Le Capitole (en italien Campidoglio) est sans doute la colline la plus célèbre de Rome !
Lieu de pouvoir et centre religieux, c’est là que se trouvaient les temples les plus importants, dédiés à Jupiter, Minerve et Junon. De nos jours c’est sur la magnifique place dessinée par Michel-Ange (et non pas Mickey l’ange, n’est-ce pas…) que se trouvent la mairie de Rome et les musées du Capitole, se faisant face.
Véritable symbole de la ville, la colline se trouve au milieu des vestiges de la Rome antique, offrant une superbe vue sur le forum, et de l’autre côté, de la Rome « moderne ».
Visite en photos des musées du Capitole, horaires, tarifs des billets, suivez la souris ! 😉
Table des matières
Plan du quartier du Capitole à Rome
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Un peu d’histoire…
Le Capitole n’était à l’origine pas peuplé et le centre de Rome se situait sur le Palatin un peu plus loin.
Lorsque la ville s’agrandit, le centre se déplaça et le Capitole gagna en importance, dominant d’un côté le forum et de l’autre le Champ de Mars (actuel centre-ville), avant de devenir le centre religieux de Rome.
Chaque colonie romaine eut d’ailleurs son Capitole, dédié à la « Triade », Jupiter, Junon et Minerve. Tout fut détruit au Ve siècle par les Vandales, et annexé petit à petit par le couvent de Santa Maria in Aracoeli, dont on peut encore visiter l’église.
Ce furent les papes qui souhaitèrent redonner du prestige à la colline, et Paul III demanda donc à Michel-Ange d’en tirer quelque chose…
Il s’agit en fait de deux collines, séparées par une dépression centrale qu’on ne voit plus aujourd’hui car elle fut comblée par la création de la place du Capitole.
La piazza Venezia à Rome
Juste devant le Capitole, la piazza Venezia est une place centrale dans Rome, bordée de quelques palais.
Notamment le palazzo Venezia, qui comporte une galerie d’art que l’on peut visiter, et du palais Bonaparte, occupé par la mère de Napoléon, orné d’une loggia (rare à Rome). Malheureusement cette place est un véritable carrefour à voitures et un hub de bus, pas très agréable donc !
La piazza Venezia est dominée par le Vittoriano, monument dédié au roi Vittorio Emanuele, aussi surnommé la « machine à écrire » de par sa forme, qui ne fit pas l’unanimité ! On peut y grimper pour la vue, c’est dans notre liste de choses à faire pour un prochain séjour ! 😉
Avant de grimper sur la colline, on peut voir les vestiges d’une ancienne insula romaine, c’est-à-dire les immeubles de rapport de l’époque. On peut voir que le niveau du sol était alors bien plus bas !
Quelques fresques religieuses laissent à penser que le lieu fut converti en chapelle ou oratoire d’où sa préservation.
La place du Capitole à Rome
Il faut grimper les escaliers pour atteindre la place du Capitole, qui est sans doute une des plus belles places du Rome !
Dessinée par Michel-Ange comme vu plus haut, ce dernier mourut cependant sans avoir le temps d’achever son projet. Il faudra attendre plus d’un siècle, en 1663, pour que la place du Capitole prenne enfin la forme qu’il avait imaginée !
En arrivant au sommet des escaliers (bordés par des statues des Dioscures, ou Castor et Pollux, d’époque impériale tardive) on peut voir devant soir le palais des Sénateurs, actuelle mairie de Rome. Sur les côtés, deux palais jumeaux se font face, le palais des Conservateurs et le palazzo nuovo.
Les deux palais abritent désormais les collections des musées du Capitole. Au centre de la place trône une copie de la statue de Marc-Aurèle (vous pourrez voir l’originale dans le musée).
Derrière, on accède aux terrasses offrant une vue imprenable sur le forum romain. On peut voir une copie (idem, l’originale est dans le musée) de la louve allaitant les jumeaux Romulus et Rémus.
L’église Santa Maria in Aracoeli
L’église Santa Maria in Aracoeli se situe au sommet de la colline du Capitole.
On peut soit y accéder en grimpant le gigantesque escalier de marbre qui part du bas de la colline… soit en passant par l’extrémité gauche de la place du Capitole (un peu moins fatigant…).
Le couvent de l’église occupait jadis une bonne partie de la colline et… du Vittoriano ! Elle reste aujourd’hui une très jolie église (à l’intérieur car l’extérieur est très sobre) avec marbres, fresques, dorures, sépultures, quelques colonnes torsadées…
Si vous passez par là, ça vaut largement le coup d’œil ! 😉
Les musées capitolins
Les musées du Capitole sont probablement les plus grands musées de Rome (les musées du Vatican étant comme leur nom l’indique au Vatican, un Etat indépendant, ce n’est pas à proprement parler à Rome !)
Et ce sont aussi les plus vieux du monde (la création du premier musée, dans le palais des Conservateurs, date de 1471 !) dédiés à l’Antiquité et à l’époque baroque.
Ils sont situés dans les deux palais face à face, que l’on peut rejoindre par un passage souterrain.
Horaires et tarifs
Les musées capitolins sont ouverts tous les jours de la semaine de 9 h 30 à 19 h 30. Fermeture des caisses une heure avant. Ils ne ferment que 3 jours par an : le 1er janvier, le 1er mai, et le 25 décembre.
Le prix du billet en 2018 hors exposition temporaire est de 11,50 €, 9,50 € en tarif réduit (6-25 ans).
Pour seulement un euro de plus, vous pouvez acheter un billet combiné avec la centrale Montemartini, ce que je vous suggère de faire si votre séjour n’est pas exagérément court, car c’est un lieu aussi riche en œuvres antiques que totalement insolite ! (une ancienne centrale électrique transformée en musée !)
Comme tous les autres musées de la ville de Rome, l’entrée est gratuite pour les Parisiens ou pour les personnes handicapées de l’UE.
Attention ! En cas d’exposition temporaire (fréquentes), le tarif grimpe à 15 € le billet, 13 € en tarif réduit, à payer que vous alliez ou non voir l’expo !
Infos pratiques détaillées sur le site officiel
Les œuvres d’art incontournables du Capitole
Je ne vais pas vous détailler tout ce qu’on y voit, ces musées sont bien trop riches !
Mais ne manquez pas la statue originale de la Louve du Capitole, allaitant Romulus et Rémus (les bambins étant d’ailleurs un ajout de la Renaissance à cette statue étrusque vieille de 2500 ans !), et celle de Marc-Aurèle, seule statue en bronze sauvée… car on l’a prise pour celle de Constantin, vénéré par les chrétiens !
À côté on peut d’ailleurs admirer une statue antique restaurée par… Michel-Ange ! On notera aussi le Tireur d’épine, sculpture du Ier siècle avant J.-C, représentant un jeune homme occupé à s’enlever une épine du pied (qui inspira une statue présente dans la galerie Borghese), et la Tête de Méduse du Bernin.
Les salles d’apparat des conservateurs présentent de magnifiques fresques murales retraçant différents épisodes de l’histoire romaine. D’autres salles proposent des sculptures antiques, des sarcophages ou bas-reliefs, des bijoux, des pièces de monnaie et des médailles…
On peut encore voir quelques éléments de l’ancien temple de Jupiter (il faut beaucoup d’imagination), ainsi qu’un jardin archéologique (mais malheureusement fermé quand nous y étions).
Le deuxième étage abrite une collection de peintures européennes du XVe au XVIIIe siècle.
Bientôt je vous présenterai en détail la suite ! 😉
La vue depuis les terrasses du palais des Conservateurs
Depuis la cafétéria du musée (accès libre sans devoir payer le musée) on obtient une vue pas mal du tout de la ville ! Dommage qu’il faisait un peu sombre et moche ce jour-là…