Vous aimez le street art ? Madrid est une destination pour vous !
C’est surtout dans le quartier populaire et cosmopolite de Lavapiés que vous pourrez partir à la rencontre de cet art urbain et décalé !
Mais vous en verrez aussi dans les quartiers branchés de Chueca et Malasaña.
Appréciant l’art sous toutes ses formes, et trouvant qu’il a sa place dans la rue, j’ai donc décidé de me lancer à sa poursuite, au cours d’une agréable promenade sous un beau soleil dominical de janvier.
Mon itinéraire vous mène à travers le célèbre marché du rastro et la Tabacalera, un centre d’art contemporain plutôt décalé.
Que voir, que faire à Lavapiés ? Où voir du street art à Lavapiés ? Suivez l’itinéraire de la souris dans le quartier de Lavapiés ! 😉
Comment aller à Lavapiés ?
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Pour visiter le quartier de Lavapiés, il suffit de descendre au métro… Lavapiés ! (ligne 3) 😉
Sinon vous pouvez faire comme moi et sortir à la station de métro La Latina (un autre chouette quartier !), rejoindre le marché de la Cebada, décoré de street art, et descendre la calle Ribera de Cortidores.
Nous avons pu découvrir quelques œuvres de street art, surtout celles décorant les rideaux de fer des boutiques fermées. Chose finalement plutôt courante dans le quartier !
TOP 10 des activités à voir/à faire dans le quartier de Lavapiés
- Flâner dans le célèbre marché du rastro le dimanche « matin »
- Arpenter les rues à la recherche du street-art, spécificité du quartier
- Pénétrer à l’intérieur de la Tabacalera, ancienne manufacture de tabac devenue centre du street-art
- Découvrir le jardin communautaire « Esta es una plaza »
- Pour les amateurs d’art, arpenter les galeries de la calle du Doctor Fourquet
- Découvrir l’art contemporain au célèbre musée de la Reina Sofia ou à la plus modeste Casa Incendida
- Faire ses courses alimentaires au marché Anton Martin
- Déguster de la cuisine du monde à des prix battant toute concurrence !
- Faire du shopping loin des grandes chaînes internationales !
- Prendre le temps de vivre, tout simplement, et de découvrir une vraie vie de quartier
Lavapiés, c’est quoi ?
Lavapiés était l’ancien quartier juif, puis après l’expulsion de ceux-ci, demeura un quartier populaire où se regroupaient également les travailleurs venus d’autres régions de la péninsule.
Presque abandonné après guerre, Lavapiés devint un lieu de squat, puis attira les nouvelles populations immigrées d’origines diverses.
Ces dernières années, le quartier subit quelques réhabilitations et présente aujourd’hui un aspect plutôt bien léché, même si les tags sont aussi présents que le street art !
Le quartier de Lavapiés est-il dangereux ?
Souvent réputé mal famé, nous ne nous y sommes pas sentis en insécurité lors de nos différents passages dans le quartier de Lavapiés à Madrid.
Nous avons surtout eu l’impression de découvrir un petit quartier bien sympathique, avec quelques marchés, boutiques, bars, etc
Depuis quelques années, il est donc le berceau du street art madrilène, hébergeant également deux centres d’art contemporain : la Tabacalera, centre plutôt « officieux » du street art, et la Casa Encendida.
J’ai eu le plaisir de découvrir la première !
D’où vient le nom de Lavapiés ?
Littéralement, Lavapiés est le lieu où on « se lava les pieds » !
Le quartier tire son nom d’une place (la plaza de Lavapiés, donc) où il y aurait eu autrement une fontaine, qui expliquerait qu’on s’y lavait les pieds !
La place en elle-même est plutôt simple, pas très grande, et ressemble à des dizaines d’autres à Madrid.
Le célèbre marché du rastro à Lavapiés
D’abord, une petite mise en bouche ! Outre son street art, Lavapiés est également connu pour son célèbre « marché aux puces », le rastro.
Bien sûr, j’avais très envie d’aller y faire un petit tour, mais n’y voyez aucun rapport avec moi, je suis peut-être une souris, mais je n’ai pas de puces ! 😉
Le marché du Rastro à Lavapiés a lieu tous les dimanches matins, horaires espagnols bien sûr, donc jusqu’au milieu d’après-midi.
On y trouve un peu de tout, même si j’y ai surtout vu des stands de vêtements.
Malheureusement, comme bien souvent, rien à ma taille, snif… et oui, dur d’être une souris quand on aime la mode…
Je dois dire que je m’attendais à plus de bric-à-brac, mais je venais surtout pour l’ambiance. Et c’est vrai que par cette belle journée ensoleillée, il y avait un peu de monde !
Je n’ai rien acheté, mais vous trouverez peut-être votre bonheur au marché du Rastro ! 😉
Après cette petite mise en bouche qui nous a permis de nous imprégner de l’âme du quartier de Lavapiés, direction la calle de los Embajadores, la plus réputée en ce qui concerne la présence de street art.
Mais en attendant, nous découvrons des petites rues plus tranquilles très typiques du Vieux Madrid et du quartier, où le street art est déjà présent !
Au passage, nous avons pris plaisir à admirer les plaques des noms de rues, là encore très typiques de Madrid.
Chacune est différente et en rapport avec le nom de la rue, original, n’est-ce pas ! 😉
La calle de los Embajadores à Lavapiés et son street art
D’après nos recherches sur la toile, nous avions découvert qu’il s’agissait vraiment de la « rue du street art » à Lavapiés. Heureusement, le marché du rastro n’est qu’à deux pas !
Nous sommes arrivés à mi-hauteur et avons remonté la rue, bien en pente d’ailleurs, aïe les pattes (non je rigole, il m’en faut plus pour me plaindre !)
Mais il n’y a pas que le street art dans la vie ! Ou dans la rue… Il s’agit donc d’un axe commerçant principal de Lavapiés, plutôt vivant et agréable !
Là encore boutiques, bars, petits restos de quartiers, jalonnent le parcours. Vous ne manquerez pas de trouver votre bonheur pour une petite pause café, bière ou tapas !
Nos informations furent bonnes, pas besoin de chercher longtemps les fresques murales ou les rideaux de fer peints !
Tout s’offre à vous au moindre pas. Pas mal, non 😉
J’ai également bien aimé retrouver quelques anciennes enseignes en azulejos, ces carreaux typiquement espagnols ! (et portugais).
Beau mélange d’époques, c’est ça aussi qui fait l’intérêt d’une ville selon moi.
En remontant la rue, nous découvrons d’autres œuvres, mais également une jolie église (fermée…) et un théâtre.
Je n’ai pas aimé la boutique qui vendait d’horribles sacs en forme de têtes de chats, grrr ! Toujours ces félins partout, alors que les souris, tout le monde s’en fout ! Je proteste !
Autour de la plaza de la Corrala
Nous voilà arrivés tout en haut de la rue, bon bah, il n’y a plus qu’à redescendre, c’est logique !
Vers le bas de la rue nous découvrons le marché de San Fernando, fermé ce dimanche, mais sous le porche devant l’entrée, encore du street art !
Au-dessus du marché, nous avons pu jeter un coup d’œil sur la plaza de Augustin Lara, piétonne, et servant de lieu de rassemblement à la jeunesse locale de Lavapiés.
Entre modernité et vestiges anciens, comme l’atteste cette église en ruine s’offrant à nous…
Les Madrilènes semblaient apprécier de profiter du soleil, et nous aussi ! En janvier, c’est quand même agréable de voir du ciel bleu et de ne pas se geler, non ? 😉
Un peu plus loin, nous passons devant la plaza de la Corrala, du nom des coursives extérieures typiques des immeubles traditionnels de Lavapiés (un peu comme dans les motels américains…).
La Tabacalera à Lavapiés
En bas de la rue, nous arrivons devant la Tabacalera, cette ancienne manufacture de tabac de Lavapiés, comme son nom l’indique.
Les lieux furent transformés en centre d’art contemporain et abritent donc d’étranges expositions temporaires.
Oui, « étranges » parce qu’honnêtement, on n’y comprend pas grand-chose !
Je vais être honnête, ce genre d’art contemporain, ce n’est pas trop notre truc à la base. Mais l’entrée est gratuite, et nous avons une fâcheuse tendance à entrer quand on voit de la lumière ! Attention à vos maisons, les souris rôdent ! 😉
Nous sommes ouverts d’esprit et apprécions de découvrir de nouvelles choses un peu décalées ! Et pour le coup, ça l’était…
Nous avons tout de même trouvé très sympa cette reconversion d’un vieux bâtiment tombé dans l’oubli, devenu un lieu d’expression artistique ouvert à tous.
L’intérieur de la Tabacalera à Lavapiés : un temple du street art
Mais ne nous arrêtons pas là ! Juste à côté se trouve une autre entrée ! Nous avons vu deux petites expositions temporaires, mais nous fûmes surtout surpris par l’ambiance qui y régnait.
Dès que nous avons pénétré dans ce lieu étrange, nous nous sommes retrouvés dans une grande salle aux murs décorés de fresques contemporaines, et… devenue piste de danse pour la jeunesse locale !
Pas besoin d’aller en boite, c’est gratuit !
Ne manquez pas de descendre voir l’étonnant petit jardin, qu’on ne s’attend pas à trouver aux milieux des immeubles ! Là encore, du street art sur les murs extérieurs…
Bon, l’ambiance reste tout de même particulière et sans doute pas pour tout le monde.
Nous avons surtout côtoyé des jeunes (et quelques moins jeunes) se prélassant au soleil, une bouteille de bière à la main, une cigarette dans l’autre (logique vu le nom de l’endroit !).
Mais les odeurs nous laissent penser qu’il ne s’agissait pas que de tabac, hum… Mais rassurez-vous, l’ambiance reste bon enfant !
Plus original encore, ne manquez pas de faire un tour dans les salles sombres et voûtées accessibles au niveau du jardin !
Vous y découvrirez un véritable temple « officieux » du street art, jusque dans les toilettes ! Aucun bout de mur ne semblait vierge de toute trace de peinture. Détonnant !
Je dois avouer que nous nous sommes bien pris au jeu et avons apprécié notre petite incursion dans ces lieux aux premiers abords mystérieux !
Il y en a pour tous les goûts et j’ai vraiment bien aimé certaines réalisations !
Le jardin de la Tabacalera à Lavapiés
Il est désormais temps de sortir de là ! Mais pour faire durer de plaisir, ne manquez pas de faire le tour des murs extérieurs du jardin de la Tabacalera à Madrid, eux aussi recouverts de fresques.
La calle de la Fe et « l’Eglise Patolique » de Lavapiés
Poursuivons notre visite du quartier de Lavapiés à pied !
Hum, mais qu’est-ce donc que ceci ? Ça existe, une « église patolique » ? En espagnol, la « Iglésia Patolica » se traduirait par « Eglise canardesque », il s’agit donc d’un jeu de mots avec « catholique ».
Vous l’aurez compris, nous nous trouvons ici devant une véritable curiosité insolite à Madrid, parodie de l’église catholique, où sont mêmes célébrées des messes, en l’honneur du Dieu canard !
Hum, particulier, mais après tout, pourquoi les animaux devraient-ils être mis de côté en ce qui concerne la religion ? A quand le dieu des souris ?! 😉
Il s’agit de « l’œuvre » de l’humoriste Léo Bassi (d’origine française). Hélas nous n’avons pas pu y assister et nous sommes contentés de rester sans voix devant la devanture de cette étrange chose…
La calle Argumosa
En redescendant vers le sud, empruntons la calle Argumosa. Cette rue fait partie des axes majeurs du quartier de Lavapiés. Vous y trouverez bon nombres de bars, restaurants, petites boutiques (pas vraiment de chaînes), etc.
Il s’agit donc d’une rue très animée avec des petits restaurants originaux et bon marché !
Personnellement, nous y avons mangé un très bon mafé pour seulement 7€ ! Ne pas hésiter à regarder les cartes et par la vitre !
Aux beaux jours, les habitants du quartier aiment bien s’attabler sur les terrasses, installées pour l’occasion. Bon, dommage, il ne s’agit pas d’un axe piéton.
Esta es une plaza : le jardin communautaire de Lavapiés
A deux pas de là, n’hésitez pas à aller découvrir ce lieu étonnant et qui résume bien l’esprit du quartier de Lavapiés !
Il est situé entre la calle del Doctor Fourqet et la calle de la Sombreria.
Il s’agissait à l’origine d’un terrain vague abandonné depuis une trentaine d’années.
Un groupe de Madrilènes entreprit alors dès 2008 de réhabiliter le lieu et d’en faire un « espace solidaire » pour les habitants du quartier de Lavapiés.
Plus qu’un simple jardin, on y trouve également un potager commun (logique pour un jardin, c’est vrai) mais des espaces de vie, de rencontres, diverses activités…
Là encore le street-art à Lavapiés n’est jamais loin ! 🙂
Je suis plutôt pour ce genre d’initiatives, toujours mieux que de laisser des lieux à l’abandon ! Et vous, qu’en pensez-vous ?
La calle del Doctor Fourquet
Non loin de là, empruntons la calle del Doctor Fourquet en direction du musée de la Reina Sofia.
Si elle n’est pas spécialement jolie, elle est surtout connue pour être LA rue des galeries d’art du quartier de Lavapiés.
Hélas en ce lundi, la plupart était fermées, mais amateurs d’art, vous savez désormais où aller !
La calle de Santa Isabel et ses alentours à Lavapiés
Nous débouchons alors sur la Ronda de Toledo. Cette horrible autoroute urbaine délimite le « centre » de Madrid, et tranche furieusement avec les petites rues plutôt étroites de Lavapiés ! Ici, les voitures sont reines et les immeubles peu charmants.
Nous sommes passés devant la Casa Encendida, autre lieu dédié à l’art contemporain, mais nous avons réservé sa visite pour un prochain séjour !
En attendant, après une pause café bien méritée, nous repartons en direction du musée de la Reina Sofia et de la calle Santa Isabel, un peu plus loin.
Outre d’autres murs peints, je me suis fait une frayeur en passant devant la « Gatoteca« .
Non, rien à voir avec de bons gâteaux, il s’agissait juste d’un horrible lieu dédié aux chats, mes ennemis de toujours ! Pff, quelle drôle d’idées non ? À quand un lieu dédié aux souris ??
Pour finir cette petite promenade dans l’étonnant quartier de Lavapiés, passons devant le musée de la Reina Sofia, ou « musée national d’art moderne et contemporain » (que nous visiterons une prochaine fois), situé dans un ancien hôpital « modernisé ».
Une entrée donne sur la Ronda de Toledo, alors que la façade principale se déploie sur une très agréable place piétonne.
Empruntons alors la jolie calle Santa Isabel, axe principal du quartier de Lavapiés, jusqu’au métro Anton Martin. Nous avons apprécié les jolies perspectives qu’offrent les rues en pente du quartier.
J’ai surtout remarqué le « cine doré« , cinémathèque de style moderniste (art nouveau catalan, style que j’aime bien), le marché de Anton Martin (boutiques fermées à ce moment-là, dommage) et un peu de street art !
Et oui, on en trouve vraiment partout !
Nous voilà arrivés au métro Anton Martin. Peut-être reviendrons-nous explorer d’autres aspects du quartier de Lavapiés…
Avis de la souris sur le quartier de Lavapiés de Madrid
Lavapiés fut un petit coup de cœur pour le couple de souris modestes que nous sommes !
Nous avons pris plaisir à y flâner, découvrir des boutiques ou restaurants à prix défiants toute concurrence, et surtout avons vraiment apprécié de flâner le musée en l’air à la recherche de street art ou autres curiosités !
Ce quartier, sans grands monuments ou très beaux immeubles, n’en demeure pas moins étonnant et aussi très attachants.
Voilà, encore une fois, j’espère que cette balade à Lavapiés vous a plu et donné envie de découvrir ce petit quartier de Madrid ! 😉
Bonjour
Je cherche à visiter du street art à madrid ce WE avec notamment « madrid street art project » qui semble être exceptionnel mais je n’arrive pas à trouver où réserver?
Y avez vous été avec un autre organisme? (les autres font un peu trop touristes à mon gout et bcp plus cher….)
Y êtes vous allés accompagnés ou bien aviez vous un document (livres, notes, guide)?
Super site en tous cas
Bonjour,
je ne pourrai vous répondre précisément, j’ai procédé plus simplement : en flânant seule au hasard des rues après avoir lu quelques sites espagnols, en m’aidant de mon flair très affuté ! 😉
Le street art est par essence très volatil, il apparaît ou disparait plus ou moins vite. Le mieux est d’arpenter les rues de Lavapiés et de Chueca en particulier (ce n’est pas si grand), à l’heure de fermeture des bars et commerces (pour les rideaux de fer décorés). Vous en trouverez très facilement !
merci por ton article du le street art a Madrid
De rien !