Que faire à Chueca et Malasaña à Madrid ?
Les quartiers Chueca et Malasaña à Madrid sont situés dans la partie nord du centre, après la Gran Via.
Fan de street art ? Il n’y a pas que Lavapiés à Madrid, alors rendez-vous dans le quartier de Malasaña pour en découvrir ! 😉
Ces quartiers comportent peu de belles et grandes places et monuments (à l’image du reste de la ville, finalement) mais une atmosphère particulière, entre shopping, bars, restaurants et salons de thé…
J’ai bien aimé les parcourir et les découvrir à différentes heures de la journée !
C’est ici qu’il faut venir en soirée pour profiter à fond de l’ambiance madrilène ! Suivez la souris à Madrid ! 🙂
Table of Contents
Plan des quartiers de Chueca et de Malasaña
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Que faire dans le quartier de Chueca à Madrid
Le « quartier gay » de la ville de Madrid, dont la station de métro Chueca arbore les couleurs du drapeau arc-en-ciel, s’étend au nord-est de la Gran Via.
Pour être honnête, en journée, nous n’avons pas vraiment remarqué qu’il s’agissait du quartier gay.
A Chueca, on trouve surtout des boutiques, cafés, restos, ainsi qu’un grand marché couvert où l’on peut également déguster des tapas ! 🙂
La calle de Fuencarral, piétonne, constitue la principale artère commerçante du quartier de Chueca.
On y trouve avec surtout des boutiques de chaînes, comme un prolongement de la Gran Via, plus au calme, à l’abri de la circulation automobile !
Les rues adjacentes offrent quant à elles des commerces « branchés » plus indépendants. On trouve également bon nombre d’établissements pour une petite pause goûter ou tapas !
À l’heure de la siesta, le quartier demeure assez paisible, et s’anime plus en soirée.
À l’image de son voisin Malasaña, le quartier de Chueca fut pendant longtemps laissé à l’abandon, pour devenir le repaire des prostituées et toxicos.
Mais la movida madrilène est passée par là, rendant ce quartier plutôt branché et lieu des avant-gardes et de sorties !
En s’y promenant, à l’écart des grands axes, on retrouve l’architecture typiquement madrilène.
On admire des façades aux tons plutôt chauds, certains immeubles aux fenêtres ouvragées. D’autres en revanche offrent un aspect plus « sage ».
Remarquez quelques jolis murs peints ! J’aime bien ce genre de choses j’avoue.
Ici peu de touristes, on ressent l’atmosphère d’un quartier authentique de Madrid, bien que quelque peu « branché » donc aux prix parfois moins doux qu’ailleurs.
Mais sans entrer dans les délires d’un quartier comme le Marais à Paris par ex.
Bref, on a aimé Chueca ! 😉
Le marché couvert San Anton à Chueca
Petit détour par ce marché ouvert jusqu’à minuit !
Le marché San Anton à Chueca, à proprement parler, se trouve au sous-sol. Il se poursuit au premier étage pour quelques fruits étals et légumes.
On commence à y trouver quelques stands, notamment burgers et pâtisseries françaises (oui, pas très typique tout ça) pour terminer au second niveau, avec plusieurs stands de tapas ! (c’est mieux…)
Mention spéciale au stand de spécialités canariennes, où nous avons pu prendre en dessert de délicieux beignets de banane sauce goyave.
Le soir, la foule se presse au marché San Anton et il faut jouer des coudes pour trouver un petit coin où se poser.
Nous avons préféré nous asseoir dans un établissement proposant quelques tables (toujours dans le marché), c’est qu’après avoir cavalé toute la journée, j’ai mal aux pattes !
Un restaurant occupe également le toit-terrasse, mais nous n’y avons pas dîné.
Globalement, on retrouve souvent ce genre de marchés en Espagne, et Madrid semble en regorger ! Typique, donc, et fréquenté par les locaux.
Le palais Longoria (société des auteurs) à Chueca
Non pas un palais au sens strict, le palais Longoria à Chueca un magnifique édifice moderniste de 1902, rare exemple de l’Art nouveau à Madrid !
S’il vous évoque plutôt Barcelone, rien de plus normal, puisque son architecte, José Grases Riera, était catalan !
Comme vous le savez peut-être, j’aime beaucoup ce genre architectural, qui m’a ramenée trois fois à Barcelone et j’ai passé un certain temps à admirer ce « palais ».
Le palais Longoria abrite aujourd’hui la société espagnole des auteurs.
Il ne se visite malheureusement pas, hormis pour les journées du patrimoine et la journée de l’architecture.
Quel dommage ! 🙁
Musée du Romantisme à Chueca
Ou Museo del Romanticismo en espagnol. Rien de fleur bleue là-dedans, désolée les amoureux !
Ce musée du Romantisme à Madrid évoque la période artistique du « romantisme » au XIXe siècle.
Il est situé dans un édifice de la fin du XVIIIe siècle, typique de cette époque !
Le musée du Romantisme de Madrid se divise entre son rez-de-chaussée dédié aux domestiques et à l’intendance, son « étage noble » partagé entre les lieux de réception et de vie privée, ainsi que son attique, non ouvert au public.
Le bâtiment abrite également un petit jardin investi par un salon de thé, mais malheureusement fermé quand nous y étions ! Pas de chance !
Le musée évoque surtout la vie quotidienne de la bourgeoisie du XIXe siècle, surtout pendant la période du règne d’Isabel II, entre 1833 et 1866, en plein essor du Romantisme.
On y trouve une son enfilade de salons, boudoirs, bureaux, chambres, pièce des enfants…
On y retrouve le mobilier, les objets, tableaux, sculptures…
Je voulais surtout y aller car à ce moment-là se tenait une exposition sur « la mode à l’époque romantique », et j’aime bien les jolies robes !
J’aime également les intérieurs anciens…
De novembre à avril, le musée est ouvert de 9h30 à 18h30 du mardi au samedi et de 10h à 15h le dimanche.
De mai à octobre du mardi au samedi de 9h30 à 20h30 et le dimanche de 10h à 15h.
L’entrée est de 3€ mais gratuite le samedi après 14h et le dimanche.
En ce samedi après-midi il y avait d’ailleurs un peu de monde au début de la visite ! Infos sur le site officiel.
L’église Santa Barbara à Chueca
Au nord du quartier de Chueca, nous sommes entrés dans la jolie église Santa Barbara, surtout réputée pour sa très belle façade !
Cette église du XVIIIe siècle faisait autrefois partie d’un couvent.
Que faire dans le quartier animé de Malasaña à Madrid
On retrouve à Malasaña le même genre d’architecture typiquement madrilène, les rues pas très larges bordées de petits commerces, bars, restaurants, salons de thé…
Ici, pas de chaînes internationales par contre, mais des petites boutiques parfois originales (déco, vintage…) et un nombre impressionnant de bars !
Enfin Malasaña est le quartier des noctambules par excellence !
C’est là où les Madrilènes déambulent la nuit de bar en bar (en espagnol ir de tapeo), squattant les trottoirs même aux heures les plus froides de l’hiver castillan !
Malasaña, c’est donc avant tout une ambiance, à arpenter de jour comme de nuit ! Tout y ferme tard, y compris les petits salons de thé (ça nous change de la France).
On notera pas mal de street art sur les rideaux de fer des bars et boutiques.
Outre la plaza Dos de Mayo, ne pas manquer rue San Vincente Ferrer une ancienne pharmacie aux murs extérieurs recouverts d’azulejos !
L’intérieur abrite désormais un petit salon de thé, où nous nous sommes arrêtés pour une pause goûter.
De la pharmacie, il ne reste plus grand-chose, !
On peut même dire que du coup l’intérieur manquait un peu de cachet ! (quels jeux de mots subtils cette souris… en tout cas c’était bon et pas très cher).
En journée, bien sûr, comme ailleurs dans la ville, je vous recommande de profiter des terrasses sur les quelques places du quartiers. J’aime bien les couleurs d’ailleurs ! 😉
Street art à Malasaña
Un peu moins connu que Lavapiés, le quartier de Malasaña regorge pourtant de street art, de quoi plaire aux amateurs !
C’est surtout sur les rideaux de fer que j’en ai vu, il vaut mieux donc venir le dimanche ou entre 14h et 17h quand les boutiques sont fermées (la nuit sinon mais on voit moins bien…).
Un dimanche, j’ai pu assister à un concours de street art et voir les artistes travailler sur leurs œuvres avec le public autour. Sympa !
Malasaña de nuit
Vous l’aurez compris, Malasaña est LE quartier des noctambules !
On s’y croirait parfois comment en plein jour tellement on croise de gens.
Pour l’anecdote, notez la vieille pharmacie de garde convertie… en bars !
L’église San Antonio de los Alemanes à Malasaña
Au sud de Malasaña, l’église San Antonio de los Alemanes est probablement une des plus jolies églises de Madrid !
Sans doute pour ça qu’elle est payante, hum.
Bon, pour 2€ (en 2019), on ne va pas pinailler !
Par contre dommage que les horaires soient si restrictifs : elle n’est en effet ouverte que de 10 h à 14 h. Il faut donc bien calculer son coup…
J’ai pu la voir en logeant non loin de là à Malasaña, et aucun regret ! Bien que petite, tous ses murs sont recouverts de fresques évoquant la vie de saint Antoine.
Vraiment très belle ! Le plafond tout en trompe-l’œil vaut également la peine que l’on se torde le cou.
Pour l’anecdote, l’église San Antonio de los Alemanes s’appelait avant « Saint-Antoine-des-Portugais ». Elle était alors le lieu de culte de la communauté… portugaise (ça alors !)
Elle fut ensuite donnée aux Allemands vivant à Madrid lors de la séparation des deux royaumes.
Fait agaçant : les photos y sont normalement interdites ! Vraiment trop d’endroits où c’est le cas à Madrid, grrr.
Qu’est-ce que ça peut leur faire aux curés ??
Heureusement, la personne qui surveillait n’était pas présente dans l’église mais seulement à l’entrée… et surtout occupée à surveiller son smartphone !
Musée d’histoire de Madrid
Le musée d’histoire de Madrid est consacré à l’histoire de la ville depuis le XVIe siècle, lorsqu’elle fut nommée capitale de l’Espagne, jusqu’au XXe siècle.
Situé dans un ancien hospice au superbe portail churrigueresque (le baroque tardif espagnol), le musée propose un parcours chronologique sur 14 salles et 4 niveaux (dont deux principaux).
On y trouve une collection hétéroclite de tableaux évoquant la ville et son évolution urbaine, des maquettes, de la porcelaine de la fabrique du Buen Retiro, des éventails…
La muséographie est plutôt bien faite (explications en anglais et en espagnol).
Malheureusement ce jour-là les salles retraçant le Madrid des XIXe et XXe siècles étaient fermées !
Dommage, mais les surveillants étaient occupés à garder les pièces de l’exposition temporaire sur Charles III, où il était interdit de prendre des photos…
Ne surtout pas manquer la grande maquette de Madrid au début du XIXe siècle (sous-sol), jalousement surveillée par un cerbère sorti des enfers, et la belle crèche napolitaine du rez-de-chaussée.
Le musée est gratuit pour tous, ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 20 h. Infos sur le site officiel.
Voilà, j’espère que cette petite balade à Chueca et Malasaña vous a plu et donné envie de découvrir ces quartiers branchés de Madrid ! 😉