admirer la vue sur ceux d’en face, notamment sur le quais Koutouzov et le quai du Palais, joliment éclairés par le soleil !

quai de la Neva

Un peu plus loin, au bout de l’île, est amarré le croiseur Aurore, symbole de la révolution d’octobre, de nouveau ouvert à la visite pour les fans.

La Neva vue depuis l’île Petrogradski

La mosquée n’étant pas pile à côté, de quoi admirer un peu ce quartier. Notamment le musée d’histoire politique, qui est abrité dans un joli bâtiment Art nouveau !

Pour le reste, je ne vais pas vous mentir, ce n’est quand même pas le plus bel endroit de la ville…

Mosquée de Saint-Pétersbourg

Sans doute pas la première chose que l’on vient voir dans la ville, mais elle vaut le détour !

Édifiée dans les années 1910, son style évoque celui des mosquée d’Asie centrale, et pour cause, elle est surtout fréquentée par la communauté musulmane de cette région du monde !

Nous n’avons pas pu y entrer, elle était fermée, mais il semble possible de la visiter aux heures d’ouverture, en restant discrets.

Nous avons toutefois pu admirer sa belle coupole de faïences bleues ainsi que ses minarets.

Joli ajout au paysage pétersbourgeois, pour changer un peu des églises orthodoxes.

Bien sûr, l’île Petrogradski, qui compte environ 200.000 habitants, ne se limite pas à ce petit périmètre que je viens de vous présenter, mais difficile de tout voir en un seul séjour !

Outre les beaux immeubles de l’avenue

Visiter Saint-Pétersbourg en 5 jours : jour 3

Poursuivons notre visite de Saint-Pétersbourg en 5 jours avec au programme de ce troisième jour l’île Vassilievski !

Vous y découvrirez le palais Menchikov, le plus ancien ce la ville, la Kunstkamera de Pierre le Grand et les superbes quais de la Neva, qui offrent des vues époustouflantes ! 🙂

Île Vassilievski vue depuis Saint-Isaac
Île Vassilievski vue depuis Saint-Isaac

Que voir et visiter sur l’île Vassilievski à Saint-Pétersbourg ?

Aussi appelé « île de Basile », il s’agit de l’une des îles principales de Saint-Pétersbourg, une des premières urbanisées, après l’île aux lièvres (où se trouve la forteresse Pierre-et-Paul), surtout sur sa partie sud-est.

On trouve aujourd’hui plusieurs lieux d’intérêt sur l’île Vassilievski : des palais et musées ainsi que les célèbres colonnes rostrales, emblèmes de la ville.

Petite balade avec la souris pour découvrir l’île Vassilievski, de la pointe de l’île, avec la superbe vue sur la Neva, en passant par le quai de l’Université, le beau palais Menchikov et la Kunstkamera de Pierre le Grand.

Comment aller sur l’île Vassilievski à Saint-Pétersbourg

 

Le plus simple si vous résidez dans le centre (en face) est d’y aller… à pied ! La plupart des points d’intérêt se situent au sud de l’île, non loin du pont du palais.

Vous pouvez aussi prendre un des nombreux trolley-bus qui sillonnent la perspective Nevski. Ils sont fréquents, mais attention, souvent pris dans les embouteillages.

Cliquez ici pour le plan des transports terrestres de Saint-Pétersbourg en haute résolution.

Autre option : prendre la ligne 3 du métro jusqu’à la station Vasiliovstrovskaya (une station depuis la perspective Nevski) et marcher environ 15 minutes, tout en découvrant de nouveaux quartiers peu touristiques !

Petite présentation de l’île Vassilievski

Pierre le Grand pensait édifier le centre de sa nouvelle capitale sur cette île, mais dut y renoncer pour cause d’inondations trop fréquentes (il n’a pas choisi la facilité, hum).

Plusieurs canaux furent creusés, à l’image d’Amsterdam, que le tsar prenait comme modèle, mais aujourd’hui il n’en reste qu’un seul, séparant l’île en deux.

La plupart des musées et monuments célèbres se concentrent au sud-est de l’île, le reste ayant été urbanisé plus tard.

Si tout m’intéresse dans l’absolu, c’est bien sûr cette partie que j’ai parcourue, de la station de métro Vasileostrovskaya (Василеостровская) à la pointe de l’île, où se trouvent les colonnes rostrales, en passant par les quais de la Neva.

Une « petite » balade pour une grande île, mais qui en met déjà plein la vue !

Découvrez également à quoi ressemblait l’île au 18e siècle grâce à la maquette Petrovskaya Aquatoria

La pointe de l’île Vassilievski, ou « Strelka »

Pointe de l’île Vassilievski

C’est bien là le but de la balade ! Spot photo très touristique, il serait dommage de le rater !

Pour y accéder, il suffit de traverser le pont du palais !

Il nous a fallu ensuite traverser un carrefour automobile pas vraiment agréable ! Ici, beaucoup d’attente aux feux rouges, des détours pour trouver le passage piéton… 

Ne vous avisez pas de traverser hors des clous, même pour une petite souris c’est dangereux !

Les colonnes rostrales

Nous voilà face aux célèbres colonnes rostrales ! Elles servaient à l’origine de phares pour guider les bateaux et célébraient les différentes victoires navales de la Russie.

Très impressionnantes, n’est-ce pas ? 😉 Bon, un peu mastoc également, mais elles étaient faites pour être admirées de loin…

Les statues aux pieds des colonnes symbolisent les quatre grands fleuves de l’empire russe : la Volga, la Neva, le Dniepr (que j’ai vu à Kiev) et le Volkhov.

La pointe de l’île abritait le premier port de Saint-Pétersbourg, reporté plus loin vers le golfe de Finlande, les bateaux s’y sentant un peu à l’étroit.

Sur la place Birzhevaya (Биржевая) il reste les bâtiments de l’ancienne bourse et des douanes, reconvertis en musées, notamment le musée de zoologie.

J’aurais pu y voir des copains animaux, mais bon, je dois avouer que je n’ai pas parcouru 3000 km pour ça ! On y trouve quand même le plus grand squelette de mammouth au monde.

Vue sur le quai du Palais

Pour l’anecdote, tous ces bâtiments furent construits par un Français : Thomas de Thomon.

Avec un nom qui sonne si bien, il ne pouvait pas se rater, c’est très harmonieux, même si je dois avouer que ce n’est pas non plus le style que je préfère !

Et oui, les architectes français et italiens avaient la côte auprès de Pierre le Grand.

La vue sur la Neva

Le clou du spectacle, et la raison pour laquelle tout le monde se précipite ici, réside dans la vue qu’offre la pointe de l’île !

Super panorama sur le quai du Palais, juste en face du musée de l’Ermitage et ses différents bâtiments, ainsi que sur la forteresse Pierre-et-Paul.

Nous nous sommes avancés vers le pont qui relie l’île Vassilievski et l’île Petrogdski en face, la vue est pas mal aussi !

Spot photo par excellence, on y voit donc les demoiselles du coin venir prendre la pose ! C’est le sport national ! Non non, je ne suis pas comme ça ! 😉

vue sur la forteresse Pierre et paul et spot selfie

Par contre ce que je n’ai pas aimé : les têtes de lion qu’on voit partout, grr ! C’est là que s’amarraient les navires, mais je n’aime pas !

lion île Vassilievski

Venez-y de jour et de nuit, vous repartirez avec de belles images plein la tête. J’en rêve encore ! 😉

Balade sur les quais de la Neva

Le quai de l’Université

île vassilievski quai de l'université

L’île Vassilievski regroupe douze collèges historiques de l’Université de Saint-Pétersbourg, d’où le nom du quai…

Mais c’est surtout là que j’ai pu admirer les plus vieux palais de la ville, tel que le palais Menchikov (blanc et ocre, de style hollandais), ayant appartenu au bras droit de Pierre le Grand.

Un peu plus loin, après l’université et le musée de l’académie des Beaux-Arts, j’ai surtout remarqué la Kunstkamera (pas très russe comme nom, hum).

Ce beau bâtiment abrite les musées d’anthropologie et d’ethnographie, mais surtout, au dernier étage, le cabinet de curiosités de Pierre ! Étant justement une petite souris curieuse, j’ai eu envie de le visiter !

Le quai n’étant pas très large, on obtient une meilleure vue… d’en face, sur l’autre rive de la Neva !

Malheureusement le soleil jouait à cache-cache ce jour là (comme souvent ici en fait… ne pas venir à Saint-Pétersbourg pour son climat), mais nous nous sommes rattrapés avec de belles vues nocturnes. Ici tout est bien éclairé, ambiance très romantique voire « magique ».

L’île Vassilievski de nuit

Les quais des Anglais et de l’Amirauté vus depuis l’île Vassilievski

Depuis le quai de l’Université, on peut également admirer la vue sur le quai des Anglais, et sur le quai de l’Amirauté, en face donc.

quai de l'Amirauté vu depuis l'île Vassilievski

La vue est très belle et la promenade vaut le coup, mais je déplore tout de même que trop d’espace soit réservé aux voitures.

Il n’est donc pas si agréable de se balader le long de la Neva, dommage ! Pour le coup, Anne Hidalgo pourrait venir donner des conseils ici 😉 … et y rester !

Coucher de soleil sur la Neva

Au bout du quai, depuis le second pont reliant l’île au continent, nous avons pu admirer un très beau et romantique coucher de soleil sur la Neva !

coucher de soleil sur la Neva

coucher de soleil sur la neva

Kunstkamera de Saint-Pétersbourg et le musée anthropologique

Kunstkamera de Saint-Pétersbourg

La Kunstkamera en fait le « cabinet de curiosités » de Pierre le Grand, et le premier musée de Russie !

Curieux de tout, s’intéressant aux sciences et aux techniques, le tsar aimait collectionner les spécimens humains et animaux, surtout des fœtus malformés !

Une vraie curiosité à voir donc… les Russes en sont friands !

Le bâtiment abrite également le musée d’anthropologie et d’ethnographie, réunissant une importante collection sur les peuples du monde.

Horaires de la Kunstkamera

La Kunstkamera et son musée sont ouverts de 11h (oui, c’est tard) à 18h, du mardi au dimanche. Attention, le musée est fermé le dernier mardi de chaque mois (jours de ménage). La caisse ferme 1h avant officiellement, et 1h30 avant quand nous y étions.

Tarif de la Kunstkamera

Le prix d’entrée est de 300 roubles en 2020, et 100 pour les étudiants.

Bon à savoir, l’entrée est gratuite pour tous le 3e jeudi du mois de septembre à avril.

En revanche, pour grimper sur la tour-observatoire, il vous faudra débourser 200 roubles de plus et réserver une visite guidée à heure fixe. L’intérêt réside surtout dans la vue sur la Neva. Plus d’infos sur le site officiel.

Attention, ce musée est très visité par les Russes, évitez d’y aller le week-end.

Visite de la Kunstkamera de Saint-Pétersbourg

Il s’agissait de montrer les effets de la nature et de contrer les idées reçues sur la toute puissance divine. Spécial en effet ! Par contre je préfère prévenir, âmes sensibles s’abstenir !

C’est que la grande salle abrite tout de même un bon nombre d’avortons conservés dans du formol dans de grands bocaux. Pas toujours beau à voir, hum !

Vous y trouverez également le squelette d’un Français qui mesurait 2,27 m ! Cela impressionna le tsar, pourtant lui aussi bien grand (2,03 m… et oui, grand par la taille et les actes).

Un mot sur le musée anthropologique…

Si c’est bien la Kunstkamera qui nous intéressait (oui je sais, on a des goûts bizarres…) nous avons bien évidemment fait un tour du reste du musée !

On y retrouve des objets, costumes, reconstitutions d’intérieurs (même des maquettes) des différents peuples du monde, répartis selon les continents.

Cela s’avéra intéressant, au final on voit peu de musées du genre ! Dommage que le musée soit resté dans son jus, un peu poussiéreux donc, mais cela lui confère un petit aspect « rétro » qui a son charme !

Il vaut mieux avoir du temps devant soi pour lire tous les panneaux. Cela ne manque pas d’intérêt, mais je dois avouer que nous n’avions pas tout lu… La plupart des panneaux sont traduits en anglais, mais certaines choses ne sont présentées qu’en russe, un peu dommage.

Le musée comporte également une jolie rotonde et une belle vue sur la Neva ! Au soleil cette fois 😉 .

Là encore, j’espère vous avoir donné envie ! 🙂

Palais Menchikov

vue sur le palais Menchikov

Nous arrivons alors devant le palais Menchikov. Ce palais est le plus ancien de la ville, et arbore de ce fait une architecture et décoration différentes des autres que l’on peut visiter à Saint-Pétersbourg.

Résidence d’Alexandre Menchikov, bras droit de Pierre le Grand et gouverneur de la ville, il est inspiré de style hollandais du début du 18e siècle, puis du style français alors en vogue.

Je vous suggère d’aller le découvrir, d’autant plus que sa visite est incluse le jour même dans le billet de l’Ermitage !

Découvrez tous les détails et photos du palais Menchikov dans un article spécifique !

Avenue 6-7

Oui, voilà un nom bien étrange pour une rue ! Mais à part quelques axes, c’est ainsi que furent nommées les rues de l’île. Hum, original non ? Ou pas, justement…

Il est aussi possible d’arriver à pied dans l’île et de remonter prendre le métro pour rejoindre la ligne 3, profitant d’une petite balade quelque peu hors des sentiers battus.

Nous avons donc pu parcourir cet sympathique rue piétonne et commerçante.

Oui, les axes piétons étant plutôt rares dans la ville de Pierre, autant le signaler (dommage d’ailleurs, ça aurait rajouté du charme à une ville déjà quasi parfaite, mais je m’égare).

Peu de touristes ici finalement, des petits magasins, des chaînes de restaurants ou coffee shop que l’on retrouve ailleurs dans la ville, une ambiance tranquille, de jolis immeubles de toutes les couleurs, j’ai bien aimé ! De quoi voir autre chose que le « centre ».

J’ai surtout bien aimé la jolie église Saint-André, toute rose, comme mon manteau ! Ah, les églises orthodoxes et leurs couleurs, tout un poème… Les seules qui s’accordent avec mes jolies robes !

Comme bien souvent, les photos ne sont pas officiellement autorisées à l’intérieur, mais comme j’aime bien ramener quelques souvenirs, j’en ai pris une rapidement, et hop, ni vu ni connu ! L’avantage d’être une petite souris ! 😉

Bien sûr, avec plus de temps, il est possible d’explorer l’île plus en profondeur et de visiter ses musées. Outre ceux mentionnés plus haut, on trouve également le musée Erarta d’art contemporain. Plus « insolite », le cimetière protestant de Smolensk et bien sûr les églises !

Si vous débarquez à Saint-Pétersbourg en bateau de croisière, vous verrez donc en premier le port situé à l’autre extrémité de l’île.

Visiter Saint-Pétersbourg en 5 jours : jour 4

Lors de ce quatrième jour à visiter Saint-Pétersbourg en 5 jours, nous découvrirons l’Amirauté, au cœur de la ville, puis nous baladerons jusqu’à la Nouvelle-Hollande. Nous enchainerons avec le quartier Sennaya et l’église Saint-Nicolas-des-Marins. 😉

plan du centre de Saint-Pétersbourg

L’Amirauté constitue un des monuments les plus emblématiques de Saint-Pétersbourg, impossible de le manquer !

Je vous propose ici de me suivre pour une « petite » promenade que j’ai vraiment apprécié, à l’ouest de la Perspective Nevski.

Partons de l’Amirauté pour nous promener dans les rues alentours. Empruntons le romantique canal Moïka pour atteindre la place Saint-Isaac.

Puis poursuivons jusqu’à la Nouvelle-Hollande, île artificielle devenu nouveau lieu de sortie des jeunes Pétersbourgeois. Au passage, admirons la poste de style Art nouveau ! 😉

Plan du quartier de l’Amirauté à Saint-Pétersbourg


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Amirauté de Saint-Pétersbourg et le parc Alexandrovski

L'amirauté de Saint-Pétersbourg
L’Amirauté et sa flèche

Débutons donc cette petite promenade devant l’emblématique bâtiment de l’Amirauté ! Point de ralliement de nombreux touristes et Pétersbourgeois, un incontournable !

L’Amirauté était très importante pour Pierre le Grand, qui rêvait de sa ville sur l’eau, ouverte sur l’Europe.

Il ne reste rien du bâtiment d’origine, remplacé par cette grande bâtisse néo-classique toute jaune au début du XIXe siècle.

Aujourd’hui, l’Amirauté abrite l’école navale de la ville et ne se visite pas, dommage ! On se contente donc de se faire prendre en photo devant et d’admirer sa flèche qui culmine à 72 mètres, visible de nombreux endroits en ville.

Regardez-bien, il ne s’agit pas d’une flèche ordinaire, sa pointe représente un bateau, véritable symbole de Saint-Pétersbourg ! Difficile de décrire l’ampleur de ce gigantesque bâtiment !

L'Amirauté de Saint-Pétersbourg de nuit face au palais d'hiver
L’Amirauté de nuit face au palais d’hiver

Devant, on prend plaisir à flâner dans le parc Alexandrovski… qui remplace ici les canaux entourant à l’origine l’Amirauté !

Arf, même si j’aime bien les espaces verts, je dois avouer que j’apprécie également les canaux, plus rares ! Tant pis, je me contenterai d’imaginer à quoi cela pouvait ressembler à l’époque.

Dommage, il ne faisait pas très beau ce jour-là (comme souvent hélas dans cette ville, le climat n’est vraiment pas son meilleur atout !) je ne me suis donc pas trop attardée…

La place des Décabristes (ou place du Sénat)

Le cavalier de bronze de Saint-Pétersbourg
Le cavalier de bronze

Un peu plus au loin, la place des Décabristes/Décembristes célèbre le lieu de l’insurrection de décembre 1825, lorsque des aristocrates et officiers se soulevèrent pour réclamer une  monarchie constitutionnelle.

Ils furent écrasés par Nicolas Ier. La Russie n’était pas encore mûre pour une vraie révolution… comme chacun sait, elle viendra plus tard !

Cette place fait face à l’ancien Sénat… qui ressemble beaucoup à l’Amirauté ! Ils ont le sens de l’harmonie des formes et des couleurs ici, vous ne trouvez pas ?

J’ai surtout bien aimé y admirer la statue du cavalier de bronze, représentant Pierre le Grand. Il fut rendu célèbre par Pouchkine dans son poème du même nom, lorsqu’il imagina la statue s’animer et errer dans Saint-Pétersbourg.

Il fallut un an pour transporter l’immense socle depuis la Finlande, et une route fut spécialement crée ! Attention quand même aux groupes de touristes !

Aux alentours de la place des Décabristes

En parlant de statue, dans le même coin, j’ai également repéré Le charpentier de Maasdam.

Elle représente Pierre le Grand (oui, encore et toujours lui… après tout, c’est sa ville !) travaillant sur le chantier naval de la ville hollandaise (et non dans une fromagerie, hum). Et oui, il a mis la main à la pâte (mais pas celle du fromage, donc) avant de se décider à construire sa ville ! 😉

Depuis le quai de l’Amirauté, jolie vue sur la Neva et l’île Vassilievski en face !

Nous avons flâné sur le quai avant de faire une petite pause thé dans les nombreux stands qui le bordent,. Et oui, début septembre, 11°C, il fallait bien se réchauffer !

La Neva à Saint-Pétersbourg

J’ai également flâné par meilleur temps dans les rues environnantes. Pile dans l’axe de la flèche de l’Amirauté, la rue Gorokhovaya (Горо́ховая у́лица), peu touristique, offre une jolie perspective et de l’animation !

Pierre le Grand conçut sa ville un peu à l’image de Versailles, avec plusieurs avenues partant en étoile depuis l’Amirauté, configuration qui se retrouve également ailleurs dans la ville.

À proximité immédiate de l’Amirauté et de la place Saint-Isaac, j’ai remarqué quelques beaux immeubles, baroques ou Art nouveau. Joli quartier !

La Moïka : du pont Rouge au pont Bleu

Vue sur la Moïka à Saint-Pétersbourg

Remontons justement la rue Gorokhovaya pour atteindre la Moïka à hauteur du pont Rouge.

J’ai immédiatement remarqué le très bel édifice Art nouveau à l’angle du canal et de la rue. Justement nommé « Au pont rouge« , il s’agissait un peu de la « Samaritaine » locale, grand magasin de l’époque !

Regardez bien, tout y écrit en français ! Et oui, on avait la côte à l’époque (je vous rassure, les Français sont toujours bien accueillis à Saint-Pétersbourg, surtout lorsqu’on dit venir de Paris, qui fait encore rêver). 😉

D’un côté,  le canal va rejoindre la Perspective Nevski puis le palais d’hiver, mais c’est dans l’autre sens que je vous emmène !

Jusqu’à la place Saint-Isaac, tout m’a plu, j’aime vraiment les promenades au bord de l’eau ! Et pour cette fois, la chance m’a souri, le soleil a pu m’accompagner et illuminer mes pas, de quoi tomber encore plus sous le charme de cette ville sublime !

La place Saint-Isaac

place Saint-Isaac à Saint-Pétersbourg

Nous voilà sur la place de la plus grande cathédrale de Saint-Pétersbourg, et troisième plus grande d’Europe ! C’est de sa colonnade que vous obtiendrez une des plus belles vues sur la ville !

Mais vous trouverez tout ça dans cet article sur la visite de Saint-Isaac, pour plus de détails et de photos, ça les valait bien ! 😉

La Moïka passe juste en dessous du palais Mariinsky (ou palais Marie) désormais mairie de la ville.

Ne vous étonnez donc pas de retrouver tous ces jeunes mariés venus prendre la pose devant la cathédrale ! Car oui, je suis passée par là un samedi, pas fait exprès ! Des photos de mariage dans un tel cadre, ça fait rêver en effet… bon tant pis, ce n’est pas au programme pour moi !

On retrouve sur cette place les prestigieux hôtels l’Astoria et l’hôtel d’Angleterre (oui, encore une fois en français !).

Au milieu de ce carrefour automobile (un peu trop de voitures dans cette ville à mon gout), trône la statue de Nicolas Ier, tsar pas si populaire que ça (rappelez-vous ce que je vous ai raconté plus haut…)

La Moïka : du pont Bleu au pont des Baisers

vue sur le canal Moïka à Saint-Pétersbourg

Reprenons notre balade sur la Moïka ! Malheureusement, je découvris cette portion après un orage, sous un ciel toujours menaçant et assez sombre.

Mais peu importe, j’ai tout de même trouvé cela très joli et tout aussi romantique !

Cette ville est décidément pleine de charme, peu importe la couleur du ciel, celles des bâtiments compensent !

Et oui, ici tout est coloré… du jaune, du bleu, du vert, du rose… quand on vient de Paris, ça change, et ça me plait ! Vous n’êtes pas d’accord ?

Nous étions plutôt tranquilles lors de cette promenade en direction de la Nouvelle-Hollande, le temps mitigé expliquant peut-être cela… Quoiqu’il en soit, j’ai bien apprécié !

Nous avons également fait quelques incursions dans les rues parallèles pour aller voir la poste, et tout était aussi mignon que tranquille !

C’est sur cette portion de la Moïka que se trouve le palais Youssoupov, rendu célèbre par l’assassinat de Raspoutine dans son sous-sol. En plus de le visiter, vous pourrez assister à une reconstitution de l’exécution du moine le plus célèbre de Russie ! J’ai vraiment bien aimé ce palais ! 😉

Le pont des baisers

la vue sur Saint-Isaac depuis le pont des baisers

Le pont des Baisers marque la fin de cette flânerie sur la Moïka. Très pittoresque avec Saint-Isaac en toile de fond, et on ne fait pas plus romantique comme nom !

Selon la légende c’est ici que se quittaient les amoureux, notamment les marins (le port étant tout proche) et encore aujourd’hui, si un couple s’y donne un baiser, il ne sera jamais séparé ! Avis aux amoureux…

Par chance, j’ai pu retourner le voir au soleil ! C’est sûr que c’est plus beau, mais finalement j’aime bien aussi le côté un peu mélancolique d’un ciel plus gris. A vous de comparer ! 😉

La poste centrale de Saint-Pétersbourg

La poste centrale de Saint-Pétersbourg

Petite incursion sur la rue Pochtamtskaya (Почта́мтская улица), ou vous l’aurez deviné « rue de la poste », pour aller voir… la poste centrale (logique !). Si la façade reste assez classique, elle ne laisse rien présager du décor intérieur !

Les amoureux du style Art nouveau seront comblés ! Si vous n’êtes pas loin, allez donc y faire un tour, même si vous êtes plus selfies que carte postale ! Je me sens toujours dans mon élément dans ce genre de lieu !

Un petit musée des communications a également élu domicile dans le bâtiment, mais à vrai dire on n’a pas vraiment trouvé l’entrée…

distributeur de glaces dans la poste centrale de Saint-Pétersbourg

Par contre, nous avons de suite repéré les distributeurs à l’entrée de la poste, bien pratique pour se réchauffer avec un café vraiment bon marché ! Plus original, le distributeur… de glaces ! Jamais vu ça ailleurs !

Oui, par tout temps, les Russes aiment les glaces ! Bon moi aussi bien sûr, je suis gourmande, mais là j’ai passé mon tour, le café moka (et non pas moïka…) a fait l’affaire, merci bien !

Par contre, cyrillique indispensable à déchiffrer, enfin ça vaut mieux pour ne pas se tromper de breuvage !

Le quartier possède quelques autres petits musées, comme celui de la vodka, le musée d’histoire des religions, et l’appartement-musée de l’écrivain Nabokov.

Lolita, ça vous parle ? Non, ce n’est pas juste un film de Kubrick… ou une chanson d’Alizée. 😉 À l’origine, il s’agissait d’un quartier aristocratique tranquille, quelque peu délaissé après la révolution.

La Nouvelle-Hollande de Saint-Pétersbourg

Autour de l’île

le canal bordant la Nouvelle-Hollande à Saint-Pétersbourg

Après le pont des Baisers, bifurquons sur le canal Krioukov puis le canal de l’Amirauté.

Au milieu trône l’île triangulaire de la Nouvelle-Hollande, ainsi nommée car le quartier, en brique, évoquait alors Amsterdam, ville qu’admirait particulièrement Pierre le Grand et dont il s’inspira pour la création de Saint-Pétersbourg.

Aujourd’hui la ville arbore un aspect très différent de la capitale des Pays-Bas, mais il est vrai que cette île, avec ses bâtiments en brique, rappelle encore le plat pays !

La balade qui y mène fut également très agréable, durant « l’heure bleue », qui précède le coucher de soleil.

Non loin de là, les fans pourront visiter le musée de la marine de guerre. Bon, pas ma priorité, je dois bien l’avouer…

Les bâtiments de la Nouvelle-Hollande

Petite histoire de la Nouvelle-Hollande

À l’origine, cet îlot abritait un chantier naval puis un entrepôt de bois, utilisé pour la construction des navires. Il fut de nombreuses fois remanié ! Au XIXe siècle, suite à de nouveaux travaux, l’îlot devint une prison.

Le bassin central était utilisé par les architectes navals pour tester de nouveaux modèles de bateaux.

La Nouvelle-Hollande à Saint-Pétersbourg

L’endroit tomba dans l’oubli et la ruine après la Révolution de 1917. Il fallu attendre 2013 pour que l’oligarque Roman Ibramovitch ne racheta l’île afin de la réhabiliter. Et oui, presque un siècle d’abandon, c’est long !

Le but était d’en faire un lieu de repos, promenade, mais également dédié à l’art contemporain et au commerce.

Visite de la Nouvelle-Hollande

Lors de notre passage, tout n’était pas achevé, mais nous avons trouvé le lieu déjà bien sympa !

Même s’il faisait sombre, nous avons pu profiter du petit jardin autour du bassin, avant de faire une petite pause bière à l’intérieur du bâtiment principal (tout rond, comme un fromage, alors ça ne pouvait que me plaire !) puis de manger… des tacos !

En effet, si le rez-de-chaussée est dédié aux restaurants, bars et cafés. on n’y trouve pas vraiment de cuisine russe, ici la part belle est faite à la world food. Il faut dire que le coin est plutôt fréquenté par des jeunes, qui préfèrent manger international ! Bah, à Saint-Pétersbourg, on a fait comme les Pétersbourgeois !

L’étage accueille des boutiques diverses et variées, mais elles étaient fermées à cette heure-ci. En tout cas, j’ai bien aimé ce lieu, un peu à l’écart du centre, pas touristique pour un kopeck, plutôt authentique donc.

Globalement, je trouve que ce genre de réhabilitation est une bonne idée ! Sans doute encore plus animé en saison ou par meilleur climat…

Quartier de Saint-Nicolas-des-Marins à Saint-Pétersbourg

La cathédrale Saint-Nicolas-des-marins est une des plus belles églises de Saint-Pétersbourg !

Il est également agréable de découvrir son quartier, autour de la place Sennaya, immortalisée par Dostoïevski dans son célèbre Crime et Châtiment.

Je vous propose ici de me suivre pour une balade le long des canaux à l’ouest de la perspective Nevski, à la découverte de ce quartier resté populaire et authentique.

Flânons le long du canal Griboïedov pour arriver au pied de la belle cathédrale Saint-Nicolas-des-marins, toute bleue, avant d’atteindre le théâtre Mariinsky, tout vert !

Avant de repartir, petit détour pour découvrir la Grande synagogue chorale, afin de découvrir la place Sennaya et ses alentours.

Plan du quartier de Saint-Nicolas-des-Marins à Saint-Pétersbourg

Balade le long du canal Griboïedov à Saint-Pétersbourg

Du pont de la banque à la place Sennaya

canal Griboïedov à Saint-Pétersbourg

Commençons notre parcours au niveau de la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan. À partir de là, j’ai suivi les quais du Griboïedov jusqu’à apercevoir les bulbes dorés de Saint-Nicolas-des-marins.

Le premier tronçon, (plus ou moins jusqu’à la place Sennaya), offre une animation agréable, avec des petits restaurants, cafés, etc.

On y trouve un des ponts les plus célèbres de Saint-Pétersbourg : le pont de la banque, (bankovskii most) jalousement gardé par quatre griffons (d’or). Malheureusement, ils étaient en restauration, snif !

Certes, il faut bien entretenir le patrimoine, mais j’aurais aimé que ce soit fini pour mon arrivée, non mais !

Tant pis, je me suis contentée d’en admirer l’emballage, qui au moins représente ces étranges créatures (étant moi-même une créature quelque peu étrange, ça m’intéressait !).

Le pont donne accès à une université, il s’agit d’un petit quartier étudiant assez animé, surtout le soir, où nous avons rencontré des jeunes gens pas très « frais », et des cadavres de bouteilles, hum. Qui a dit que les Russes étaient connus pour leur sobriété ?

Plutôt pratique et peu ruineux : ces petits camions-cafés que l’on retrouve un peu partout en ville. Ici, record de prix pour le cappuccino, et employé très sympathique !

De la place Sennaya à Saint-Nicolas-des-marins

canal Griboïedov à Saint-Pétersbourg

Poursuivons notre route sur un deuxième tronçon que j’ai trouvé un peu plus tranquille. Ici, moins de bars ou de restaurants. Heureusement, j’ai quand même pu trouver un petit salon de thé pour mon goûter, la marche, ça creuse !

Je me suis baladée deux fois dans le coin, la première fois, le soleil jouait à cache-cache après avoir brillé des heures auparavant !

J’ai donc voulu me rattraper par la suite et revoir la belle Saint-Nicolas-des-marins sous un beau ciel bleu ! Mais le canal étant tout de même long, et comportant une boucle, je n’ai pas pu refaire tout le parcours !

J’ai tout de même bien apprécié cette flânerie au bord de l’eau, dans ce coin moins animé mais également moins pollué par les voitures, à me délecter du clapotis de l’eau, seulement troublée par le passage des bateaux.

Moins de touristes par là, pas trop de monde en ce dimanche après-midi, une vraie balade « romantique » comme je les aime !

J’ai bien sûr remarqué au loin les bulbes verts de Saint-Isidore, image qui aurait pu passer pour une carte postale si l’église n’était pas elle aussi en travaux !

Grrr, trop de bâtiments en travaux dans cette ville, et surtout les églises. Le revers des hivers glaciaux…

Le pont aux lions

Sur mon passage, je me suis arrêtée sur le pont aux lions (Lviny most), autre célèbre pont de Saint-Pétersbourg (la ville en compte 342 !).

Très beau, et piéton, je l’ai trouvé très impressionnant, avec les lions crachant les chaînes du pont, mais j’en ai un peu marre de voir des félins partout ! Les souris, elles, comptent pour du beurre !

J’ai également pu flâner un peu sur le canal à la tombée de la nuit, puis lorsqu’il faisait complètement sombre, pour une ambiance quelque peu différente. J’ai également bien aimé !

Cathédrale Saint-Nicolas-des-Marins

cathédrale Saint-Nicolas des Marins à Saint-Pétersbourg, vue du canal

Ou Никольский морской собор en russe, (soit Nikolskii morskoï sobor) on l’aperçoit enfin, sa tour-clocher  bleue et des bulbes dorées se détachant dans le paysage !

Vouant une passion aux églises bleues, si rares dans nos contrées, je souhaitais absolument la voir, et ne fus pas déçue !

Il s’agit d’une église dans le plus pur baroque pétersbourgeois, édifiée entre 1753 et 1762 par Savva Tchevakinski un élève de Rastrelli (à qui on doit le palais d’hiver de l’Ermitage et le couvent de Smolny).

J’ai eu de la chance, aucun chantier de travaux à l’horizon, ouf ! C’est que je fus déçue à Kiev en découvrant une autre église bleue sous bâche (autre œuvre de Rastrelli d’ailleurs).

Toute bleue et blanche, je l’ai trouvée belle et plutôt originale ! Pour moi, vraiment une église à voir à Saint-Pétersbourg. Son nom n’est pas anodin puisqu’on se trouve ici dans l’ancien quartier des marins, non loin du port et de la Nouvelle-Hollande.

Elle est dédiée à tous les gens disparus en mer. D’ailleurs, la position du clocher évoque la proue d’un bateau !

Saint-Nicolas-des-marins de Saint-Pétersbourg, joliment éclairée de nuit

Comme souvent dans les cathédrales orthodoxes, on y trouve un étage, réservé à certains jours de fête. Dommage, car apparemment il s’agissait de la plus belle salle !

Je me suis donc contentée de celle du bas, déjà pas mal ! Et là encore, il est normalement interdit de faire des photos.

J’ai pu déambuler à ma guise dans la salle, dont l’accès est limité pour les touristes (ça aide de mettre correctement un petit foulard sur sa tête, de rester silencieux et respectueux… et d’avoir quand même une tête de souris Russe, hum). Mais je n’ai pris qu’une photo souvenir de l’entrée.

Le square de verdure autour de la cathédrale est très agréable pour trouver un peu d’ombre et se reposer après cette balade !

Théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg

Repartons vers le canal Krioukov. Ce petit canal sert à relier les trois autres (Fontanka, Griboïedov et Moïka) et rejoint la Nouvelle-Hollande un peu plus au nord.

Depuis les rives, très belle vue sur le clocher de Saint-Nicolas, et au loin, les coupoles étoilées de la cathédrale de la Trinité !

façade du théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg
Le Mariinsky

Mais c’est surtout le Mariinsky que l’on remarque, ou plutôt sa façade arrière ! D’ailleurs, de l’autre côté du canal, j’ai découvert l’existence d’une seconde salle, le Mariinsky II, très moderne, qui tranche un peu avec l’aspect classique du quartier.

Bon, je préfère ce qui est plus ancien, je trouve que ça gâche la perspective, mais que voulez-vous, j’ai des goûts rétro…

J’imagine que le nom de Mariinsky vous est tout de même familier. Il s’agit en effet de la salle de théâtre la plus célèbre de Russie, avec le Bolchoï de Moscou.

Inauguré en 1860, il doit son nom à l’impératrice Maria (femme d’Alexandre II). J’ai bien aimé sa façade toute verte, cela change un peu des autres opéras que j’ai pu voir dans ma vie !

Dommage, juste à côté, la vue est gâchée par les travaux (oui encore…) du prolongement de la ligne 4 du métro.

Bon, cela reste pour la bonne cause, le quartier étant tout de même un peu loin du métro, il y en a besoin ! Juste dommage que le théâtre soit bordé pour une avenue à forte circulation automobile, comme un peu trop souvent dans la ville.

Bien sûr, s’il porte le nom de « théâtre », on y joue aussi des opéras, des ballets, concerts… J’aurais vraiment bien aimé aller voir les petits rats de l’opéra (logique pour une souris) mais hélas les tarifs sont presque aussi élevés que ceux de l’opéra de Paris !

Rien à voir avec le prix des ballets à Kiev par exemple ! Tant pis donc… La salle ne se visitant pas séparément, je me suis donc contentée de la façade.

Grande synagogue chorale de Saint-Pétersbourg

grande synagogue chorale de Saint-Pétersbourg

Avant de revenir sur nos pas, petit détour pour aller découvrir la Grande synagogue chorale, à quelques encablures de là, au 2 Lermontovski Prospekt.

Il s’agit d’une des plus grandes synagogues d’Europe, apparemment la deuxième en taille derrière celle de Budapest.

Tout comme cette derrière, elle arbore un style néo-mauresque, plutôt en vogue en cette fin de XIXe siècle. Style que j’affectionne et que j’ai retrouvé dans d’autres synagogues, comme celle de Vilnius ou une de celles à Cracovie.

Les synagogues ne sont pas toujours faciles à visiter : horaires restreints, tarif élevé (comme à Budapest ou à Rome), interdiction de photos…

Celle de Saint-Pétersbourg étant gratuite, ouverte jusqu’à 18h et sans interdiction de photographier, je n’avais pas envie de manquer ça, quitte à être dans le coin…

Je l’ai trouvée très jolie, superbement restaurée (elle souffrit de l’époque soviétique) et ne regrette pas le détour ! Avis aux souris pisseuses, des WC sont en accès libre au sous-sol, n’allez donc pas aux toilettes payantes dans la rue en face !

Autour de la rue Sadovaya

Nous pouvons désormais rebrousser chemin ! Cette fois, nous ne retournerons pas sur le Griboïedov, je vous invite à découvrir d’autres rues de ce quartier plutôt « populaire ».

Nous avons surtout emprunté la rue Sadovaya, qui traverse toute l’île du centre historique, et à la circulation effrénée, mais avons tout de même jeté quelques coup d’œil ailleurs.

Peut-être pas le plus beau quartier, mais j’ai tendance à dire, à « Piter », dans le centre historique, il n’y a rien de moche ! Plutôt sympa comme ambiance d’ailleurs, plus « authentique », et animée.

C’est d’ailleurs sur la rue Sadovaya, à deux pas de Saint-Nicolas, que nous avons déniché deux restaurants pas touristiques pour un kopeck ! (un géorgien et un perse, mais ce sera pour un autre article).

Ce quartier fut le lieu où se déroule l’action du célèbre roman de Dostoïevski Crime et Châtiment, les fans pourront donc retracer les pas de Raskolnikov !

Pour ma part, j’ai apprécié de redécouvrir le roman une fois mieux imprégnée des lieux. Pas sûre que ça ait changé tant que ça, du moins dans l’architecture !

Le jardin Youssoupov

À ne pas confondre avec le parlais du même nom, qui lui se trouve au bord de la Moïka, plus au nord. Ici, le jardin borde la Fontanka et la rue Sadovaya. Petit îlot de verdure dans un quartier assez dense, je l’ai trouvé très agréable !

Je m’y suis rendue à deux reprises : une première fois à la tombée du jour pour reposer mes pattes fatiguées, et une seconde fois sous un beau soleil brillant pour mieux profiter des lieux.

À chaque fois, un dimanche, j’ai pu y côtoyer les Pétersbourgeois venus chercher leur dose de chlorophylle !

Les amateurs du genre pourront également visiter le musée des transports urbains (mon copain aimerait le visiter un jour d’ailleurs !

Place Sennaya (Sennaya Ploschad)

Nous arrivons sur cette place très fréquentée : en effet, trois lignes de métro s’y croisent, ainsi que le tramway et de nombreuses lignes de bus (encore faut-il trouver les arrêts, hum).

Bruyante et grouillante, « la place au Foin » fut immortalisée par Dostoïevski Crime et Châtiment, mais pour le coup, elle a sans doute bien changé depuis ! Son église fut en effet remplacée par une entrée de métro, dommage ! Pas la plus belle, mais passage souvent obligé pour le voyageur.

Nous avons été chiner un peu dans le marché semi-couvert situé légèrement en retrait (entrée entre deux immeubles), effectivement plutôt populaire et cosmopolite.

C’est là que de nombreux ressortissants du Caucase tiennent leurs stands. Nous n’avons pas pris de photo du marché à proprement parler, apparemment ça n’est pas très bien vu…

La Fontanka et au-delà

immeubles colorés du canal Fontanka à Saint-Pétersbourg

Allons rejoindre la Fontanka, en fait un bras canalisé de la Neva, qui délimite plus ou moins le centre historique, la ville ne se développant au-delà qu’à partir du XIXe siècle. Il s’agit du canal le plus long mais également le plus large !

Long de près de 7 km, il offre ses plus agréables promenades dans le « Triangle d’Or », entre la perspective Nevski et le jardin d’été. Ce qui ne veut pas dire que se balader plus loin ne présente aucun intérêt !

Seul bémol : les larges quais permettent aux voitures ne venir un peu trop polluer nos narines ! Un peu moins « romantique » que les balades au bord des autres canaux, donc.

Allons jusqu’au pont Lomonossov, qui débouche ensuite sur la la place du même nom !

L’église Notre-Dame-de-Vladimir

notre-dame-de-vladimir à Saint-Pétersbourg

Mais restons au sud de la Fontanka avant de rejoindre la perspective Nevski !

Je suis allée voir la belle église Notre-Dame-de-Vladimir, également une des plus anciennes de la ville (inaugurée en 1783) typique du baroque pétersbourgeois !

Cette fois, c’est le jaune qui est à l’honneur ! Oui, après les églises bleues, place aux jaunes ! (je rappelle que j’ai également vu une rose sur l’île Vassilievski). Elle est desservie par la station de métro Vladimirskaya.

J’avais très envie de la voir, mais là encore, de vilains échafaudages gâchaient la vue ! Renseignements pris, c’est comme ça depuis un certain temps (au moins plus d’un an), et bien ça n’avance pas vite…

On peut tout de même voir qu’il s’agit d’une très belle église ! Là encore, petit coup d’œil à l’intérieur, et une seule photo « souvenir », car comme ailleurs, elles sont interdites…

Aux alentours de l’église Notre-Dame-de-Vladimir

rue dans les faubourgs XIXe siècle à Saint-Pétersbourg

J’ai eu l’occasion de flâner dans les rues alentour, résidant non loin.

Peu touristique, il s’agit d’un quartier très « fin XIXe-début XXe siècle », plutôt joli, un peu moins entretenu que l’hyper-centre cependant, mais rien de choquant.

Quelques immeubles « historicistes » se démarquent dans le paysage urbain.

J’ai fait un petit tour dans le marché couvert en face de Notre-Dame-de-Vladimir. Il faut savoir que ce genre de marché couvert fait partie de la culture des pays slaves, on en retrouve souvent.

Ici, les habitants viennent s’approvisionner en légumes, fromages, charcuterie.

Et les quelques touristes peuvent se laisser tenter par des souvenirs telles que les matrioschki (les poupées russes) au coût moins élevé que sur Nevski par exemple, même si bien sûr il ne faut pas s’attendre à la plus grande qualité !

Les fans de l’écrivain pourront également visiter l’appartement-musée de Dostoïevski. Petit coucou à nos amis Polonais, j’ai reconnu le buste d’Adam Mickiewicz, grand poète national, qui vécut à Saint-Pétersbourg.

Voilà, repassons par la Fontanka. Nous pouvons apercevoir un peu plus loin le pont Anitchkov, qui marque l’arrivée sur la perspective Nevski. J’espère que cette petite balade vous a plu !

canal Fontanka à Saint-Pétersbourg

Visiter Saint-Pétersbourg en 5 jours : 5e et dernier jour

Ce 5e et dernier jour de visite à Saint-Pétersbourg, il faudra faire des choix !

Parmi les plus beaux palais des environs de Saint-Pétersbourg, vous pouvez choisir entre le domaine de Peterhof, ou le palais Catherine et jardins de Tsarkoye Selo !

Tour en hydroglisseur (hydrofoil) pour visiter le palais de Peterhof

hydroglisseur arrivant à Peterhof

De nombreux touristes choisissent de visiter le palais de Peterhof et ses fameuses fontaines en hydroglisseur depuis Saint-Pétersbourg. C’est en effet le moyen le plus agréable et le plus rapide.

Le trajet permet d’admirer une partie des rives de la Neva en aval de l’Ermitage.

Toutefois le parcours de l’hydrofoil se situe surtout dans l’estuaire industriel de la Neva puis dans le golfe de Finlande.

Vous n’aurez donc aucun aperçu sur la forteresse Pierre-et-Paul et encore moins sur les canaux de Saint-Pétersbourg.

Je vous suggère donc de faire un tour en bateau sur les canaux de Saint-Pétersbourg en complément de cette excursion, car vous ne verrez pas du tout la même chose !

Mais concernant l’hydrofoil, je vous explique tout ça en détail sur l’article consacré au domaine ! 😉

Que voir au palais de Peterhof, le jardin et ses fontaines : visite en photos, prix des billets, horaires

Que visiter et faire à Saint-Pétersbourg en 3,4,5,7 jours : guide et infos pratiques

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