Que voir, que visiter, que faire à la Turbie ? Où se balader à La Turbie sur la Côte d’Azur ?
La Turbie se situe sur la route de la Grande Corniche, à mi-chemin de Nice et de Menton.
Le village, d’origine antique, domine la principauté de Monaco de 500 mètres, offrant des vues spectaculaires, en particulier depuis le site de la Tête de Chien.
La Turbie est un des plus beaux villages de la Côte d’Azur.
Il offre de jolies ruelles médiévales mais est surtout connu pour son rare monument antique : le Trophée des Alpes, édifié sous le règne d’Auguste. Il n’en n’existe en effet que deux dans tout l’Empire romain !
Suivez la souris ! 😉
Table of Contents
Plan de la Turbie
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Comment aller à la Turbie
Visiter la Turbie en voiture
Le village de la Turbie se situe sur la Grande Corniche, environ à mi-chemin de Nice et de Menton. Comptez 20 mn quand ça roule depuis ces villes.
Sinon, La Turbie bénéficie d’une sortie directe depuis l’autoroute A8 !
Une fois arrivé, ça se complique : le stationnement y est gratuit mais assez difficile. Le principal parking se situe au pied du trophée des Alpes, on y accède juste à droite après le centre du village en venant de Nice.
S’il est complet, tentez la route de Cap-d’Ail et immédiatement à gauche, tournez sur la route de la Tête de Chien, après la section étroite à circulation alternée dans le village.
Il y a parfois des places dans les rues à gauche, au pied de la batterie.
Visiter la Turbie en bus
Là, les choses se compliquent ! Il n’y a pas de gare à La Turbie, perchée en altitude.
Ou plutôt il y en avait une il y a longtemps, mais le fameux chemin de fer à crémaillère permettant aux touristes de grimper depuis Monaco a hélas disparu…
Quelques rares bus relient la Turbie à Nice et Monaco. Bon courage…
Village de la Turbie
Le village de la Turbie offre plusieurs rues d’apparence médiévale, auxquelles on accède par des portes fortifiées.
La rue Droite et la rue Comte-de-Cessole occupent le tracé de l’ancienne voie romaine, la via Julia Augusta.
J’ai trouvé ce village absolument charmant ! On y retrouve la quiétude des villages, les vieilles pierres, les couleurs du sud. Plutôt reposant en venant de Nice finalement…
Ça et là, des éléments antiques ou médiévaux, souvent intégrés à l’architecture.
Sur la place centrale, un vieux puits…
En résumé, joli village mais… trop de chats partout !
L’église Saint-Michel de la Turbie
L’église Saint-Michel-Archange est typique du baroque niçois. Remarquez la coupole couverte de tuiles vernissées.
La nef est couverte de fresques et de stucs et ornée de plusieurs beaux tableaux.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de la Turbie
Un peu plus loin, la chapelle Saint-Jean-Baptiste de la Turbie est hélas très rarement ouverte. Mais votre souris préférée a eu la chance de tomber sur le curé du village, qui lui a ouvert la porte !
Je vous offre donc l’occasion d’en découvrir l’intérieur ! 😉
En haut du village, on parvient au Trophée des Alpes, qu’on devine derrière les arbres. Mais on n’y accède que du côté est, par l’avenue Prince Albert 1er de Monaco.
Allons justement le visiter… Suivez-moi ! 🙂
Trophée des Alpes ou trophée d’Auguste
Horaires du trophée des Alpes
- Le trophée est ouvert de 9 h 30 à 13 h puis de 14 h 30 à 18 h 30 de mai à septembre.
- Le reste de l’année, ouverture à 10 h et fermeture dès 17 h.
Tarif du trophée des Alpes
Le tarif d’entrée est de 6 € en 2023, avec toutes les gratuités des monuments nationaux : jeunes de moins de 26 ans, chômeurs, handicapés et un accompagnateur…
Visite du trophée des Alpes
Petite histoire du trophée des Alpes
Le trophée des Alpes fut édifié sous le règne d’Auguste, premier empereur de Rome, afin de célébrer sa victoire sur les peuples des Alpes, entre 25 et 14 avant J.-C. Avec un tel monument, l’Empereur était honoré de son vivant tel un dieu.
Plus que la commémoration d’une simple victoire, le trophée a surtout pour but de déifier Auguste, en l’assimilant au dieu Hercule. Transformé en ouvrage fortifié au Moyen Age, le trophée des Alpes fut partiellement détruit en 1705 sur ordre du roi Louis XIV.
Au XVIII et XIXe siècles, les pierres furent utilisées pour édifier l’église du village et de nombreuses maisons. Le trophée est classé monument historique après le rattachement du comté de Nice à la France en 1860.
Le monument a été patiemment restauré par l’architecte Jean-Camille Formigé puis son fils Jules au début du XXe siècle, tous deux architectes en chef des monuments historiques.
Les travaux furent en partie financés par le mécène américain Edward Tuck, qui séjournait à Monaco.
Le parc
Le trophée était autrefois entouré de maisons. Toutes furent démolies pour dégager le site.
Un joli parc de deux hectares les remplace, offrant une végétation méditerranéenne et surtout de magnifiques vues sur Monaco puis le cap Martin.
Le trophée
Le trophée des Alpes est bâti en jolie pierre blanche de la Turbie.
Il mesure 36 mètres de hauteur (50 mètres à l’origine), et 38 mètres de largeur au sol.
Son emplacement ne fut pas choisi au hasard : il se situe à la naissance des Alpes, au point le plus visible de la route dominant le port antique de Monaco (Monoïkos), montrant bien à tous la victoire romaine !
Sur la face occidentale du trophée, du côté de la Gaule, difficile de rater l’immense dédicace à Auguste, avec l’énumération des 45 peuples soumis par Rome !
Elle fut reconstituée grâce aux fragments retrouvés sur place, et à un texte de Pline l’Ancien. Deux victoires ailées encadrent la vaste inscription.
Il faut imaginer à l’origine un monument entouré de 24 colonnes, avec à son sommet une immense statue d’Auguste !
Là encore, des chats se promènent tranquillement, narguant les souris !
Vue panoramique du trophée des Alpes
On peut grimper dans le monument par plusieurs escaliers. Attention, les marches sont hautes, c’est sportif ! J’ai eu mal aux pattes après…
La vue plongeante sur le village en contrebas, et de l’autre côté sur le bord de mer, est tout bonnement splendide ! Ça méritait bien l’effort…
Au fait, saviez-vous qu’il n’existe qu’un autre trophée romain dans tout le monde antique ? Il se situe en Roumanie, à Adamklissi !
Celui-ci, de plan circulaire, fut édifié par l’Empereur Trajan, pour commémorer sa victoire sur les Daces (oui; d’où le nom de la Dacia, vous savez tout !)
Musée du site
Le petit musée offre quelques explications sur l’édification du trophée. On y trouve des fragments du monument, des plans, des photos, une maquette et un film sur l’histoire du trophée et sa restauration.
On fait tranquillement le tour du site en un peu plus d’une heure.
Vue panoramique sur Monaco depuis la Tête de Chien
Le rocher de la Tête de Chien domine Monaco et Cap-d’Ail de 550 mètres. Il offre un panorama spectaculaire sur la Riviera niçoise, du cap de Nice jusqu’en Italie !
Il tient son nom de l’occitan Testa de camp, qui signifie « extrémité du camp militaire ». C’est en effet un site stratégique vu sa situation exceptionnelle.
Aucun rapport donc avec l’animal, même si on peut vaguement deviner le profil d’un chien !
La Tête de Chien est aujourd’hui un grand site d’escalade français.
Comment aller à la Tête de Chien depuis la Turbie et Monaco
Pour se rendre à la Tête de Chien, il suffit d’emprunter la D 37 vers Cap-d’Ail, puis immédiatement à gauche à la sortie du village de la Turbie, c’est indiqué.
Depuis Monaco, il faut emprunter la nationale 7 (M 6007) puis la D 37 vers la Turbie, immédiatement à droite aux feux en sortant de Cap-d’Ail.
Soyez prudents sur cette route en lacets : n’oubliez pas que la princesse Grace de Monaco y perdit la vie.
Impossible d’accéder au site en voiture : il faut se garer (parking gratuit) puis poursuivre à pied sur la route sur environ 700 mètres, en légère montée.
Au bout de la route, on remarque le fort de la Tête de Chien, racheté en 2016 par la Principauté et qui ne se visite pas, et enfin, après un court tunnel piétonnier, le belvédère.
Que voit-on depuis la Tête de Chien
Le panorama permet de découvrir les principaux sites de la Riviera, du mont Boron à Nice, à Bordighera en Italie.
La Tête de Chien offre surtout une vue plongeante spectaculaire sur Monaco, qu’on domine de plus de 500 mètres !
A l’ouest, on aperçoit le village d’Eze qui domine la plage de 430 mètres, puis la péninsule du Cap Ferrat.
Au fond, c’est le mont Boron à Nice, et la baie des Anges.
A l’horizon, on devine Antibes et son cap, et au fond, le massif de l’Estérel, par temps clair.
En contrebas, s’étend la ville de Cap-d’Ail, avec le cap à proprement parler, puis vers l’est le quartier de Fontvieille à Monaco, avec le stade Louis II.
Puis c’est le fameux rocher de Monaco, facilement reconnaissable, qui domine le port Hercule. On remarque le palais princier, et au bout du rocher, le musée océanographique.
La vue domine Monte-Carlo, avec son casino (partiellement caché par les hauts immeubles), et au loin, Roquebrune-Cap-Martin et Menton.
Après la ligne de crête des Alpes, c’est l’Italie : on devine au loin Vintimille puis Bordighera, en Ligurie.
La Grande Corniche : un parcours spectaculaire
La route de la Grande Corniche (D 2564), ou Haute Corniche, relie Nice à Roquebrune en longeant au plus près la ligne de crête, qui domine la Riviera de près de 700 mètres !
Elle est la plus haute des trois routes de corniche reliant Nice à Roquebrune-Cap-Martin. Elle suit en partie le tracé de l’ancienne voie romaine, la via Julia Augusta.
La Basse Corniche, ou Corniche inférieure, domine directement la mer en passant par le centre de Villefranche-sur-Mer, la plage d’Eze, puis Monaco.
La Moyenne Corniche domine la Méditerranée d’environ 400 mètres, en passant par les hauteurs de Villefranche puis le village d’Eze et enfin Beausoleil.
Parcours de la Grande Corniche de Nice à la Turbie
Depuis le quartier du port à Nice, la route de la Grande corniche s’élève rapidement jusqu’au mont-Gros, contournant l’observatoire de Nice.
Puis elle atteint le col d’Eze (507 mètres d’altitude), d’où se détache la route menant à l’Astrorama et au fort de la Revère, dans le parc départemental de la Grande Corniche.
Puis la route longe la crête, dominant le village d’Eze, avant d’atteindre son point le plus élevé, à 530 mètres d’altitude, puis le village de la Turbie.
Parcours de la Grande Corniche de la Turbie à Roquebrune-Cap-Martin
En poursuivant vers l’est, la route de la Grande Corniche domine Beausoleil et Monaco, offrant de multiples vues. Hélas, il est très difficile de s’y arrêter, par manque de lieux de stationnement !
Elle redescend progressivement jusqu’au Vistaëro, avec son grand hôtel moderne, offrant une superbe vue sur Monaco à 305 mètres de hauteur.
De multiples virages permettent enfin de gagner Roquebrune-Cap-Martin et la route de la Moyenne Corniche.
Un embranchement à gauche (c’est indiqué) donne accès au vieux village de Roquebrune, qui mérite indéniablement une visite ! 😉
ATTENTION : Napoléon, qui ordonna la construction de la route faute de mieux, la trouvait dangereuse. En soirée, il n’est pas rare d’y croiser des animaux : je suis tombée sur un chevreuil planté au milieu de la route. Heureusement, je roulais doucement.
Bref, malgré les superbes vues, roulez prudemment !
Parc départemental de la Grande Corniche
La cime de la Forna (621 mètres d’altitude) offre une belle vue sur le site de la Turbie et le Trophée des Alpes.
Pour y accéder, il suffit de se rendre en voiture au fort de la Revère, dans le parc départemental de la Grande Corniche, à partir du col d’Eze.
Une promenade piétonne étonnante, la route de la Simboula, offre des vues plongeantes sur le littoral, à près de 700 mètres de hauteur, en passant par deux tunnels piétons !
Mais je vous explique tout ça en détail dans cet article à lire absolument ! 😉
Avis de la souris sur la Turbie
La Turbie est moins connu qu’Eze ou Roquebrune, mais offre un joli village médiéval, un monument antique unique en son genre et de multiples vues panoramiques sur la Côte d’Azur.
Trois bonnes raisons pour s’y rendre, d’autant qu’il est un peu plus calme que d’autres lieux plus célèbres ! Je déplore juste le nombre élevé de chats, jusque sur le Trophée des Alpes : pas rassurant pour une souris !
Que voir autour de La Turbie
Autour de la Turbie, il faut indéniablement aller visiter la Principauté de Monaco, pour son fameux rocher, le musée océanographique et Monte-Carlo avec son casino.
On y découvre également le jardin exotique et la grotte, et plusieurs musées.
En contrebas du village, le sentier littoral relie l’ouest de la ville de Cap-d’Ail à Monaco sur environ 4 km, via le cap proprement dit. Une superbe balade au bord de la Méditerranée !
Limitrophe de la Turbie, découvrez le vieux village de Roquebrune-Cap-Martin !
Il vous offre un superbe village perché aux ruelles médiévales s’enroulant autour du plus ancien donjon de France, un olivier datant de l’Antiquité qui serait le plus vieil arbre de France, et une superbe promenade sur le sentier littoral, du cap Martin à Monaco.
Puis c’est Menton, la ville des citrons, avec sa vieille ville toute colorée.
A l’ouest, le village perché d’Eze est incontournable, avec son jardin exotique dominant la mer de 430 mètres.
Enfin Villefranche-sur-Mer escalade la colline, dominant la rade et la plage. On y découvre une curiosité : la rue obscure, entièrement souterraine !
Et bien sûr, Nice, plus grande ville du département, offre de nombreuses choses à voir ! 🙂