Les catacombes de Paris sont uniques en leur genre !
Ce lieu insolite attire de plus en plus de visiteurs et il devient compliqué de le découvrir. Mais les catacombes, c’est quoi au juste ?
Les catacombes de Paris ne sont pas comme en Italie des sépultures antiques des premiers chrétiens. Ce sont ici d’anciennes carrières de pierre calcaire dans lesquelles ont été vidés les ossements des cimetières de Paris à partir des années 1780.
Elles abritent aujourd’hui le plus grand ossuaire du monde !
Comment visiter les catacombes de Paris, comment y aller, mes conseils pour éviter l’affluence, l’histoire étonnante du lieu, les personnes célèbres inhumées dans les catacombes…
La souris habituée du Paris souterrain vous explique tout ! 😉
Réservation en ligne toujours obligatoire en 2024.
Table of Contents
Comment aller aux catacombes de Paris en métro ou RER
L’entrée des catacombes de Paris se situe sur la place Denfert-Rochereau dans le XIVe arrondissement, juste en face de la gare RER de Denfert-Rochereau (ligne B).
Le site est également desservi par les lignes 4 et 6 du métro.
Tarifs 2023 des visites libres des catacombes de Paris
En 2023, il est devenu indispensable d’acheter son billet en ligne pour les catacombes de Paris, sur le site officiel Paris-musées ou l’un des partenaires officiels.
Billet normal acheté en ligne le jour même
- Le prix du billet d’entrée pour la visite libre des catacombes de Paris est de 15 € en 2022/23 (14 € en 2021, 13 € en 2019, et 8 € en 2015 !)
- Le tarif réduit est de 13 € pour les 18-25 ans inclus et les enseignants actifs.
- C’est gratuit pour les moins de 18 ans, les chômeurs et bénéficiaires de minima sociaux comme le RSA, les handicapés avec un accompagnateur…
- billet jumelé avec la crypte archéologique de l’Ile de la Cité : 17 €, 15 € en tarif réduit
En choisissant de visiter les catacombes de Paris sans anticiper une réservation coupe-file, soyez sûrs de choisir la bonne période !
Faute de quoi vous risquez de ne pas entrer, ou de faire la queue pendant des heures ! (voir plus bas)
Billet prioritaire coupe-file pour les catacombes de Paris (acheté au moins la veille)
Le billet prioritaire pour les catacombes de Paris (en principe donc sans attente) est de… 29 €, tarif réduit à 27 €.
Pour ce prix totalement exorbitant, l’audioguide est tout de même offert ! (ouf !)
Le même billet prioritaire est proposé 5 € pour les 4-17 ans, mais SANS l’audioguide !
Vous pouvez acheter un billet coupe-file par le biais de notre partenaire Tiqets
Audioguide des catacombes de Paris
L’audioguide des catacombes de Paris est proposé pour 5 €, pour 30 mn d’écoute environ (c’était 3 € en 2015).
Il n’est pas indispensable si vous lisez la brochure de visite fournie à l’entrée, car il répète à peu près la même chose.
Et bien sûr, votre souris préférée vous résume l’essentiel à savoir ici ! (mais chargez l’article avant la visite, pas de réseau 4 ou 5G 20 mètres sous terre !) 😉
Visites guidées des catacombes de Paris
Les visites guidées permettent bien sûr d’en apprendre plus sur les catacombes de Paris, leur géologie et leur histoire.
Mais c’est aussi LE SEUL moyen pour accéder à une partie du parcours dans l’ossuaire et au deuxième niveau souterrain de carrières et ses curiosités, que je présente plus bas (sans jeu de mot !).
Deux solutions : suivre les visites guidées proposées par le musée (réservation sur le site officiel), ou passer par une agence.
Dans le premier cas, c’est moins cher (7 € la visite en plus du prix d’entrée, 5 € en tarif réduit), et en français…
Mais l’offre se résume à deux visites par mois pour chacun des deux thèmes proposés (visite générale ou géologie et carrières), uniquement le jeudi à 13 h !
De plus, impossible de réserver, il faut se présenter à l’entrée 15 mn avant… et repartir bredouille si la visite est complète. Pas franchement pratique…
Ou alors, il faut passer par une agence comme Get Your Guide. Mais là, c’est nettement plus cher, et… toutes les visites sont en anglais !
Changement en 2023 : il est enfin possible de réserver une visite guidée officielle en français en ligne sur le site Paris-Musées. Et une visite s’est ajoutée le mardi à 18 h, bien plus pratique !
Durée de la visite : combien de temps pour visiter les catacombes de Paris ?
Question récurrente : quelle durée de visite dans les catacombes de Paris ?
Pour visiter les catacombes de Paris, il faut déjà parvenir à y entrer ! Donc après 10 mn de file d’attente (avec billet coupe-file ou hors saison, avec de la chance) ou deux heures voire plus en haute saison !
Comptez alors entre 45 mn et 1 h 00 environ pour parcourir les catacombes de Paris, selon votre intérêt et le nombre de panneaux que vous lirez.
Il faut environ 20 mn pour parcourir les galeries d’inspection, puis 25 à 40 mn pour parcourir l’ossuaire proprement dit.
Conseils pour visiter les catacombes de Paris en évitant l’affluence
Billet coupe-file onéreux avec réservation horaire ou visite moins chère hors-saison, il faut choisir !
Depuis quelques années, l’affluence, surtout étrangère, est croissante dans les catacombes de Paris. Le nombre d’entrées est limité à 200 personnes simultanément sur le site.
Cela induit des temps d’attente déraisonnables le week-end et durant les vacances scolaires. Il faut souvent patienter plusieurs heures !
Les catacombes de Paris sont probablement le lieu dans la région présentant le plus de file d’attente, avec le Louvre et le château de Versailles…
Deux solutions s’offrent à vous :
- acheter un billet coupe-file, à plus du double du tarif normal d’entrée (il n’y a pas de petit profit pour la mairie de Paris !)
- ou privilégier, dans la mesure du possible, les périodes les plus creuses.
Quand visiter les catacombes de Paris ?
Vous pouvez venir hors saison, de novembre à début avril, en semaine et hors vacances scolaires ? Alors vous éviterez la longue file d’attente aux catacombes de Paris, voire parfois toute attente, surtout en fin d’après-midi du mercredi au vendredi.
Le mercredi est en général le jour le plus creux, surtout par beau temps.
Vous ne pouvez pas venir hors saison en période creuse ? Alors le choix se résume au billet coupe-file cher ou à la longue file d’attente !
Un lieu confiné et macabre aux nombreuses marches d’escalier
Les personnes sensibles ou claustrophobes ainsi que les enfants éviteront les catacombes de Paris, qui peuvent impressionner.
Vous visitez tout de même une nécropole et faites directement face à des millions de cadavres…
Enfin la configuration du site nécessite une condition physique correcte.
Rien d’extraordinaire, mais il faut descendre 131 marches au début, puis grimper 112 marches d’escalier pour sortir, en plus du parcours souterrain d’environ 1,5 km.
Et prenez vos précautions : les seules toilettes du site sont situées à la fin du parcours !
Pour finir, prenez une petite laine : la température des catacombes de Paris est constante toute l’année : 14 °, avec souvent un fort taux d’humidité.
Par ailleurs, les sacs dépassant le format 40 x 30 cm sont interdits, et attention, il n’y a PAS de vestiaire sur le site !
Horaires de visite des catacombes de Paris
Les catacombes de Paris sont ouvertes à la visite du mardi au dimanche de 10 h à 20 h 30, fermeture des caisses une heure avant.
Le site est fermé le lundi, ainsi que le 1er janvier et le 1er mai.
Visiter les catacombes de Paris avec un handicap
La visite des catacombes de Paris est malheureusement impossible pour les personnes à mobilité réduite en raison de la configuration du site (nombreux escaliers, pas d’ascenseur).
Pour les autres handicapés, l’accès est gratuit et prioritaire (ce qui ici en particulier est un avantage indéniable).
Sur présentation de toute pièce officielle, sans condition de taux de handicap : carte mobilité-inclusion d’invalidité ou de priorité, notification d’une MDPH avec RQTH ou versement d’AAH…
Les catacombes de Paris : un peu d’histoire…
Mais pourquoi trouve-t-on un ossuaire à cet endroit ?
Contrairement à Rome, les catacombes de Paris ne sont pas le lieu de sépulture des premiers chrétiens. Si ce nom fait référence à la ville éternelle, l’ossuaire municipal de Paris a une histoire toute différente.
Le cimetière des Innocents : un lieu glauque et insalubre au cœur de Paris
Durant le XVIIIe siècle, le cimetière des Innocents, situé en plein centre de Paris autour de la fontaine des Innocents dans le quartier des Halles, est le plus important de la capitale.
Depuis plusieurs siècles, les ossements de centaines de milliers de Parisiens s’y entassent provoquant de graves problèmes de salubrité publique.
Un jour, un mur d’une cave d’un immeuble de la rue de la Ferronnerie cède sous le poids des cadavres. Le scandale provoque la fermeture de ce cimetière par ordre du roi en 1780.
A la mème époque, des galeries d’inspection sont crées afin de consolider les carrières souterraines de Paris, dont le défaut d’entretien durant parfois plusieurs siècles provoque régulièrement de graves effondrements en surface.
Les anciennes carrières dites de la Tombe-Issoire sont alors choisies pour servir d’ossuaire et recevoir tous les restes du cimetière des Innocents.
La création de l’ossuaire de Paris
L’ossuaire de Paris est aménagé à partir de 1810 par Héricart de Thury, inspecteur général des carrières. Il fait rassembler les ossements balancés en vrac et met en œuvre une véritable décoration macabre, ponctuée de maximes.
En français ou en latin, elles invitent à méditer sur la brièveté et la fragilité de la vie humaine…
Progressivement, ce sont presque tous les cimetières de la capitale qui sont fermés pour des raisons de salubrité et l’ensemble des ossements sont transférés dans la carrière de la Tombe-Issoire.
Les derniers transferts se déroulent en 1860 lors des grands travaux d’Haussmann. Ce sont alors plusieurs millions de Parisiens défunts qui trouvent leur place dans l’ossuaire !
Un lieu de curiosité macabre
Dès le Premier Empire, l’ossuaire devient un objet de curiosité. Il n’a cessé dès lors d’accueillir des visiteurs. Ils sont devenus extrêmement nombreux ces dernières années à la faveur de la promotion internationale réalisée par la mairie de Paris.
Pour en savoir nettement plus sur la passionnante histoire des catacombes de Paris, Wikipédia est votre ami ! Et si vous regardez bien, c’est aussi pour l’essentiel du travail de souris ! (oui, je suis partout) 😉
Personnes inhumées dans les catacombes de Paris
Le déversement des restes humains de la plupart des cimetières de Paris avant 1860 a amené de nombreuses personnalités de l’histoire de France à finir dans l’ossuaire.
Aucune n’a pu être clairement identifiée. Mais on présume logiquement que les ossements de Rabelais, Charles et Claude Perrault, Racine, Colbert, Robespierre, Danton, Camille Desmoulins et beaucoup d’autres sont présents dans les catacombes de Paris.
Visite libre des catacombes de Paris
Le parcours de visite libre des catacombes de Paris se décompose en deux parties distinctes : les galeries de visite des carrières souterraines de Paris, puis l’ossuaire.
Rassurez-vous : aucune chance de vous perdre ! Le parcours est isolé du reste du réseau de carrières par plusieurs mètres de consolidations.
Enfin sachez qu’on n’y croise pas en principe de rats et souris (hormis moi bien sûr, mais je ne fais pas peur !)
En effet, les rongeurs vivent dans les égouts, ils désertent les carrières qui n’offrent rien à manger ! (pas bêtes les rats) 😉
Les galeries de visite des carrières de Paris
Tout d’abord, il faut descendre 130 marches en colimaçon. Voilà, vous êtes 20 mètres sous Paris, dans la doublure sombre de la ville-lumière ! Les premières salles offrent des panneaux de présentation des carrières souterraines de Paris et leur histoire.
Lors d’une précédente visite en 2011, une expo de longue durée présentait les étranges catacombes des Capucins de Palerme. Voilà qui m’a poussé à découvrir ce lieu que je vous présente également en photos ! 😉
Puis on franchit une porte et on parcourt des galeries de consolidation, aménagées à partir du XVIIIe siècle sous les rues de Paris.
Les inscriptions dans les galeries d’inspection des carrières souterraines de Paris
On y observe des plaques de rues reproduisant celles de la voirie de surface. Par ailleurs d’autres plaques ou inscriptions gravées signalement diverses consolidations, avec la signature du responsable.
Par exemple « 42 J 1847 » qu’on peut apercevoir au début de la visite des catacombes, signifie que c’est le 42e pilier de consolidation réalisé à l’époque de Juncker, inspecteur général des Carrières de 1842 à 1851.
Chaque lettre correspond à un inspecteur : « G » pour Guillaumot (1777-1807), « K » pour Keller (1885-1896), etc.
L’aqueduc d’Arcueil
Un peu de marche dans les galeries, et on remarque une plaque signalant la présence de l’aqueduc d’Arcueil.
Il fut construit au début du XVIIe siècle pour la reine Marie de Médicis (seconde épouse du roi Henri IV) pour alimenter en eau son palais du Luxembourg (l’actuel siège du Sénat) depuis le plateau d’Arcueil au sud de la capitale.
L’essentiel des galeries d’inspection se situées sous la voie publique, sauf celle-ci, située sous un aqueduc !
L’atelier
Après un coude à gauche, on tombe sur l’atelier.
Non, vous n’y verrez pas d’artisan au travail (!), mais une partie des anciennes carrières de Paris. Regardez bien le soutènement du plafond nommé « ciel de carrière » : il y a deux types de piliers.
Le premier type est le pilier tourné. C’est simple, au Moyen Age, le carrier laisse en place une partie de la roche calcaire sans l’exploiter pour qu’elle soutienne le plafond.
Mais cela fait perdre énormément de pierre à bâtir d’où l’évolution à partir de la fin du XVe siècle vers le second type de pilier : le pilier à bras.
Ce dernier est constitué de blocs de roches grossièrement taillés, débris d’exploitation empilés à bras d’homme.
Il est complété par des hagues, murets de pierres empilées qui maintiennent les remblais et des bourrages de débris de carrière (« hague » a une étymologie commune avec « haie »).
Le croisement des catacombes basses
Encore quelques dizaines de mètres, et on croise le niveau inférieur des catacombes de Paris, c’est-à-dire le second niveau de carrières souterraines.
La rampe de communication que vous apercevez remonte à la création de l’ossuaire au XVIIIe siècle.
Auparavant inclus dans le circuit de visite, il faut maintenant payer en plus une visite guidée pour y accéder ! Merci à la mairie de Paris !
L’entrée de l’ossuaire
Nous y voilà ! Le vestibule d’entrée présente des panneaux thématiques.
« Arrête, c’est ici l’empire de la mort ! » Voilà l’inscription qui marque le début du parcours dans l’ossuaire de Paris…
Une fois franchie cette porte, remarquez une plaque commémorant la création de l’ossuaire.
On parcourt alors une galerie accueillant les derniers transferts massifs d’ossements en 1859, lors des grands travaux d’Haussmann à Paris.
Hagues et mise en scène
A l’origine, les ossements déversés dans les anciennes carrières sont empilés pêle-mêle.
C’est l’inspecteur général des carrières Héricart de Thury qui aménage les lieux à partir de 1810. Il crée les hagues que vous voyez, des façades en alignements décoratifs rappelant les hagues de carrières évoquées plus haut. Le reste des ossements est entassé en vrac à l’arrière.
On y voit une véritable mise en scène ! Les piliers de maçonnerie soutenant le ciel de carrière sont décorés de motifs géométriques évoquant l’Antiquité.
L’agencement des ossements suit lui la tradition médiévale des ossuaires, avec ici une décoration romantico-macabre. Le tout est accompagné de plaques rappelant l’origine des ossements présents et de maximes et réflexions sur la fragilité de la vie humaine.
Le long du premier couloir, ce sont les derniers ossements transférés dans les catacombes qu’on aperçoit. Il furent d’abord transférés de divers cimetières vers l’ossuaire de l’Ouest à Montparnasse, durant les travaux d’Haussmann, avant de finir ici.
La fontaine de la Samaritaine
Après un virage à droite, on aperçoit la croix de Bordeaux, et un peu plus loin, la fontaine de la Samaritaine.
C’est un puits aménagé par les carriers dans une petite nappe phréatique. Une mini-place est aménagée autour, entre les ossements provenant du cimetière des Innocents au centre de Paris.
La crypte du Sacellum, la lampe sépulcrale et le tombeau de Gilbert (visite guidée uniquement)
Une partie du parcours dans l’ossuaire est dorénavant barrée.
Vous devez payer (cher) une visite guide pour découvrir le tronçon où se situent la crypte du Sacellum, la lampe sépulcrale et le tombeau de Gilbert !
Les affrontements de la Révolution française
Après la fontaine de la Samaritaine, en visite simple, on bifurque à gauche dans la galerie de Lemierre ou Grande galerie des catacombes.
Après un second virage à gauche, on aperçoit un monument lié à la Commune de Paris en 1871, puis une stèle évoquant le massacre des Tuileries.
Durant la Révolution française, l’ossuaire alors en cours d’aménagement sert provisoirement de morgues pour les corps des victimes de combats ou de massacres comme celui du 10 août 1792 aux Tuileries, d’où la stèle commémorative.
Un peu plus loin après plusieurs changements de direction (ça y est, vous êtes perdus !), on aperçoit une plaque. Elle rappelle la visite du prince Oscar de Suède durant l’Exposition universelle de 1867.
Les ossements du cimetière de la Madeleine
Juste après, on remarque les ossements du cimetière de la Madeleine, transférés aux catacombes en 1859.
Cet emplacement est resté célèbre… dans la photo ! C’est en effet ici que Nadar réalisa ses premières prises de vue souterraines à la lumière artificielle en 1861. Outre son fameux autoportrait, il voulut immortaliser le travail des ouvriers.
Mais il finit par se résoudre à placer un mannequin, le temps de pose en faible lumière étant alors de plusieurs minutes !
Un peu plus loin, on distingue une pierre tombale, celle de Dame Legros. C’est la seule stèle funéraire issue d’un cimetière disparu qui a trouvé place dans les catacombes, et par conséquent la seule défunte des catacombes clairement nommée !
Le tonneau de la crypte de la Passion ou rotonde des tibias
Encore quelques dizaines de mètres, et on passe devant le pilier des Nuits Clémentines, massif et carré. Il porte les vers du poète italien Aurelio de Giorgi Bertola, consacrés à la mort du pape Clément XIV en 1774.
Ce décor macabre cache en réalité un épais pilier de consolidation.Il est habillé de crânes et de tibias formant un tonneau, d’où son surnom.
Un concert resté célèbre eut lieu ici la nuit du 2 avril 1897 avec plus d’une centaine de convives. Il avait pour thèmes musicaux la Marche funèbre de Chopin ou encore la Danse macabre de Saint-Saëns !
La librairie-boutique des catacombes de Paris
Après la crypte de la Passion, on parcourait jusqu’en 2016 la galerie des fontis, qui présentait ces cloches d’effondrement provoqué par la dissolution du gypse.
Ces fontis ont provoqué de nombreuses catastrophes dans Paris et sa proche banlieue, avec l’effondrement d’immeubles ou de trous dans les rues !
Mais vous ne les verrez plus ! En effet la mairie a préféré aménager une nouvelle sortie menant directement… dans sa boutique ! Vous faire les poches est bien plus prioritaire que de vous enseigner la géologie…
Après 112 marches en colimaçon, vous regagnez donc la surface, au 21bis, avenue René-Coty, directement à l’entrée de la librairie-boutique.
Vous y trouverez d’intéressants livres… et des gadgets plus ou moins amusants made in China !
Vous trouverez également ici des toilettes (et le ouf de soulagement des souris pisseuses !). 😉
Visite guidée des catacombes de Paris
D’autres espaces sont situés dans le second niveau souterrain des carrières. Ils étaient librement accessibles sur le parcours principal des catacombes de Paris jusqu’en 2016.
Depuis, pour effectuer ce parcours approfondi, il faut donc payer une visite guidée en supplément pour les découvrir ! (il n’y a pas de petit profit…)
Les sculptures de Port-Mahon
Décure, un soldat devenu ouvrier de l’inspection des carrières, passa cinq ans de 1777 à 1782, à sculpter une reproduction de Port-Mahon, aux Baléares en Espagne.
Il fut en effet prisonnier à Minorque durant les guerres menées par Louis XV. Mais ironie de l’histoire, voulant tailler un escalier menant à son œuvre, il fut tué par l’effondrement du ciel de carrière !
Le bain de pieds des carriers
A proximité des sculptures de Décure, on aperçoit un forage géologique dans la nappe phréatique.
Ce puits possède une eau particulièrement translucide et peu visible, qui fait qu’on aperçoit trop tard de sa présence… en y mettant les pieds ! Cette curiosité a été par le passé abondamment exploitée par les guides…
Avis de la souris sur les catacombes de Paris
Les catacombes de Paris demeurent un site singulier unique en son genre !
On peut toutefois regretter la transformation de cette nécropole et site patrimonial en une attraction purement touristique par la mairie de Paris.
Elle est semble-t-il plus soucieuse de remplir les caisses (vides) de la Ville que d’assurer la préservation du site.
On regrette donc que le parcours ait été raccourci ces dernières années tandis que le tarif d’entrée normal a presque doublé !
L’esprit semble être aujourd’hui d’attirer les touristes étrangers, de leur provoquer quelques frissons avant de les pousser rapidement dans la boutique ! La découverte culturelle du site passe au second plan…
En outre, le nouvel éclairage provoque la prolifération de mousse vertes qui dégradent les ossements ! Souhaitons que ce lieu unique ne connaisse pas durablement la dérive de trop nombreux sites touristiques…
Vous aimez les lieux insolites en Europe ? 😉
Découvrez le cimetière des Fontanelle à Naples, un autre ossuaire situé dans d’anciennes carrières
Également à Naples, visitez les étranges catacombes de San Gaudisio
Et bien sûr, visitez en photo les catacombes des Capucins de Palerme
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Merci beaucoup pour cet excellent texte avec de bons conseils qui m’ont été forts utiles. Visite très intéressante, c’est un lieu à voir absolument. Dommage en effet que la Ville de Paris n’y voit qu’une pompe à fric.
merci pour cet article très bien fait, je dois me rendre à Paris fin mars et je ne manquerai pas de les visiter, je ne resterai pas longtemps dans la boutique attrape sous.
Bonjour,
heureuse d’avoir pu répondre à vos interrogations ! Fin mars ne devrait pas être une période trop chargée, surtout si vous pouvez y aller en semaine.
La boutique vaut un p’tit coup d’œil, en particulier pour ses livres thématiques sur le Paris souterrain. Mais bon, inutile de se ruiner en gadgets… 😉