Que faire à Istanbul en 3 jours ? Comment visiter Istanbul en 3 jours ? Quel itinéraire pour visiter Istanbul en 3 jours ?
La plus grande ville de Turquie, ancienne capitale byzantine et ottomane regorge de bien des trésors ! Impossible de tout voir en 3 jours !
Mais alors, que visiter à Istanbul en 3 jours ?
Selon moi, un voyage à Istanbul de 3 jours permet de voir l’essentiel des lieux « incontournables », si on ne traine pas trop.
Je vous propose ici un itinéraire et programme pour visiter Istanbul en 3 jours.
Table of Contents
Que faire à Istanbul en 3 jours : les activités incontournables
- Découvrir le quartier historique de Sultanahmet
- Visiter l’ancienne basilique Sainte-Sophie d’Istanbul
- S’émerveiller en pénétrant dans la belle mosquée bleue
- Découvrir le palais de Topkapi et son musée ottoman
- Flâner dans le grand bazar d’Istanbul
- Visiter la mosquée de Soliman
- Traverser la Corne d’Or pour se balader dans l’ancien quartier de Pera
- Grimper au sommet de la tour de Galata
- Effectuer une croisière sur le Bosphore
- Visiter le palais de Dolmabahçe
Comment visiter Istanbul en 3 jours
- Informations pratiques : cet article étant consacré à l’itinéraire pour visiter Istanbul en 3 jours, je vous invite à découvrir toutes les infos pratiques pour préparer votre voyage dans l’article que faire à Istanbul (comment y aller, quand y aller, etc)
- Où dormir à Istanbul : les meilleurs quartiers où loger
- Découvrez également comment vous déplacer à Istanbul
Il faut bien sûr visiter Istanbul à pied, même si les transports vous seront utiles pour vous rapprocher de certains lieux.
Je vous propose ici un itinéraire cohérent pour visiter Istanbul en 3 jours.
Plans d’Istanbul
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Plan schématique d’Istanbul
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Plan du centre d’Istanbul (©Guide du Routard)
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Jour 1 à Istanbul : le quartier de Sultanahmet
Le mieux pour découvrir Istanbul est de commencer par le quartier historique de Sultanahmet !
En effet, vous y trouverez les principaux monuments de la ville :
- l’ancienne basilique Sainte-Sophie
- le palais de Topkapi
- la mosquée bleue
- la citerne-basilique
- la place de l’Hippodrome
Le quartier de Sultanahmet doit son nom au sultan Ahmet Ier, qui régna au tout début du XVIIe siècle, et qui fit ériger la belle mosquée bleue, dont l’intitulé officiel est « mosquée de Sultan Ahmet ».
Il n’existe pas vraiment de limites administratives pour ce quartier, il s’agit surtout de tout ce qui entoura la place Sultan Ahmet et la place de l’Hippodrome.
Il faut bien sûr se promener tout autour !
Mosquée Sainte-Sophie
Après avoir flâné sur la grande place Sultan Ahmet où se trouvent à la fois Sainte-Sophie, les bains de Roxelane (hammam Hürrem Sultan), la mosquée bleue et différents tombeaux, allez visiter Sainte-Sophie !
Cette ancienne basilique est vraiment LE monument incontournable d’Istanbul, connue dans le monde entier !
Plus grande église au monde jusqu’à l’érection de la cathédrale de Séville, elle impressionne encore par ses dimensions !
Edifiée au VIe siècle, Sainte-Sophie est donc un des plus anciens édifices religieux au monde !
Symbole de l’empire byzantin, elle fut transformée en mosquée lors de la prise de Constantinople en 1453, et servit de modèle architectural aux futures mosquées de l’empire ottoman.
Après un demi-siècle en tant que musée, elle redevint une mosquée en 2020.
Bonne nouvelle pour le porte-monnaie, sa visite est donc gratuite, comme toutes les mosquées de Turquie !
MAIS hélas les belles mosaïques qui en faisaient sa renommée ne sont pas toujours visibles, de même que le sol en marbre, désormais recouvert d’un tapis.
Pour visiter Sainte-Sophie, il faudra faire attention aux horaires de prières !
Ne manquez pas non plus les tombeaux des sultans et leur famille, qui se trouvent dans la cour de Sainte-Sophie. Eux aussi sont entièrement gratuits.
Découvrez mon article complet sur Sainte-Sophie
Le palais de Topkapi
Après Sainte-Sophie, allez visiter le palais de Topkapi, à deux pas de là !
Cet ancien complexe palatial fut la résidence des sultans ottomans, de Soliman le Magnifique (XVIe siècle) jusqu’au XIXe siècle, quand il fut jugée « has been » pour les normes de l’époque.
Si le billet est en supplément, ne faites pas l’impasse sur le magnifique harem, coeur de la vie privée du sultan et de sa famille (épouses, mère, soeurs, enfants… et les nombreuses concubines !).
C’est la partie que j’ai préféré, avec ses magnifiques pièces recouvertes de céramique d’Iznik, de marbres, etc.
Le reste du palais fut transformé en musée de l’empire ottoman.
Différents pavillons proposent les collections d’horlogerie, costume, les miniatures, ainsi que la salle du trésor et celle des reliques du Prophète Mohammed.
Hélas, une bonne partie était en travaux lors de mon passage, grr !
J’ai cependant adoré découvrir ses lieux, surtout lorsqu’on s’intéresse à l’histoire des sultans !
Comptez entre 2 et 4h selon votre rythme… et ce qui est ouvert !
Découvrez mon article complet sur Topkapi
La mosquée bleue
Après une première matinée consacrée à Sainte-Sophie et Topkapi, faites une pause déjeuner dans le quartier puis allez découvrir la mosquée bleue.
Impossible de la louper avec ses six minarets !!
La mosquée bleue est bien plus gracieuse et l’intérieur plus raffiné.
Par ailleurs, elle tire son nom de ses nombreuses (plus de 20.000 !) faïences d’Iznik, dont en effet la couleur dominante est le bleu…
L’Islam interdisant les représentations d’être vivants dans les lieux de cultes, les carreaux sont décorés de motifs géométriques et floraux.
Ils évoquent le paradis terrestre, comme une invitation à la méditation et à l’apaisement.
Bref, on a aimé ! La plus belle mosquée selon moi.
La place de l’Hippodrome
Il s’agit en fait de ce qu’il reste du grand Hippodrome de Constantinople, inspiré par le Circus Maximus de Rome.
Il prit ses dimensions définitives sous l’empereur Constantin mais on n’en voit aujourd’hui seulement qu’une partie.
Il s’agissait d’une place publique mais également consacrée aux jeux et courses de chars.
De nos jours, grande place animée, on y trouve :
- l’obélisque de Théodose
- la colonne serpentine
- l’obélisque Muré ou colonne de Constantin,
- la fontaine des Allemands
- l’ancien palais du grand vizir Ibrahim Pacha, désormais musée des arts turcs et islamiques
- l’Université de Marmara
La citerne basilique
Il s’agissait de la plus grande citerne souterraine à l’époque byzantine, alimentant en eau les palais impériaux et les bains à côté.
L’ambiance du lieu est assez unique et un brin mystérieuse, avec sa lumière rougeâtre, ses colonnes, têtes de méduses, et toujours de l’eau où nagent des poissons !
A voir, donc, malgré le prix un peu élevé.
Balade autour de Sainte-Sophie
Bien sûr, n’hésitez pas à flâner aux alentours de Sainte-Sophie !
Allez voir la belle fontaine Ahmet III, entre l’ancienne basilique et Topkapi !
Découvrez la rue Soğuk Çeşme Sokak, ou la rue des sources, où résidaient de hauts dignitaires de l’Empire ottoman, très jolie rue avec ces maisons en bois.
S’il vous reste du temps, descendez en contrebas de Sainte-Sophie et flânez dans ce joli quartier historique aux maisons de bois !
Vous y trouverez d’ailleurs de nombreux hôtels et restaurants pour touristes… un peu trop d’ailleurs ! Peut-être y résideriez vous, dans ce cas vous aurez l’occasion de l’explorer !
C’est là que se trouve le musée des mosaïques du palais à Istanbul (mosaïques romaines, très belles !) ainsi que la charmante mosquée « petite Sainte-Sophie« , elle aussi ancienne église.
En 3 jours à Istanbul, à vous de voir si vous avez le temps et l’occasion…
Découvrez plus en détail et photos le quartier de Sutanahmet
Jour 2 à Istanbul : autour du grand bazar et quartier Eminönü
Pour cette deuxième journée à Istanbul, je vous propose de continuer à explorer son quartier historique, cette fois autour du grand bazar.
- La mosquée de Soliman
- Le grand bazar
- La mosquée neuve
- La mosquée de Rüstem Pacha
- Le bazar égyptien
- La gare Sirkeci
- Le parc Gülhane
- Un tour sur la rive asiatique à Kadiköy
La mosquée de Soliman
Elle fut édifiée entre 1550 et 1557, vers la fin du règle de Soliman le Magnifique (Süleyman en turc), le plus célèbre des sultans ottomans !
Trônant fièrement sur une petite colline (Istanbul est une ville en pente, vos mollets s’en rappelleront !), elle domine la Corne d’Or et le centre historique.
Véritable chef d’œuvre de l’architecture ottomane et du grand Mimar Sinan, elle se reconnait de loin avec ses quatre minarets.
Il s’agit d’une des plus grandes mosquées d’Istanbul.
Vous y trouverez les tombeaux de Soliman et son épouse bien-aimée Hürrem.
Pas de bol, c’était en travaux lors de mon passage, je n’ai pas pu visiter l’intérieur !
Le grand bazar
Non loin de la mosquée Süleymaniye, ne manquez pas de découvrir le grand bazar d’Istanbul !
Avec ses 45.000m², il s’agit d’un des plus grands marchés couverts du monde !
Typique du monde ottoman, j’ai trouvé hélas qu’il manquait désormais d’un peu d’âme, avec de nombreuses boutiques plus vraiment traditionnelles (vive la mondialisation !), mais c’est quand même à voir, ne serait-ce que pour l’architecture !
Évidemment, partez à la découverte de ce quartier, flânez… c’est comme ça qu’on s’imprègne au mieux de l’âme d’Istanbul !
Le quartier Eminönü
Ce quartier doit son nom à la place Eminönü, qui borde la Corne d’Or, et point de départ des bateaux pour traverser le Bosphore.
Sur la place, ne manquez pas la belle mosquée neuve (pas si neuve que ça, puisqu’elle fut édifiée entre… 1597 et 1663 !) une des plus belles d’Istanbul selon moi.
Allez ensuite flâner dans le bazar égyptien, ou bazar aux épices, moins grand que le grand bazar (logique !), mais que j’ai trouvé plus sympa !
Vous y trouverez comme son nom l’indique, des épices, mais aussi du thé, herbes, fruits, légumes, cafés, poissons… Les locaux viennent y effectuer leurs achats !
Un peu plus loin, je vous recommande également de visiter la moins connue mosquée de Rüstem Pacha, grand vizir et gendre de Soliman le Magnifique.
Plus intimiste, elle est également l’œuvre de Sinan et recouverte de céramique d’Iznik.
Allez également flâner dans l’agréable parc Gülhane d’Istanbul, qui appartenait précédemment au palais de Topkapi. Superbe lors de la saison des tulipes !
Vous pouvez également aller voir la gare Sirkeci, ancienne gare terminale de l’Orient-Express à Istanbul. Elle abrite d’ailleurs un petit musée ferroviaire.
Visitez un musée à Istanbul
Si cela vous intéresse et selon votre rythme, vous pouvez visiter un (ou plusieurs, en se levant tôt !) des musées du quartier.
Au choix :
- le musée des arts turcs et islamiques, sur la place de l’Hippodrome
- le musée archéologique
- le musée de l’Orient ancien
- le musée de la céramique
- le musée des techniques et sciences de l’Islam
Pour en savoir plus sur le quartier Eminönü et les musées, c’est ICI !
Excursion à Kadiköy
Pour clore cette journée, si vous avez encore des forces, je vous suggère d’aller faire un petit tour à Kadiköy, de l’autre côté du Bosphore !
Retournez sur la place Eminönü pour prendre un des nombreux bateaux qui effectuent la traversée.
Je l’ai fait à la tombée du jour et c’était plutôt pas mal !
Kadıköy (le « village du juge ») est un quartier de la commune d’Istanbul situé sur la rive asiatique, au sud d’Üsküdar, et au sud-est du quartier européen de Sultanahmet.
Plan de Kadıköy
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Brève histoire de Kadıköy
Kadıköy est une ancienne colonie grecque connue sous le nom de Chalcédoine. Elle fut fondée en 685 avant J.-C, puis passa aux mains des Ottomans en 1353, soit exactement un siècle avant Constantinople.
Elle fut pendant longtemps un important centre de commerce agricole mais aussi un quartier résidentiel. Kadıköy abrite d’ailleurs la plus vieille mosquée d’Istanbul ainsi que des églises arméniennes et grecques, la population étant pendant longtemps cosmopolite.
Aujourd’hui, avec environ 500.000 habitants, il s’agit d’un important centre urbain de la rive asiatique d’Istanbul, fréquemment relié par bateau à la rive européenne
La vue de la rive européenne
On peut déjà découvrir une très belle vue globale de Kadıköy en visitant le palais de Topkapı, sur la pointe du Sérail…
On remarquera la jolie gare de Haydarpaşa, construite par des architectes allemands, dont Otto Ritter (parait qu’il n’était pas commode…) qui marque l’entrée dans la ville.
La traversée en bateau
Le quartier de Kadıköy à Istanbul, en lui-même, ne comporte pas de monuments majeurs. L’intérêt réside surtout dans la traversée en bateau ! 🙂
Elle offre une jolie vue autant sur la rive européenne qu’asiatique, notamment la pointe du Sérail et le quartier de Sultanahmet.
La traversée permet de mieux appréhender la géographie complexe et fascinante d’Istanbul.
On peut voir le palais de Topkapı, Sainte-Sophie, la mosquée bleue, la mosquée de Soliman…
On peut également apercevoir les rives du Bosphore avec certains palais, les tours modernes sur les collines, le quartier d’Üsküdar, la tour de Léandre (ancien phare au milieu du Bosphore), l’université située à Kadıköy, etc.
Nous avons effectué la traversée au coucher de soleil, offrant un point de vue particulier et inoubliable sur Sultanahmet et Eminönü ! 😉
Le quartier de Kadıköy
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Nous n’avons visité le quartier de Kadıköy qu’en soirée et de nuit… Quartier typiquement stambouliote, Kadıköy vaut surtout pour son ambiance très animée !
Non loin des quais se trouvent un petit quartier piétonnier et très commerçant, avec boutiques, bars, cafés, petits restos et cafètes… C’est très vivant et agréable ! Nous y avons d’ailleurs dîné.
Pour ceux qui ont du temps, un quartier plus chic se déploie au sud le long de la côte. Un petit tram ancien effectue une boucle dans le quartier.
Malheureusement, si nous aimons les vieux trams, il ne circulait déjà plus quand nous sommes arrivés ! De quoi se motiver à revenir… 😉
Visiter Istanbul en 3 jours : palais de Dolmabahçe, quartier Beyoğlu et le Bosphore
Pour ce dernier jour à Istanbul, je vous propose d’aller voir ce qui se trouve de l’autre côté de la Corne d’or, dans l’ancien quartier de Pera, actuel Beyoğlu.
- Croisière sur le Bosphore
- Visite du palais de Dolmabahçe
- Place Taksim
- Avenue Istiklal
- Tour de Galata
- Quartier de Karaköy et pont de Galata
Croisière sur le Bosphore
Je vous propose pour commencer cette dernière journée à Istanbul d’effectuer une croisière en bateau sur le Bosphore.
Il s’agit pour moi d’un incontournable à faire à Istanbul en 3 jours (ou même plus d’ailleurs !).
Le Bosphore est donc le détroit qui sépare les rives des deux continents. Il est long de de 42 km, et large de 700 m à 3 km !
Les deux rives sont désormais reliées par trois ponts, tout de même assez éloignés les uns des autres.
Vous pouvez vous rendre à l’embarcadère de Kabataş en tramway T1.
Les différents parcours sur le Bosphore
Il existe deux possibilités : effectuer une croisière longue jusqu’au débouché de la mer Noire, avec une pause (déjeuner) de 3 h sur place, ou bien une balade jusqu’à Emirgan, légèrement au-delà du deuxième pont, en 1 h 30 environ.
En cette période il n’y avait qu’un départ par jour (à 10 h 30) pour la croisière longue, ce qui ne nous arrangeait pas trop, puis ça prend du temps quand même…
Nous avons donc opté pour la version courte, déjà forte intéressante, avec un arrêt de 2 h dans le quartier d’Emirgan et son parc à tulipes (mais ce sera pour un autre article), grâce au système de hop-on/hop-off proposé par la compagnie.
Il s’agit de toute façon de la partie la plus intéressante du Bosphore, et celle que je vous recommande pour un programme de 3 jours à Istanbul.
Vous y verrez plusieurs mosquées, palais, ainsi que les yali, belles maisons en bois typiquement turques.
La rive européenne du Bosphore avant le premier pont
C’est surtout là que se situent les plus beaux palais : celui de Dolmabahçe, résidence des sultans à partir de 1853, et le palais de Çırağan devenu un hôtel de luxe.
On y trouve aussi la mosquée de la valide sultane, le musée Istanbul Modern (beaux-arts du XIXe et XXe siècle), l’université de Galatasaray, le musée de la marine…
Juste avant le pont on admire la célèbre mosquée né-baroque d’Ortaköy, véritable image de carte postale d’Istanbul.
La rive asiatique du Bosphore avant le premier pont
On voit surtout le quartier d’Usküdar, pas vraiment de monuments majeurs ici, mais on aperçoit tout de même les premiers yalı et autres jolies maisons, ainsi que la tour de Léandre, au milieu du Bosphore.
La rive européenne du Bosphore avant le pont Fatih Sultan Mehmet
Le quartier d’Arnavutköy et son joli port aux maisons de bois se démarque clairement dans le paysage.
Plus loin, juste avant le second pont, on longe la forteresse de Roumélie, ou Rumeli Hisarı, construite en 1452 afin de permettre le contrôle du détroit et la conquête de Constantinople l’année suivante.
La rive asiatique du Bosphore avant le pont Fatih Sultan Mehmet
C’est ici que l’on peut admirer les beaux palais néo-baroques de Beylerbeyi (qui se visite) et de Küçüksu, l’école militaire et la forteresse d’Anatolie…
Voyez aussi Anadolu Hisarı en turc, édifiée cette fois en 1394 avant le siège de Constantinople l’année suivante (qui fut un échec comme tout le monde le sait !).
Les yalı se font de plus en plus présents.
Le Bosphore après le second pont
La balade continue un peu jusqu’au quartier Emirgan, un peu après le second pont. Là encore, yalı, belles maisons et quelques constructions plus modernes…
Les quartiers résidentiels d’Istanbul sur les rives du Bosphore sont plutôt chics ! Ici c’est surtout la rive asiatique qui présente un plus grand intérêt esthétique (pas mal de bétonnage côté européen !).
Le trajet retour s’effectuer en étant plus proche de la rive asiatique.
J’ai vraiment apprécié cette croisière sur le Bosphore à Istanbul et je ne peux que recommander !
Le palais de Dolmabahçe
Une fois revenus à Kabatas, je vous propose d’aller visiter le palais de Dolmabahçe !
Situé sur la rive européenne du Bosphore à Istanbul, il fut édifié entre 1842 et 1853.
Des précédents palais occupèrent cet espace gagné sur l’eau, avant la construction de l’édifice actuel.
Il vint remplacer Topkapi comme résidence des sultans et du gouvernement ottoman. Topkapi étant jugé à l’époque trop « vieillot » par rapport aux gouts actuels.
En effet, la mode était à « l’occidentalisme ». En ce sens Dolmahçe est bien moins dépaysant que Topkapi !
Il fut également utilisé comme palais d’été d’Atatürk, qui y rendit son dernier souffle en 1938.
Outre les différents appartements et le harem, le palais abrite également un musée de peintures du XIXe siècle et un musée de l’horlogerie, ainsi que des jardins.
Il est hélas interdit de prendre des photos à l’intérieur, pour une raison obscure…
Horaires et tarifs 2022 du palais de Dolmabahçe
- Le palais de Dolmabahçe est ouvert tous les jours sauf lundi de 9h à 18h.
- Le prix du ticket pour la section officielle, du harem et du musée de peintures est de 300 TL
La place Taksim
Je vous propose désormais de retourner à Kabataş et d’emprunter le funiculaire pour rejoindre la place Taksim et poursuivre cet itinéraire.
Tout au bout de l’avenue Istiklal, en hauteur, la place Taksim est une grande place piétonne est un des grands lieux d’animation d’Istanbul.
C’est aussi l’endroit où se croisent plusieurs lignes de transport à Istanbul (métro, funiculaire, vieux tram, nombreuses lignes de bus…).
Là encore en y débarquant cela nous a plus évoqué une place d’Europe de l’Est, avec quelques beaux bâtiments début XXe siècle et d’autres plus modernes (et moches selon nous, mais chacun ses goûts !).
On y trouve de grandes chaînes d’hôtels internationales, un centre culturel et un opéra (moderne).
Vous pourrez désormais pénétrer dans la mosquée construite récemment ! (en construction lorsque j’y étais)
L’élément notable est le monument de la République, groupe sculpté et œuvre de l’italien Canonica.
Juste après la place Taksim se trouve un grand parc public, pour ceux qui auraient envie de se mettre au vert !
L’église orthodoxe grecque de la Sainte-Trinité
De la place Taksim, difficile de ne pas apercevoir le dôme et les clochers de l’église orthodoxe grecque de la Sainte-Trinité, de la fin du XIXe siècle, située sur une petite rue derrière.
Nous avons pu la visiter (photos normalement interdites comme souvent chez les orthodoxes) et admirer sa jolie décoration.
L’avenue Istiklal
Istiklal Caddesi en turc ou « avenue de l’indépendance » version traduite, anciennement « Grand-rue de Péra », l’avenue Istiklal constitue l’axe principal de ce vieux quartier très occidental d’Istanbul.
Située sur les hauteurs, elle relie en 1400 m la place Taksim à la place Tünel (d’où part le petit métro souterrain du même nom, permettant de rejoindre les quais de Karaköy).
Aujourd’hui l’animation y bat son plein jour et nuit (mais encore plus en soirée !)
Les boutiques de luxe du début du XXe siècle ont laissé place aux grandes enseignes nationales ou internationales ainsi qu’à des établissements plus populaires.
C’est ici que sortent les Stambouliotes de la classe moyenne (les riches ont leurs quartiers, plus huppés).
Les boutiques y ferment entre 22 h et minuit, ça change de chez nous !
C’est aussi là que l’on peut manger comme le font les locaux, dans des lokantassi, sortes de cafétérias (mais pas de surgelés normalement) à un prix modique.
En flânant dans la rue on se croirait plutôt dans une rue piétonne d’un pays d’Europe centrale ou orientale !
L’architecture fin XIXe début XXe siècle rappelle celle que l’on retrouve là-bas (pour avoir visité plusieurs pays de cette partie de l’Europe, je connais bien !).
On y trouve donc bon nombre d’immeubles Art nouveau ou s’en rapprochant ! Malheureusement pas toujours en bon état…
On retrouve également les anciennes ambassades devenues consulats, mais parfois plutôt bien cachées et ne donnant pas directement sur rue !
Au milieu de l’avenue se situe le grand lycée de Galatasaray, mais on ne peut pas y entrer… Heureusement que nous avons pu en admirer l’architecture en maquette au parc Miniatürk !
Les amateurs de transports historiques seront servis, un vieux tramway parcourt l’avenue, par ailleurs entièrement piétonne.
On trouve sur l’avenue Istiklal plusieurs passages couverts, inspirés par ceux de Paris, à la mode à l’époque.
On y trouve encore des boutiques ou pour certains des restaurants…
L’ancienne pâtisserie Markiz
Nous sommes passés devant cette ancienne pâtisserie d’Istanbul désormais devenue restaurant (le « Yemek Kulübü »), après avoir été magasin d’électronique.
Un panneau à l’entrée nous en explique son histoire : la pâtisserie devait son nom aux chocolats français « la marquise de Sévigné ».
On y trouve deux panneaux de céramique de la compagnie française Boulanger & Cie (!), inspirés par les peintures de J.A. Arnoux le printemps et l‘automne.
Il devait à l’origine y avoir quatre panneaux (un pour chaque saison) mais les deux derniers furent probablement perdus ou brisés lors du transport…
Nous n’avons pas résisté à la tentation d’y manger même si ce ne fut pas notre meilleur repas…
La basilique Saint-Antoine-de-Padoue
Ce quartier d’Istanbul étant anciennement peuplé d’Occidentaux, on y érigea plus d’églises que de mosquées !
Il ne fallait cependant pas que les lieux de culte non musulmans aient leurs entrées directement sur la rue.
C’est ainsi que sur l’avenue Istiklal on trouve notamment l’église catholique Saint-Antoine-de-Padoue, édifiée en 1913 en style néo-gothique, légèrement en retrait de la rue.
Les alentours de l’avenue Istiklal
Nous avons flâné dans les rues alentour, elles aussi intéressantes, avec également quelques beaux immeubles Art nouveau ou aux décrochements de façades…
Ici encore on se croirait plutôt en Europe !
Ici pas mal de restos ou bars, cafés… À noter que l’alcool n’est jamais si donné par rapport au reste !
Les « Petits Champs »
Le quartier des Petits Champs ou Tepebaşi en turc est situé non loin de l’avenue Istiklal à Istanbul. Il constituait l’endroit à la mode au début du XXe siècle.
On retrouve la plupart des bâtiments intéressants sur le boulevard Meşrutiyet, notamment :
- le célèbre Pera Palace, premier hôtel de luxe de la ville, où résidèrent des personnages célèbres comme Atatürk et Agatha Christie (leurs chambres se visitent),
- le Grand Hôtel de Londres
- le Bristol
- Palais Corpi
- Le musée de Péra qui a ouvert il y a quelques années.
Le quartier a néanmoins perdu de son lustre d’antan.
Mais il reste agréable à parcourir, à travers ses petites rues tranquilles bordées de cafés et salons de thé à l’occidentale (là encore tout nous évoque plutôt l’Europe centrale…).
Plus haut la vue sur Istanbul est magnifique !
Rue Galep Dede et alentours
Après la place Tünel, au bout de l’avenue Istiklal, on débouche sur l’agréable Galip Dede Caddesi.
Il s’agit une rue pavée animée qui descend jusqu’aux quais de Karaköy (nous avons effectué une fois la grimpette, aïe les pattes !).
Elle est connue pour comporter de nombreux magasins d’instruments de musique, bar à jus (miam les jus de banane, grenade, orange, à un prix dérisoire) et petits snacks ou cafés.
Musée des derviches tourneurs (en option)
Le musée des derviches tourneurs ou Mevlevi Tekkesi en turc, se situe au début de la rue Galip Dede.
Il s’agissait d’un ancien monastère du XVe siècle, reconstruit au XVIIIe pour abriter un couvent de l’ordre des derviches tourneurs.
Leur vrai nom est en fait « ordre mevlevi », du nom de leur fondateur.
Mais on les appelle « tourneurs » en référence à la transe qu’ils accomplissent sous forme d’une danse rappelant les mouvement d’une toupie.
Ils tournent sur eux-mêmes, dans une quête spirituelle censée les rapprocher de Dieu.
Ce mouvement naquit à Konya (dont on peut voir plusieurs maquettes de monuments à Miniatürk).
Pour en savoir plus, wikipedia est votre ami ! Cette « secte » soufie fut plus ou moins interdite par Atatürk et cet espace converti en musée.
Très peu de touristes semblent s’y rendre, mais ce musée est compris dans le museum pass d’Istanbul et se trouvait non loin de notre logement.
Et comme le sujet nous intéressait… Bref, nous sommes allés l’explorer !
Le portail sur la rue donne sur une cour ombragée qui comporte également un mausolée, une fontaine et un petit cimetière.
Le musée des derviches tourneurs à proprement parler expose des objets ayant appartenu aux derviches.
Il propose des panneaux explicatifs sur cet ordre et leur mode de vie, ainsi que des reconstitutions d’intérieurs.
Le clou du spectacle se trouve à l’étage, puisqu’on y voit une très belle salle baroque, où « dansaient » les derviches.
Des spectacles sont proposés certains dimanches après-midi (il faudra qu’on y assiste la prochaine fois !).
La tour de Galata et la vue panoramique sur Istanbul
La tour de Galata est un des monuments les plus célèbres d’Istanbul !
Aussi appelée « tour du Christ » (du moins à l’époque), elle fut construite en 1348 par les Génois qui occupaient le quartier, alors en plein agrandissement, à l’emplacement d’un vieux phare.
La tour s’inscrivait dans les murailles délimitant alors la colonie génoise. Sous les Ottomans, elle servit de prison puis de tour d’observation astronomique.
Aujourd’hui la tour de Galata se visite, pour le plus grand bonheur des touristes !
Enfin, on peut accéder aux terrasses culminant à 60 m au-dessus du niveau de la mer.
Elles offrent une vue exceptionnelle et panoramique sur le centre d’Istanbul.
On y admire la Corne d’Or, et une partie du Bosphore et de la côte asiatique.
Nous y sommes grimpés lors du dernier jour, connaissant mieux la ville. Il était donc plus aisé de reconnaitre les différents monuments qui la composent, tels que Sainte-Sophie, Sainte-Irène, le palais de Topkapı, la mosquée neuve, la mosquée de Soliman…
En redescendant vers les rives du Bosphore on peut également emprunter d’autres rues populaires, certaines animées, d’autres moins.
On y trouve encore un ancien caravansérail, ou han, des synagogues (apparemment à l’abandon), quelques mosquées, fontaines, etc.
Le quartier de Karaköy
Situé en face du quartier historique de la pointe du Sérail, un peu avant que la Corne d’Or ne se jette dans le Bosphore à Istanbul, le quartier de Karaköy faisait partie de l’ancien quartier génois de Galata.
Ces derniers occupèrent cette partie de la ville après avoir aidé Constantinople à se débarrasser de ses occupants latins au milieu du XIIIe siècle.
Je vous propose d’y accéder en y descendant depuis la place de la tour de Galata.
On y retrouve aussi de beaux exemples de l’architecture « début de siècle » ou Art nouveau.
Notamment l’escalier de Camondo (du banquier du même nom) et une fontaine tirant sur la Sécession viennoise.
Nous arrivons dans un quartier populaire et animé. Il offre plein de petites quincailleries typiques, de marchés, bazars…
On notera surtout un bazar ainsi que la mosquée des Arabes (Arap Camii).
Il s’agit une ancienne église catholique convertie au culte musulman, que nous nous sommes contentés d’observer du pas de la porte.
Les quais de Karaköy comportent également de beaux immeubles, ainsi que quelques cafés ou se poser, avec une jolie vue !
De là, appréciez la vue sur la pointe du sérail (avec le palais de Topkapi)
Le pont de Galata permet de franchir l’estuaire pour rejoindre la très fréquentée place d’Eminönü dans la ville historique.
Des quais de Karaköy, on peut admirer une très jolie vue sur la mosquée neuve, et plus loin, la mosquée de Soliman.
Le pont de Galata est également le lieu de rendez-vous des pêcheurs.
En dessous se trouvent de nombreux restaurants (à touristes).
Voilà, j’espère vous avoir aidés à organiser votre voyage de 3 jours à Istanbul grâce à cet itinéraire !
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Très bon site, complet, bien construit et instructif. Merci
(Je suis moi même un grand voyageur, qui avait jusque là fait l’impasse sur Istanbul)
Merci à vous ! 🙂
Istanbul est une ville agréable à parcourir malgré ses vastes dimensions, offrant de nombreux quartiers où se balader à pied.
J’espère que vous aurez apprécié votre séjour à Istanbul (ou votre futur voyage) ! 😉