La Sacra di San Michele (ou abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse en français), située à seulement 10 km à l’ouest de Turin et très proche de la France, est un des plus beaux ensembles romans d’Italie.
Cette abbaye bénédictine occupe un site aussi impressionnant que singulier, dominant à pic le val de Suse de plusieurs centaines de mètres. Elle inspira Umberto Eco pour son roman Le Nom de la rose.
Sa structure architecturale évoque un peu l’abbaye du Mont Saint-Michel en Normandie.
Les bâtiments semblent prolonger la roche, mais ici au milieu des Alpes, l’abbaye étant perchée à 962 mètres d’altitude !
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Plan de localisation de la Sacra di San Michele
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Horaires et tarifs de la Sacra de San Michele
La Sacra di San Michele est ouverte tous les jours de 9 h 30 à 18 h 00 (19 h 00 en juillet-août), avec une interruption de 12 h30 à 14 h30 en semaine. Dernière entrée 30 mn avant la fermeture.
Le prix du billet est de 8 € en 2025 (inchangé depuis 6 ans), 6 € pour les moins de 18 ans, les handicapés et les plus de 65 ans. C’est gratuit uniquement pour les enfants de moins de 6 ans.
Infos pratiques actualisées sur le site officiel de la Sacra di San Michele
Pourquoi visiter la Sacra di San Michele ?
Perchée à plus de 950 mètres d’altitude sur un éperon rocheux dominant le val de Suse, la Sacra di San Michele est l’un des monuments les plus spectaculaires du Piémont !
Cette abbaye, construite entre ciel et montagne, impressionne autant par son architecture que par son emplacement. L’escalier des morts, les fresques romanes et la vue panoramique en font une visite marquante. Elle marque l’un des jalons majeurs de la « Via Francigena », ancienne route de pèlerinage reliant Canterbury à Rome.
Facilement accessible depuis Turin, la Sacra combine spiritualité, histoire, nature et paysages grandioses. Moins fréquentée que d’autres grands sites religieux italiens, j’ai trouvé qu’elle offre une atmosphère paisible, propice à la contemplation et à la découverte.
Petite histoire de la Sacra di San Michele
La Sacra di San Michele naît autour de l’an 1000, fondée entre 983 et 987 par l’ermite Jean Vincent du Mont Pirchiriano, un Auvergnat ! Elle s’élève sur un site stratégique dominant l’entrée du val de Suse, au croisement des routes vers la France et Rome.
Dès le XIe siècle, l’abbaye devient un important lieu de pèlerinage, affilié à l’ordre bénédictin. Elle s’inscrit dans un axe spirituel reliant plusieurs sanctuaires dédiés à saint Michel. Agrandie au fil des siècles, elle connaît son apogée aux XIIe et XIIIe siècles. L’abbaye pu garder une certaine indépendance territoriale jusqu’au milieu du XIVe, ce qui lui permit d’établir une certaine autorité et un rayonnement culturel dans les territoires environnants.
Elle décline ensuite lentement, avant d’être abandonnée à la Révolution. Le site est restauré à partir du XIXe siècle. Depuis 1837, des pères rosminiens en assurent la garde. Classée monument symbolique du Piémont, elle reste un lieu spirituel actif et une prouesse architecturale, fusionnant pierre et montagne dans un décor grandiose.
L’abbaye inspira l’écrivain Umberto Eco pour son célèbre thriller médiéval, Le Nom de la rose, paru en 1980.
Visite de la Sacra di San Michele
Extérieur de l’abbaye
L’abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse se remarque de loin, perchée sur son rocher, touchant presque les nuages. Et dans cette région d’Italie, il y en a souvent… Impressionnant, et on se sent tout petit en dessous !
La visite de la Sacra di San Michele commence par une montée à pied depuis le parking, à travers une courte forêt de châtaigniers. L’approche met en valeur la silhouette monumentale de l’abbaye, perchée à pic sur la roche.
Intérieur de l’abbaye
Après avoir franchi le châtelet d’entrée doté de portes de fer, on accède à l’escalier des morts, un passage étroit et raide encadré par une paroi rocheuse. Et oui, j’ai dû affronter un escalier constitué par 243 marches ! Il doit son nom aux anciens sarcophages autrefois présents dans les niches.
Ce couloir débouche sur le portail du Zodiaque, chef-d’œuvre roman du XIIe siècle, orné de reliefs représentant les signes astrologiques.
On entre ensuite dans l’église abbatiale, reconstruite en grande partie au XIIe siècle, qui mêle roman et gothique.
L’intérieur, austère et majestueux, conserve une crypte romane, quelques fresques médiévales, un maître-autel et une nef aux voûtes élancées. L’église comporte de beaux chapiteaux sculptés et de belles fresques du XVIe siècle.
Une terrasse extérieure accessible par une porte depuis l’église offre un panorama extraordinaire sur la vallée et les Alpes…
La visite se poursuit dans les vestiges du monastère médiéval, notamment les ruines du réfectoire et les fondations du cloître, accessibles lors d’un parcours extérieur balisé.
Un petit musée retrace l’histoire du site et de ses restaurations. Tout au long de la visite, des panneaux explicatifs en italien et en anglais accompagnent le parcours, qui mêle spiritualité, patrimoine et paysage alpin.
Vue sur le val de Suse
La Sacra di San Michele offre une vue à couper le souffle sur le val de Suse et Turin au loin…
Avis de la souris sur la Sacra di San Michele
La Sacra di San Michele constitue un ensemble historique unique en son genre. Il offre une vue époustouflante, l’ambiance étrange et sombre rappelant le roman Le Nom de la rose.
Tout pousse à découvrir ce lieu hors du commun ! 😉
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Bonjour La Souris, je lis que vous avez pu obtenir une cellule pour dormir à la sacra di San Michele. Pouvez-vous vous s’il vous plaît, me dire comment vous vous y êtes pris ? J’ai écrit à cette abbaye en leur demandant l’accueil précisant que, je serais pèlerin sur la via francigena. On m’a dit qu’il était impossible d’y dormir.
Comme vous l’avez compris, j’envisage prochainement de partir de Gap pour rejoindre le Sanctuaire de San Michele au Monte Gargano via La sacra di San michelangelo, Rome et le Gargan.
Mon autre question est : Avez-vous fait ce chemin à pied ?
Auquel cas, pouvez-vous m’indiquer les accueils de Montgenevre à l’abbaye ? Par avance je vous remercie d’une éventuelle réponse.
Pour le reste de la via francigena j’ai le guide Lepère.
Bravo pour votre site????????
Guy Mari
Bonjour,
non, je n’ai fait que modestement visiter l’abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse. Il n’est en effet pas possible d’y séjourner lors d’un pèlerinage, comme l’indique la FAQ officielle :
https://sacradisanmichele.com/fr/faq/
N’ayant que de petites pattes de souris, je m’y suis rendue en voiture, c’est que c’est très haut perché !
Bonne visite de l’abbaye et bon pèlerinage ! 😉
Idem, ou presque… Je prépare mon prochain itinéraire, de chez moi (vers Brignoles (83) à Sacra di San Michele, à pied, en partie en suivant la Via Domitia de Manosque à Montgenèvre.
J’ai l’impression qu’il n’y a que des hébergements touristiques, rien de spécifique pour les pèlerins en terme de style et de budget.
J’ai aussi échangé avec l’abbaye pour demander s’il y avait un hébergement au Mont, et on m’a répondu par la négative, c’est bien dommage.
En effet c’est bien dommage… et oui les hébergements deviennent de plus en plus chers ! Je connais bien Brignoles et sa région, joli endroit, et proche de l’Italie, c’est un plus ! Même si à pied ça fait beaucoup pour mes petites pattes de souris 😉
Je viens de voir ton blog et comme je passe par Turin en septembre, voila une excellente idée de visite.
Tu y es allée en voiture ou en train ?
Bonjour,
je suis allée à Turin en voiture, lors d’un road trip dans les Alpes. 😉